Chapitre 9

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/!\ S'il vous plait, lisez la note à la fin, c'est important /!\

***Date inconnue :***

La petite souffre, elle n'en peut plus, elle veut tout lâcher et s'endormir pour l'éternité. Mais, elle tient bon, elle tient bon pour une seule et unique personne. Elle ne le sait pas encore, mais juste le fait d'avoir tenu aussi longtemps prouve à quel point elle est forte.

Oui elle est forte, très forte... devant les yeux de tous. Mais la nuit, cachée, dans l'obscurité, elle pleure, verse toutes les larmes de son corps, se laisse aller, fait disparaitre ce petit sourire qu'elle garde scotché à ses lèvres pour n'inquiéter personne et laisse les démons de son esprit lui faire du mal.

Allongée dans son lit d'hôpital depuis ses sept ans, cette jeune fille ne désire que deux choses. Rend son père fier et tout abandonner pour ouvrir les bras à celle qui l'accompagne depuis sa naissance, à celle qui attend le bon moment pour récupérer sa promise depuis sept longues années, celle que tout le monde fuit et qu'ils appellent 'la Mort'.

Cette jeune fille est, ce qu'on pourrait appeler, un miracle de la nature. Enfin, les premiers mots qui lui viennent en tête pour se décrire sont erreur, malédiction, monstre, étrangère et bien d'autres encore.

Cet enfant n'a jamais eu une vie facile. Sa mère est morte en accouchant et dès le début, elle s'est mis la faute sur le dos, ce qui fait qu'elle est toujours seule et chaque jour qui passe elle se maltraite moralement comme pour se punir d'un crime qu'elle n'a jamais commis. Miracle de la nature ? Voici comment tous ceux qui la voient la surnomment. C'est vrai qu'après avoir frôlé la mort une bonne dizaine de fois, elle peut endosser ce rôle à merveille, mais en plus, cette jeune fille est tout simplement magnifique. Elle semble avoir tout pour elle. Malheureusement, personne ne sait ce qui se passe dans sa tête. Personne ne sait à quel point les démons de son esprit la torturent jour et nuit, ne sait à quel point elle veut disparaitre pour laisser place à une jeune fille beaucoup mieux qu'elle, mais jamais en sept ans elle n'a baissé les bras. Très peu de personnes ont survécu aussi longtemps. Les seuls élus ont réussis en trouvant un point de repère, une lumière, une raison de vivre dans ce monde si vaste et si sombre. Depuis le début, son point de repère est encré au plus profond de son être et ne la lâchera pas de si tôt.

Son père, son repère, sa lumière, Mr Elison. Son père qui a vu sa femme laisser sa vie pour leur fille, son père qui soutient sa fille physiquement et moralement alors que lui-même est au fond du gouffre, son père qui donnerait sa vie pour sa progéniture, son père qui est tout pour elle... Son père qui ne sait pas qu'il est la raison pour laquelle elle n'a pas baissé les bras pendant ses longues années à se battre contre elle-même, pour lui.

Elle voulait qu'il soit fier d'elle, fier de ce qu'elle est devenue malgré sa maladie méconnue du monde entier, fier qu'elle soit aussi forte que lui, fier car elle... elle n'est pas fière de ce qu'elle est.

Elle sait qu'il pleure tous les soirs pour sa défunte femme, elle sait que c'est un poids d'avoir une fille comme elle, elle sait qu'il a perdu son travail à force de rester à son chevet, elle sait qu'il n'ose pas l'avouer mais elle est une cause perdue.

Une cause perdue, une cause perdue, une cause perdue, une cause perdue... ces mots jouaient comme une musique dans sa tête. A force de l'entendre dans son esprit, la fillette a accepté d'utiliser ces mots pour se décrire. Son père, lui, refuse catégoriquement de les entendre. Depuis la mort de sa femme, ce sujet est tabou.

Pour son jeune âge, elle sait beaucoup de choses, trop de choses même, mais il y a une seule et unique chose qu'elle ne sait pas et pourtant... Cette chose, cette idée si infime mais si complexe, ce plan, ce travail si simple mais qui peut changer la donne. Ce plan, son père l'a en tête depuis plus de cinq ans et en a parlé qu'avec son meilleur ami, son frère de cœur depuis sa plus petite enfance, Mr O'Koener.

