passion toxique

✨Chapitre 9✨

Aby niang

Je m'habille tout en noir, baskets assorties, histoire de mieux escalader les murs. Eh oui, ce soir, je vais rendre une petite visite nocturne à ce bouffon. Il est temps d'avoir une discussion bien détaillée pour qu'il me fiche la paix. Je veux en finir une bonne fois pour toutes. Les foutaises, ce n'est pas mon truc. J'ai déjà tous les plans de leur maison, même si elle est gardée comme une résidence présidentielle. Moi, Aby, je peux y entrer. Un ami à moi va pirater leur système de sécurité, juste quelques minutes, le temps pour moi d'escalader jusqu'à la chambre de ce crétin de César.

Depuis toute petite, Rachid m'entraîne pour des raisons que j'ignore encore. Mais bon, je pense que le moment est venu d'utiliser tout ce que j'ai appris.

D'abord, il faut faire croire à tout le monde que je dors. Heureusement, c'est facile. Seuls Rachid et Cherif entrent parfois dans ma chambre, mais ce soir, ils sont absents. Quant à Shaïma, elle non plus n'est pas là. Je connais les moindres recoins de cette forteresse, des chemins discrets qui mènent à l'extérieur. Je croise les doigts pour ne pas me faire attraper, sinon Rachid risque de me coller une surveillance H24.

Que le jeu commence.

Ah, et au passage, sachez que je n'ai pas peur de sortir seule la nuit. Je sais me défendre.

Première étape : réussie. Tout le monde pense que je dors. Deuxième étape : sortie de la maison en douce. C'est fait. Et maintenant, direction chez César. Pas de voiture à moi, pas de taxi disponible à cette heure, mais heureusement, j'ai des amis en or.

Apres quelques minutes de routes nous arrivons à destination

Cerveau :

Aby se glisse discrètement hors de sa cachette, évitant avec une précision impressionnante les caméras de surveillance et les gardes postés autour de la propriété. Ses mouvements sont rapides et calculés, comme si elle avait fait cela des centaines de fois. En un rien de temps, elle atteint la chambre de César, déterminée à régler ses comptes avec lui.

Cependant, en entrant, elle réalise que la pièce est vide. Les bruits d'eau qui résonnent dans la salle de bain lui indiquent où il se trouve. César est en train de prendre une douche. Sans perdre de temps, Aby commence à examiner la pièce, à la recherche d'un indice, ou simplement à canaliser son impatience.

Mais soudain, la porte de la salle de bain s'ouvre, laissant apparaître César, une serviette nouée autour de sa taille. De la vapeur s'échappe derrière lui, enveloppant l'espace d'une chaleur moite.

Il s'arrête net, le regard incrédule en croisant celui d'Aby. Ses sourcils se froncent.
– Comment tu es entrée ici ? demande-t-il, visiblement choqué.

Aby, imperturbable, soutient son regard.
– Ce n'est pas la question, César. Laisse-moi tranquille, ou tu vas finir par vraiment le regretter.

Un sourire narquois s'étire sur les lèvres de César. Cet homme sans vergogne, sûr de lui, s'approche d'un pas lent et calculé.
– Et si je n'ai pas envie de te laisser tranquille ? murmure-t-il d'un ton provocateur.

Aby recule instinctivement, son dos finissant par heurter le mur derrière elle. Coincée, elle sent son cœur battre plus vite, mais refuse de montrer la moindre peur. César, profitant de l'occasion, s'approche encore. Sa peau encore mouillée brille sous la lumière tamisée.

Il se penche doucement, réduisant la distance entre eux, jusqu'à ce que son souffle chaud effleure l'oreille d'Aby.
– Qu'est-ce que tu vas faire maintenant ? chuchote-t-il, un sourire en coin.