Chapitre 7

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***PDV INCONNU :***

Elle a osé poser sa main sur moi ! Cette fille m'a giflée !

Je reste pendant quelques secondes abasourdit, puis un sentiment s'empare de moi. Ce n'est pas de la colère, comme je l'aurai pensé. Au contraire, je ressens de la satisfaction, une profonde satisfaction en me disant que l'imprudente n'est pas si faible que ça.

Sauf qu'elle a quand même posé sa main sur moi. Tu veux jouer à ce jeu, ma belle ? On va y jouer, ne t'inquiète pas. Et je suis très mauvais perdant.

Je secoue ma tête pour sortir de ma mini transe.

Bon, assez perdu de temps comme ça, je me dirige doucement vers le salon de l'appartement en revêtant ma carapace que je me suis créé il y a un an. Au sens figuré, hein, parce que je suis pas non pas une tortue. Vous imaginez marchez dans la rue en tenant une carapace sur mon dos?

J'avance doucement, je prends mon temps. Je sais que, dans tous les cas, je la rattraperai. Je passe devant un miroir dans le couloir. Un visage impassible et un sourire narquois, voilà le masque que je porte et que tout le monde connait.

Pour moi, la vie est une énorme pièce de théâtre où chaque individu est un personnage de cette histoire sans fin. Pourquoi ? Parce qu'un jour, j'ai entendu quelqu'un me dire que nous ne pouvons nous échapper de notre destiné. Et par conséquent, la vie est devenue, pour moi, qu'une simple pièce où les plus forts physiquement et mentalement contrôlent les gestes des autres comme de vulgaires pantins.

Sauf que voyez-vous, chaque règle à une exception, et moi, j'en suis une , car pour moi les règles sont faites pour être transgresser. Donc, bien évidemment, j'ai transgressé la règle de ce théâtre invisible. Je ne suis pas comme les autres, je ne joue pas qu'un personnage, j'en joue deux. Deux personnages complètement à l'opposé l'un de l'autre mais qui se complètent.

Comment vous expliquez... comme tous les autres, j'ai un rôle, sauf que ce fameux rôle, je ne l'ai pas choisi. D'habitude, c'est toi qui choisi ta vie, tes choix ; enfin c'est ce qu'on te fait croire. Or moi, je n'ai aucun choix, depuis le début je suis emprisonné de ce corps, dans cette vie, dans cette prison construite brique par brique depuis bien longtemps et je ne peux en sortir.

N'oubliez pas que je suis une exception, donc, j'ai quelque chose qui me démarque des autres, et cette chose est le destin. Eh oui, comparé aux stupides pantins avec un sourire aussi faux que Barbie, je me suis suis détournée du chemin qu'ILS ont tracé pour moi , donc mes choix ne sont pas, ne sont plus déterminés à l'avance.

Pour vous donnez une image... J'ai été enfermé dans une prison, mais je peux essayer de m'en sortir en faisant les bon choix. Sauf qu'ILS m'ont enfermés dans une vie que je n'ai pas choisie. Comment s'échapper de la prison qu'est la vie ? Nul ne sait, malheureusement.

ILS ? Oh oui, depuis le début je parle à la première personne, sauf qu'il n'y a pas que moi, nous sommes beaucoup plus . Je ne sais pas combien exactement et je ne veux pas savoir. C'est une page de la pièce de théâtre invisible que j'ai déchirée et lancée loin, très loin, même si je sais qu'un jour, elle me retombera en pleine face . Mais en attendant, je me cache et cela revient à ce que je vous parlais au début, mes deux personnages. Pour faire un trait sur la pire partie de ma vie, il fallait que je devienne quelqu'un d'autre, ce qui explique le masque que je porte face aux autres. Ce masque est comme une seconde peau pour moi, et seules quatre personnes savent qui je suis vraiment.

