Flow

Chapitre 5

Chapitre 5

-... pour combattre le Mal qui s'abattait sur Orriel. Après la fin de la Grande Guerre et la victoire des Dieux, la Prophétie fut partagée avec tous les êtres de chair, d'âme et de sang. C'est ainsi que nous avons su qu'un jour les voyageurs arriveraient, n'importe quel jour dans un avenir proche ou lointain. Il suffisait juste de les attendre, l'éternité s'il le fallait... termina-t-elle doucement.

*Ding*
--------------------------------------------------------
Quête : Les contes de nos aïeuls | Terminé
Félicitations, vous venez de finir d'écouter le dernier des récits de Gerdure. Après plusieurs heures d'écoute attentive dans un silence respectueux, vous détenez désormais les informations les plus basiques sur le monde d'Orriel. De même, vous avez agréablement surpris Gerdure de par votre comportement exemplaire et elle vous apprécie désormais un peu plus.

Récompenses :
+Connaissances sommaires sur le monde d'Orriel
+Intimité avec Gerdure
--------------------------------------------------------

*Ding*
--------------------------------------------------------
Votre attention sans faille ainsi que votre silence respectueux vous ont vallu de gagner des informations importantes. Cette volonté d'acquérir de nouvelles connaissances vous est récompensée :
+2 Intelligence
--------------------------------------------------------

Nayr lu rapidement les fenêtres avant de les chasser d'un geste de la main. Il s'interrogea un instant sur le contenu de la deuxième mais finit par abandonner en soupirant. Il irait se renseigner une fois sa session de jeu terminée.

Il avait marché longtemps dans la forêt tandis que Gerdure racontait ses histoires, éternellement plongé dans les paroles ensorcelantes de la femme. Sa voix cassée et rocailleuse de vieille dame portait et se répercutait contre la roche et l'écorce avec une force hypnotisante. Du nord au sud, de l'est à l'ouest, la femme l'avait fait voyager dans la grande majorité des pays d'Orriel à renfort d'anecdotes et de légendes pour son plus grand bonheur.

-Et nous y voilà, présenta-t-elle fièrement.

Nayr leva les yeux de ses pieds nus pour poser son regard sur un arbre immense. Le géant trônait royalement au centre d'une clairière baignée légèrement par les rayons solaires et caressée par la brise matinale. La circonférence de l'arbre était impressionnante et sa canopée s'étendait largement au-dessus de sa tête, en formant un ciel verdoyant. C'était la première fois qu'il voyait un arbre aussi immense, qu'il se sentait aussi insignifiant face à autant de grandeur et de splendeur.

Quoiqu'encore plongé dans sa contemplation solennelle, l'adolescent vit tout de même du coin de l'œil Gerdure se diriger vers le végétal. Sans un mot à son égard, elle ouvrit une petit porte voutée creusée à même l'écorce brune, dissimulée ingénieusement par les racines gigantesques qui ressortaient du sol, avant de pénétrer à l'intérieur. En la voyant disparaître derrière l'entrée Nayr se hâta de la suivre, ce qu'il découvrit à l'intérieur le laissant alors sans voix.

Une petite salle circulaire s'étendait étroitement à l'intérieur, un foyer crépitant en son centre, tandis que plus haut l'espace se découpait sous forme de paliers reliés par des échelles bancales. Le tout formait une sorte de spirale s'enroulant sur elle-même, tel un serpent enlaçant sa proie, jusqu'au sommet.

Comme l'attestait le mobilier ainsi que toute la nourriture stockée dans un coin, Nayr se trouvait au rez-de-chaussée dans ce qui devait servir de cuisine à l'habitacle. Certains ustensiles pendaient dans un fouilli ordonné sur les murs, la lumière provenant du feu faisant danser leurs ombres sur le bois sombre.

Le joueur entendit le plancher craquer au-dessus de sa tête juste à temps pour découvrir un visage noyé de rides en train de le fixer intensément. Comprenant l'invitation muette dans le regard profond de Gerdure, Nayr gravit prudemment la première échelle pour la rejoindre sur son palier. L'estrade supérieure présentait des étagères débordant de livres de toutes les formes et de tous les âges, des centaines d'autres ouvrages reposant eux aussi dangeuresement les uns sur les autres dans une architecture des plus farfelues.