***PDV FILLE :***
" Perdue dans le noir, j'avance à reculons, l'esprit brouillé, j'avance sans réfléchir. Mes jambes ne me soutiennent plus et je suis à bout de force. Je tombe, oui, je tombe dans un puits sans fond, un puits oublié de tous, et je ne peux rien y faire. Le corps est la prison de l'âme. Voici ce que je suis, une jeune fille enfermée dans la pire des prisons, la vie...
De l'air! Voilà ce dont j'ai besoin : de l'air! J'ai l'impression d'étouffer, de penser à trop de choses, de ne pas pouvoir réfléchir convenablement.
C'est fini.
... La seule pensée que j'arrive à distinguer parmi toutes celles qui tourbillonnent dans mon esprit. Je ne sais pas quoi faire, j'ai mal. Je veux que cette douleur s'arrête, mais une fois mon vœu exaucé, des milliards d'informations reviennent me hanter encore et encore. Mon mal de crâne ne fait qu'empirer, et je me sens tomber. Tomber dans un puits sans fond où rien ni personne ne peut me venir en aide. Où je suis seule contre une force invisible mais essaye quand même de me battre. "
Une impression de déjà vu s'empare de moi, sauf que cette fois je n'arrive pas à me réveiller. Cela fait une semaine que je suis dans cet état. Chaque jour est une lutte interminable pour ne pas sombrer dans les bras de la Mort, mais j'ai l'impression d'être un jouet pour celle-ci. Un jouet qui arrive à tenir tête à son propriétaire, un jouet qui, quand il s'échappe de l'emprise de celui-ci, court mais n'arrive jamais à la fin de sa course. Oui, la Mort s'amuse avec moi, elle me fait croire que tout est terminée en me laissant m'échapper sauf qu'elle sait, oui elle sait, qu'elle me rattrapera quoi qu'il arrive. Sauf que j'en ai décidé autrement, elle joue peut-être avec moi mais comme on dit : la roue tourne, un jour tu joues, l'autre jour tu seras le jouet. Et aujourd'hui est peut-être mon jour de chance, qui sait.
D'un coup, je sens quelqu'un me déplacer de la porte à laquelle j'étais collée. Rien qu'avec ce mouvement, la Mort perd un peu de son emprise sur moi, bien sûr j'en profite pour la narguer. Elle est en colère, oh oui elle l'est. Je la voie, elle essaie de me rattraper, mais pour l'instant j'ai un peu d'avance. Puis plus rien, les bras dans lesquels j'étais ont disparu pour laisser place à un matelas froid. Ce changement d'environnement me choque; ce qui permet à ma poursuivante de renforcer un peu son emprise. Elle se rapproche, de plus en plus près, je cours, de plus en plus loin, mais comme d'habitude la Mort me regarde avec un sourire triomphant en me rattrapant.
Savez-vous à quoi ressemble cette peur, que tout être humain a, au fond de lui ? Savez-vous à quoi ressemble la Mort ? Non, vous ne savez pas mais moi oui, elle est juste devant moi, à me regarder, pendant que je me débats comme un insecte pris au piège dans une toile d'araignée, avec son regard brûlant qui inspecte chaque partie de mon corps.
Son regard, oh mon dieu, son regard.
Un regard pénétrant, rempli de méchanceté et de colère, qui te pétrifie sur place et qui te fais regretter d'avoir vécu. Un cri de douleur sort de ma bouche quand mon ennemie, essaie de m'attraper. Je me sens retomber dans le puits sans fond.
Non, je ne veux pas ! J'ai presque réussi à lui échapper au bout d'une semaine, ce n'est pas le regard, contre qui je me bats depuis le début, qui va m'arrêter. J'essaie de continuer ma course, je cours et je cours, puis je m'arrête.
C'est fini.
Mes jambes se sont dérobées sous moi, mais je me débats et... Mais qu'est-ce que... Je sens quelque chose s'approcher de moi.
D'un coup, un poids s'abat sur moi, empêchant tous mouvements de ma part. Puis, un autre poids s'abat sur moi ou plutôt sur mes lèvres. Sur le coup de la surprise, je les ouvre...mauvaise idée. Un breuvage s'écoule dans ma gorge. Le liquide froid est le contraire de la sensation qu'il me donne. J'ai l'impression qu'un feu se propage en moi, chaque parcelle de mon être brûle. La douleur est telle que cela me fait ouvrir les yeux sur le coup, échappant une bonne fois pour toutes à ma poursuivante.
Bon bah maintenant il ne reste plus qu'à rajouter à mon CV :
-Jouer et gagner face à la Mort.
En ouvrant les yeux, mon regard croise celui du propriétaire du chien que j'avais sauvé. Et je vous jure qu'à ce moment, la baffe est partie toute seule.
Avant que l'imprudent en face de moi comprenne la situation, je saute du lit et cours vers la porte de la chambre dans laquelle j'étais.
Deuxième mauvaise idée du jour : courir alors que tu es resté une semaine sans bouger avec en plus, l'impression que tout ton corps est en feu.
Je ne sais pas comment j'ai réussi à rester debout plus de deux secondes mais tant que j'arrive à m'échapper du fou furieux, ça me va.
D'un coup, j'arrête tout mouvement en voyant ce qui ce trouve en face de moi. Je lève avec appréhension ma main et touche la surface froide qui me fait face.
En voyant une jeune fille faire le même geste que moi, la vérité éclate... Je suis devant mon propre reflet.
Je passe une main sur mon visage déformé par la peur et la tristesse. Suis-je si faible que ça ? Cette pensée me fait tressaillir, non je ne le suis pas, enfin... Si mais je ne veux pas l'être ! J'ai compris que le monde c'est comme dans la jungle, tu es faible, tu meurs.
Et ne dit-on pas que si l'on s'accroche à son passé, on se condamne à ne pas avoir d'avenir ?
Je fais volte face, et colle mon dos au miroir. Je ferme les yeux, prends une grande bouffée d'air, et ré-ouvre les yeux. En croisant le regard du mec de tout à l'heure, je suis sûr d'une chose :
Je ne suis plus la petite fille amnésique de Miami, oh non, terminé. En tournant mon dos face au miroir, ça signifie que je montre mon dos au passé.
Mesdames et Messieurs, une nouvelle fille est née, et vous n'êtes pas près de l'oublier.
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Coucou ! Voici le chapitre 6 !
Comme d'habitude, donnez nous votre avis et votez ;)
Après trois semaines d'absence, ça nous fais énormément plaisir de voir que vous êtes toujours avec nous et que vous êtes toujours aussi géniaux ;D
Gros bisous et à la prochaine ! :)
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I know you (PAUSE)
ParanormalQui suis-je ? Je n'en ai aucune idée. Personne n'en a aucune idée. Pourtant, eux, je les connais. Eux ? Le reste du monde. Tous me jugent sans me connaître, or, les apparences sont souvent trompeuses. Saches que si je ne sais rien de moi-même, ta vi...