Major Whithclock

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Les jours défilaient et la vie continuait. Les enfants Cullen et Bella continuaient à se rendre au lycée tandis que Draco et moi restions avec Esmée. Nous faisions des recherches sur tout ce qui nous semblez utile : les relations vampires-sorciers, les nouveaux-nés, etc... Malgré tout, nous passions aussi beaucoup de temps à nous amuser.

Un soir, alors qu'ils rentraient du lycée, une drôle de discussion attira mon attention. Alice paraissait joyeuse et excitée, elle parlait avec ma soeur. Celle-ci par contre était renfermée, presque grincheuse.

- La fête va être super ! Tu te rends compte, ta première remise de diplôme, ça se fête !

Le petit lutin sautillait de partout, débordante d'énergie. Draco s'approcha de sa compagne, rigolant légèrement. Je l'avais rarement vu si heureux. Et s'était un vrai bonheur.

- Plus qu'une semaine Bella, tu te rends compte !

Bella se figea alors, attirant l'attention de tous. Elle pâlit. Edouard s'inquiéta et vint en vitesse se placer aux côtés de ma jumelle.

- Qu'est-ce qui t'arrive Bella ? Lui demanda-t-il.
- Si la fin des cours, c'est la semaine prochaine, ça veut dire que ma transformation approche à grand pas. J'en avais pas encore pris conscience. Et je suis pas sure d'être encore prête pour dire à dieu à mes proches. Même si je veux toujours autant faire partie de la famille.

Voilà donc que ma soeur, qui rabattait chaque jour qu'elle voulait être une vampire, se mettait à angoisser pour ça. Alice prit donc ma soeur par le bras, suivit par mon âme de coeur et ils partirent dans la chambre du petit lutin pour parler plus en détail de tout ça. Esmée s'excusa auprès de nous avant de se diriger vers la cuisine pour faire un bon chocolat chaud dans le but de réconforter ma soeur.

Je profitais alors de ce moment pour sortir faire un tour dans les bois. Bien que j'étais heureuse de ma vie à Forks, je ressentais le besoin de sortir de la villa Cullen.

Le ciel était d'un bleu clair, parsemé de quelques nuages blancs qui flottaient paresseusement. La lumière du soleil, bien que douce, peinait à réchauffer l'air frais qui enveloppait la forêt. Les arbres, hauts et imposants, se dressaient autour de moi, leurs feuilles bruissant doucement d'une légère brise.

En suivant le sentier sinueux autour de la propriété, je pouvais sentir l'odeur terreuse des feuilles humides et du bois. Les rayons du soleil perçaient à travers le feuillage dense, créant des éclats de lumière dorée qui dansaient sur le sol. Les oiseaux gazouillaient légèrement, ajoutant une mélodie apaisante à l'atmosphère.

Chaque pas était un doux rappel de la nature environnante, et ça me faisait beaucoup de bien. Je m'arrêtais quelques instants quelques instants au bord de la rivière qui séparait le territoire Quileute de celui des Cullen. Le murmure de l'eau m'apaisait grandement. Je respirais profondément, appréciant la beauté tranquille de la forêt.

Une branche craqua derrière moi, me faisant sursauter. Je sortis ma baguette en vitesse et me retournais. Mais je fus rassurée de voir qu'il ne s'agissait que du Major. A la lueur des rayons du soleil, sa peau brillait de mille feu. Rassurée, je le regardais encore quelques secondes avant de retourner à la contemplation de la rivière.

Je le sentis s'approcher de moi, hésitant. Pourtant, il finit par passer délicatement ses bras autour de moi tout en posant sa tête dans le creux de mon cou. Son souffle contre ma peau me donna la chair de poule tandis que mon coeur s'emballait. Comment mon corps pouvait-il ressentir toutes ces choses pour une personne que je connaissais à peine ? Dans ses bras froids, je me sentais complètes. Comme si la part de mon âme qui m'avait toujours manqué me revenais quand il était prêt de moi. Je n'avais jamais ressenti quelque chose comme ça. Ce que je ressentais pour le Major était de l'amour pur.

D'abord, nous n'avons pas vraiment parlé, préférant profiter de l'instant, mais je finis par ressentir le besoin de m'assoir. Je me calais donc contre un arbre, mon compagnon à mes côtés. Il posa sa main sur mon genoux.

- Tu sais Mia, il y a beaucoup de choses que tu ne sais pas sur moi. Je pense qu'il est temps pour moi de te parler de mon passé. Je suis né en 1844 au Texas. J'étais jeune, plein d'idéaux, et j'ai rejoint les rangs des Confédérés à 17 ans, un an avant l'âge légal, après avoir menti. J'étais convaincu que je me battais pour une cause juste, mais la réalité de la guerre est bien différente... enfin, je ne t'apprends rien. Chaque bataille était un tourbillon de violence et de perte. J'ai vu des amis tomber, des familles dévastées, et j'ai moi-même été blessé. J'ai appris à manipuler les émotions des gens autour de moi, à les apaiser ou à les inciter à la colère. Mais ça a créé un vide en moi que je n'arrivais pas à combler. C'est là que j'ai rencontré Maria, elle s'était infiltrée dans un groupe de civil avec deux autres vampires, Lucie et Netty. Maria était belle, avec une aura de pouvoir qui m'attirait énormément. Je ne savais pas à quel point elle était dangereuse, et combien elle allait changer ma vie. Lorsque Maria m'a approché, elle m'a promis une force que je n'avais jamais connue, une immortalité qui me libèrerait de la douleur. Je me souviens de la morsure, de la douleur intense qui a traversé tout mon corps, et de l'impression que ma peau se déchirait. En un instant, tout a changé. Mes sens étaient amplifiés, ma force décuplée, mais cette puissance nouvelle avait un prix. Maria m'a utilisé comme une arme, me forçant à me battre pour elle, à tuer pour elle. Je me suis retrouvé dans un nouveau cycle de violence, encore pire que le précédent. Même si Maria avait une immense emprise sur moi, au fond de moi, je savais que je ne voulais plus de cette vie. J'ai sauvé un nouveau-né, Peter, qui s'est enfoui avec sa compagne Charlotte. Puis, j'ai cherché une échappatoire, un moyen de me libérer. Et j'ai réussi. C'est alors que j'ai rencontré Alice, qui m'attendait. Elle est vite devenue ma lumière. Sa présence a changé ma vie. Elle m'a montré qu'il y avait une autre voie, loin de la violence et du sang. Mais aujourd'hui, je t'ai trouvé toi, et mon monde s'est effondré. Pour la première fois en plus de deux siècles, j'ai appris ce qu'était l'amour. Et quoiqu'il arrive, Mia, je refuse de te perdre.

Entendre cette histoire de la bouche du principal concerné était étrange. Il m'avait touché, j'en avais les larmes aux yeux. Je me rapprochais donc de lui et le pris tendrement dans mes bras. Même si ce geste était inhabituel, j'étais à l'aise. Je sentais quand même qu'il était angoissé.

- Pourquoi tans d'angoisse ?
- Je sais que tu connais la guerre Mia, mais j'ai quand même peur de ta réaction.
- En réalité, je connaissais déjà votre histoire Major Withclock. Votre histoire est légendaire pour les sorciers. Non, plus sérieusement, je me moque de ton passé. Nous avons tous un passé compliqué, ça ne change rien à ce que je ressens.

Il fut d'abord surpris par ma déclaration, mais aussi heureux de ma réaction. Il s'approcha de mes lèvres et y déposa les siennes. Ce fut un baiser bref, sucré, pas aussi passionné que nos premiers. Pourtant, cette tendresse me plut énormément et impliquait une forme d'habitude.

On se détacha l'un de l'autre, sans pour autant se lâcher complètement. Puis tranquillement, nous nous sommes relevés et sans un mot de plus, nous sommes retournés à la maison.

Soeurs de destin : l'amour au-delà des mondes [reecriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant