Chapitre 72 :

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- Non, répondit le chanteur.

La blonde le fusilla du regard, mais le chanteur ne détourna pas la tête. Et pour une fois, June se sentit vaciller. Elle savait que l'homme qu'elle aimait ne lâcherait pas l'affaire. Et ça l'a rendait mal à l'aise.

- Je comprends pas pourquoi t'es aussi pudique vu tout ce qu'on a fait ensemble, s'étonna le chanteur.

- C'était différent, tu ne me fixais pas comme ça. Et on était dans le noir, marmonna la jeune femme, honteuse.

- De quoi as-tu peur ? demanda Louis.

- Je n'ai pas peur, s'énerva la jeune femme.

- June.

La blonde préféra ne pas répondre.

- Comment faisais-tu avec James ? Et avec tes autres petit-amis ? Chercha à comprendre le brun, bien qu'il prononça ces mots avec une totale aversion.

- Je n'avais pas ce genre de problème, parce qu'ils ne m'ont jamais regardé comme toi tu me regardes. Ils ne m'ont jamais détaillée au point de connaître chaque centimètre carré de ma peau. Ils ne m'ont jamais regardé avec CE regard amoureux, CE regard qui détecte tout, avoua la jeune femme d'une voix basse.

- June, fit Louis en s'approchant. Que me caches-tu ?

La jeune femme ne répondit pas. Louis s'approcha encore et tira doucement sur la serviette qui enveloppait la blonde pour la faire tomber. June se retrouva en sous-vêtements sous le regard inquiet et curieux de Louis.

La kiné était particulièrement mal à l'aise, le rouge lui montait aux joues et elle voulait juste aller se cacher sous sa couette. Louis toucha délicatement le visage de June, descendant doucement le long de son corps. Une cicatrice lui barrait le flanc. Il l'avait déjà sentit mais n'en avait jamais parlé.

La cicatrice en question devait faire 10 à 11 cm de long. Louis l'effleura du bout des doigts.

- Je n'ai jamais osé te demander ce qu'il t'était arrivé... demanda le chanteur, frottant doucement la cicatrice.

- On sortait d'une boîte de nuit avec ma bande d'amis de ma promo. On avait bu, certains beaucoup trop. On avait décidé de rentrer à pied, de toute façon, il n'y avait pas de bus qui passaient à cette heure-là. J'avançais avec un ami, Hector, qui voulait absolument escalader les voitures garées sur le côté. Je n'ai pas vraiment comprit ce qui se passait, un instant j'étais en train de regarder Hector me montrer une vieille voiture qu'il voulait escalader, l'instant d'après j'étais au sol, dans les bras d'un autre ami, William, le flanc en sang et des douleurs sur tout le côté droit. J'ai su après qu'un automobiliste qui avait trop bu avait foncé dans les voitures garées le long du trottoir. William l'a vu arriver et m'a tiré vers le mur. Trop tard. Une des voiture garée a été violemment propulsée vers nous et a tapé ma jambe et lui a fracturé le tibia. Je me suis entaillée le ventre sur un morceau de ferraille qui trainait là. J'ai eu la jambe, la hanche et le flanc bleus pendant des semaines et 16 points de sutures. Je crois que je dois ma vie à William, j'aurais été dans un plus sale état si il n'avait pas réagi aussi vite, raconta la jeune femme.

Le chanteur serra les poings à l'idée que quelqu'un puisse mettre autant les gens en danger. Enfin, il devait se l'avouer, c'était plus le fait que quelqu'un ait pu mettre June autant en danger qui l'agaçait. Mais il se doutait que ce n'était pas pour ça que la blonde n'aimait pas son corps. Elle n'avait pas baissé les yeux et n'avait pas hésité dans son histoire.

Louis continua donc son exploration. En s'approchant des hanches de la jeune femme, il constata des sillions, des marques qu'il n'arrivait pas à identifier. Il passa ses doigts dessus, faisant frissonner la jeune femme. Alors c'était ça qui la gênait. En promenant son regard, il remarqua qu'elle en avait aussi sur le ventre, les fesses et le haut des cuisses.

Une secondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant