Chapitre 11 :

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La journée s'était déroulée paisiblement. Louis avait montré plus d'entrain dans la piscine, et avait trouvé une nouvelle occupation : Enseigner le piano à deux personnes âgées dans la salle commune. La blonde en avait était plus que ravi quand le brun lui en avait parlé.

Elle ramenait actuellement Miss Watson à sa chambre. Cette dernière n'en finissait pas de parler de sa famille. Elle était fière de ses petits-enfants et n'en tarissait pas d'éloges. Soudain, Elizabeth, une aide-soignante, arriva en courant.

- June, il y a un problème avec Kate, fit la jeune femme, à bout de souffle.

- Que s'est-il passé ?

- Aucune idée, haussa les épaules Elizabeth. Mais tu devrais y aller.

- Tu peux ? demanda June en montrant miss Watson

- Oui, oui, vas y vite, fit l'aide-soignante en attrapant le bras de la vieille dame.

June ne se le fit pas dire deux fois. Elle partit en courant vers la chambre de la jeune fille. En arrivant dans la chambre, elle trouva Dave, le Dr Peterson, son médecin, le Dr Crown, le psychiatre du centre et Peyton. Ils étaient tous plantés devant la porte de salle de bain, pièce dans laquelle June supposa se trouver Kate.

Peyton semblait soulagée que June ait pu les rejoindre. Pour une raison qui lui échapper, Kate, après deux longs mois de silence, avait décidé de s'ouvrir à sa kiné. Son état, autant général que mental, s'en était amélioré et Peyton en était reconnaissante à June. Du coup, les deux jeunes femmes travaillaient de concert pour aider la jeune fille à s'ouvrir et à parler. Même si souvent, Kate parlait plus facilement à sa kiné qu'à sa psychologue, mais cela, les deux praticiennes s'en moquaient.

- Que faites-vous là ? demanda le Dr Crown, sèchement.

- C'est ma patiente, c'est déjà plus logique que je sois ici que vous, répondit tout aussi sèchement June.

En effet, Kate n'était pas la patiente du psychiatre, à qui l'avis sur le cas de la jeune fille n'avait jamais été requis. June n'appréciait que très peu le psychiatre, comme bon nombre de ses collègues, et elle s'était battu bec et ongles au côté de Peyton et Dave pour que le Dr Peterson ne fasse pas appel au psychiatre.

- De plus, elle a un bon feeling avec la jeune fille, précisa Peyton, volant au secours de sa collègue. Si quelqu'un peut la faire parler et la faire sortir de là, c'est bien elle.

- Bien, allez-y, fit le Dr Peterson.

June s'approcha de la porte.

- Kate ? C'est June, que se passe-t-il ?

- Laissez-moi, pleura la jeune fille.

La blonde eut le cœur serré à l'entente des pleurs et songea un quart de secondes à fracasser la porte pour aller prendre sa patiente dans ses bras.

- Que s'est-il passé ? demanda-t-elle à la place.

- Sa tante a encore fait des siennes, soupira Dave. Elle est arrivée, comme d'habitude à contre cœur. Tu sais que c'est dur pour Kate en ce moment, et sa tante, voyant sa nièce renfermée et ne faisant pas vraiment d'efforts pour lui parler, elle a pété les plombs en l'insultant d'ingrate et d'égoïste. Que tout ce qui était arrivé était de sa faute, si sa sœur, la mère de Kate était aujourd'hui dans le coma, c'était sa faute. Que toutes leurs vies étaient bousillées. Elle a continué un moment, et le peu de soutien, si on peut appeler ça comme ça, qu'avait Kate, s'est envolé en fumée.

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