Tout deux ont réalisé un plan calculé au jour près, un plan sur des années et peut-être même sur des décennies. Un plan parfait de leur point de vue où seul un détail pourrait tout mettre en l'air. Ce détail, ils préféraient pas y penser et ils continuaient d'espérer.

Le premier jour d'été, une date que tout le monde connait mais qui n'est spéciale que pour ceux dont c'est la date de fête, de mariage, de mort, de naissance. Pour la jeune fille, cette journée est surement sa dernière et pour les deux meilleurs amis, cette journée est le début d'un projet de haut risque.

Le soleil éclairait le visage de la jeune malade, ce qui l'a rendait encore plus belle que d'habitude. Mais, bien sûr, elle n'en avait pas conscience et regardait par la fenêtre pour voir les gens marcher tranquillement dans la rue en ce premier jour d'été. Tellement perdue dans ses pensées qu'elle ne remarqua pas tout de suite un nouvel arrivant au milieu des quatre murs blancs qui l'étouffe depuis des années. Un raclement de gorge et un cadeau l'accueillirent lorsque qu'elle revint sur Terre. Son père lui souriait de toutes ses dents, mais elle remarqua surtout les deux poches noires en-dessous de ses yeux noisette. Elle fit un petit sourire, le même que d'habitude, et salua son père. Quelque chose n'allait pas, elle le sentait, mais fit comme si ne rien était. Après une journée en compagnie de son père, la jeune fille en a eu marre de tourner autour du pot. C'est comme cela, qu'elle apprit sans broncher qu'elle venait de finir sa dernière journée et qu'elle ne verrait pas le soleil le lendemain.

Pour sa dernière nuit, le père resta avec elle. Aucun son ne se fit entendre, seul le silence régnait et cela suffisait. Cinq minutes, cinq petites minutes restaient avant le levé du soleil, cinq minutes de déchirants adieux, cinq petites minutes et ce fut à ce moment qu'elle décida d'ouvrir le cadeau qu'on lui avait offert. Ce fut le cadeau le plus beau de sa courte vie, une chaine en argent reposant soigneusement dans un coussin en velours avec un symbole d'infini représenté par deux serpents trônait fièrement au centre de la chaine. La jeune fille était ébranlée que son père se soit souvenu de cette chaine de cheville remarquée chez ce vieil marchand qui prenait sa retraite ce jour-là et qui donnait tous ses vieux bibelots. Il s'était souvenu de la signification importante du symbole pour la fillette, une signification de renaissance et de création chère aux yeux de la jeune malade.

Elle fit un sourire à son père pendant que celui-ci lui mettait la chaine autour de sa cheville et pour la première depuis longtemps, son sourire était vrai et éclatant et ses larmes étaient des larmes de joie. Elle se sentit flotter comme si son corps et son esprit étaient enfin libérés d'un poids trop lourd à porter. La jeune fille regardait l'aube commencer à arriver puis se tourna vers son père. Celui-ci la prit dans ses bras et une fois sûr qu'elle était endormie, il attrapa son téléphone et composa un numéro.

« - Allo ? Oui, c'est bon. Le plan 'Ash' peut commencer. »

Dès que la ligne fut coupée, le concerné se retourna vers le lit d'hôpital et murmura les mots que la fillette voulait entendre depuis si longtemps.

« -Je suis tellement fière de toi, Ashley Elison. Je t'aime. »

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Hi everybody ! Alors, comment s'est passé votre rentrée ? Je pari que vous n'aimez pas vos profs... J'me trompe ? :p

Breeef, voilà un nouveau chapitre et j'espère qu'il vous a plu. :)

J'aimerai vous dire quelque chose, à la fin de cette année je passe le brevet ( bonne chance à ceux qui sont dans le même cas ou qui passent leur bac ), donc je vous préviens que les chapitres seront longs à poster. Aussi, en parallèle de I know you, j'ai créé une fiction où j'écris seule et ce serai super si vous y jetiez un petit coup d'œil. ;)

Voilà voilà, donc à la prochaine !

Bisous Xox

I know you (PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant