Une seconde

Chapitre 7 :

June passa les portes du centre en courant. Elle était en retard parce que James avait voulu faire un dernier round avant d'aller travailler. Elle salua en vitesse ses collègues et rentra dans la salle de kiné pour le briefing quotidien.

- Merci de te joindre à nous June, se moqua Geoff.

- Désolée, problème de démarrage, dit la blonde en s'asseyant à côté de Camélia.

Geoff reprit le briefing alors que Camélia se penchait vers June.

- Toi, t'as passé une folle nuit avec James, affirma Camélia.

- Pourquoi tu dis ça ? demanda June, feignant la surprise.

- Primo, si t'avais vraiment eu un problème de démarrage, tu serais soit dans les choux soit en rogne d'être en retard soit les deux. Deuxio, t'as des cernes de dix miles de long mais t'as l'air fraîche et à fond. Et tertio, t'as un magnifique suçon à la base du cou chérie, se moqua la jeune femme aux cheveux noirs.

June porta la main à son cou par réflexe, avant de remettre son écharpe.

- Tu pouvais pas commencer par ça ? grogna la blonde.

- Oh, dois-je croire que tu n'es pas du matin ? chuchota Camelia.

- Non, je m'en fous du moment, sauf quand ça me met en retard, râla June.

Camelia laissa échapper un petit rire, s'attirant les foudres de Geoff. La réunion se termina et June fila se changer, alors que ses collègues discutaient autour d'un café.

- Alors comme ça, le briefing était drôle ? demanda Fred avec un sourire.

- Non, mais le récit de la vie de June oui, sourit Cam.

- Ah bon ? demanda James, curieux.

- Je suis sûre qu'elle ferait un carton dans amour, gloire et beauté, se moqua la jeune femme.

- Laisse ma vie en dehors d'amour, guitare et déchet tu veux ? grogna June qui finissait de boutonner sa tunique.

Heureusement pour elle, un sous-pull à col roulé se trouvait dans son casier, elle avait pu l'enfiler pour cacher son suçon.

- Je n'y peux rien si ma vie sentimentale est aussi morne que les discours du directeur, dramatisa Camelia.

- Agites là, s'écria Fred. On sort ce soir, accompagne nous !

- On verra, soupira la jeune femme.

- On devrait aller travailler, remarqua Amy.

- Oui maman, répondirent en chœur ses collègues.

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June était devant la porte de la chambre de Louis. Son garde du corps lui sourit. La blonde se fit la remarque de lui demander un jour son nom. Elle toqua et n'eut pas le temps d'ouvrir la porte que Louis le fit et sortit de la chambre, rasé de près et motivé.

- On y va ? demanda le brun, plein d'entrain.

- Motivé à ce que je vois, constata la blonde.

- Evidemment, rétorqua Louis, comme si c'était une évidence immuable.

June amena Louis à la salle de kiné. Elle installa le chanteur sur une chaise.

- Je vais chercher Mme Crowley.

La blonde pénétra dans le box 3, où la vieille dame était en train de lire un magasine sur le point de croix. La kiné arrêta l'électro-stimulateur et décolla les électrodes des jambes de sa patiente.