Comme je vous disais, mes deux personnages sont complètement opposés. Mon masque est un mec arrogant, septique, sarcastique, macho, badboy... Ma vrai nature est le contraire, un mec simple, sympa, qui prend tout à la rigolade même si je dois avouer que je suis un peu badboy et sarcastique. Le changement entre les deux est un peu dur, mais c'est grâce à cela que je suis resté caché pendant plus d'an tout en protégeant ma deuxième famille, à qui je suis obligée de mentir tous les jours. Savez-vous, au moins, quel est le sentiment qui te brûle petit à petit quand tu es obligé de mentir à ceux que tu aimes pour leur bien ? C'est une sensation atroce, des sueurs froides de peur qu'ils découvrent la vérité, des frissons à chaque fois qu'ils s'approchent trop près de ton identité, des paroles en l'air en disant que tu leur diras tout si quelque chose ne va pas, des tremblements en inventant de toutes pièce une histoire sortie de nulle part, et de la paranoïa dès que tu les perds de vue...

J'ai l'impression de marcher sur un fil de soie au-dessus d'un gouffre. Un faux pas et c'est la fin . Sauf qu'une seule chose peut m'arriver et c'est la dernière chose que je veux avoir, la solitude. Et oui, tu as beau dire que ce n'est pas si grave que ça, à la fin, la solitude te tue à petit feu comme le fait les mensonges que j'enchaine depuis mon réveil dans ce monde.

Perdu dans mes pensées, je ne me suis pas rendu compte que j'étais arrivé en face de ma proie. C'est en voyant son regard que je me rends compte qu'elle commence à comprendre le monde qui l'entoure. Une si faible créature face à un si vaste monde. Une créature si pure et qui pourtant, j'en suis sûr, cache un énorme secret.

Je prends quelques secondes à l'observer, une jeune fille d'un bon mètre soixante-quinze, je dirais. De longs cheveux blonds platine qui virent sur le blanc et qui descendent en dessous de ses reins, de grands cils noirs, un menton volontaire, un petit nez droit et une bouche assez pulpeuse. Mais surtout ses yeux, ses magnifiques yeux violets, un violet clair entourant la pupille de son œil et qui noircit à mesure qu'on s'en éloigne . Cinq nuances de violets, cinq nuances qui font toute la différence, cinq nuances que l'on trouve seulement chez les personnes comme nous...des personnes maudites...

D'après mes souvenirs, ils ne prennent que des garçons pour leurs capacités à résister à la douleur mentale et physique. Alors, pourquoi elle ? Un piège ? Je secoue la tête, non, ils ne sont pas assez fourbes pour ça, s'ils voulaient me récupérer, ils m'auraient tout simplement kidnappé. Donc par déduction, elle serait comme moi, une erreur et elle est ici en attendant de trouver à quoi elle pourrait bien servir.

Mon sourire narquois s'agrandit en m'approchant d'elle. Elle me regarde avec méfiance et elle a raison, une idée vient de germer dans mon esprit.

J'attrape délicatement le menton de la délicieuse créature devant moi. Sous mon touché, elle se tend mais reste de marbre. Un sourire charmeur prend place sur mes lèvres et je colle mon corps contre le sien pour voir sa réaction. D'habitude, quand je fais cela, la fille contre moi tombe limite dans les pommes et ça me fais bien rire en voyant que je fais de l'effet. La blonde, elle, s'en fout littéralement et me regarde comme si j'étais fou :

-Bon, arrête de faire le mec en chaleur et dis moi ce que tu m'as fais avalé tout à l'heure.

Je suis un peu surpris mais mon sourire ne disparait pas, au contraire, je ris.

À ceux qui ont décidé de me transformer :

La vie est faite pour être vécue et non pour être contrôlée comme vous le faites. À partir de maintenant, c'est moi qui mène la danse et je ne vous laisserai ni ma place ni ma nouvelle partenaire.

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Salut tout le monde ! Voici le chapitre 7 !!!! Yay !

Bon bref, alors, qu'en pensez-vous ? Pour ma part, je dois avouer que c'est un des chapitres que je préfère. :)

Sinon, avec tous les petits indices laissés dans ce chapitre... Savez-vous qui sont les fameux 'ils' ? Si vous avez des idées, laissez les dans les commentaires et on verra qui sera le ou la plus proche. On compte sur vous ! ;)

Gros bisous et à la prochaine !


I know you (PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant