~ segment 23 ~

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*Deux semaines plus tôt*

——— Canada, Région Sud-Est-Est, État du Québec.

Alors que l’Alpha Nord-américain congédia des loups Gammas après un entraînement intensif en plein air dans une température inférieure à -7 degrés, il reçut un appel de son orfèvre qui l’informa que sa gourmette avait été retapée et ils se fixèrent un rendez-vous pour le jour suivant.

Le lendemain, à l’orfèvrerie se trouvait un Leland enragé et prêt à tout saccager car ce bijou à valeur inestimable à ses yeux avait été dérobé. Ce voleur devait y passer, se promit-il.

L’artisan quant à lui, fautif et ayant bêtement laissé cette histoire avoir lieu passa des minutes à le supplier de se calmer. Il lui promit de lui-même retrouver le voleur, qu’un avis de recherche serait diffusé dans les médias et qu’il mettrait le meilleur enquêteur de la région sur l’affaire étant donné qu’il détenait déjà une piste qui conduirait possiblement au voleur, à savoir une carte d’identité. L’orfèvre, après s’être rendu compte de la disparition du bijou avait cherché autour de lui et trouvé cette fameuse carte qui supposa appartenir au voleur… Plutôt la voleuse.

Leland décida cependant de se faire lui-même justice. Ce voleur devrait regretter d’être venu au monde ! Il saisit la pièce d’identité et constata que le fameux voleur était en fait de sexe féminin. Des pulsions meurtrières naquirent en lui sur le moment. Mais en même temps, il flairait une odeur qu’il avait déjà senti auparavant. Cette étrange sensation de déjà vu eut l’effet d’un séisme dans le fin fond de son intérieur…

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——— USA, État du Tennessee, Domaine du LYCAOR.

~ JORDAN ~

Cela faisait plus de 24 heures qu’il s’était absenté. Je me demandais ce qui le retenait autant là-bas, qu’est-ce qu’il y avait de si important à faire. Moi qui croyais passer les vacances avec lui m’étais bien trompée. Il n’en avait que pour la meute alors que moi, son âme-sœur avait plus besoin de lui, de sa présence. Je me sacrifiais, quitte à abandonner mon travail dans le but d’essayer d’attirer son attention mais en vain.

Il venait de rentrer au Siège. J'ignorais la chose qui lui avait valut ce retour. Je restai donc là à y penser tantôt en faisant les cent pas, tantôt jouant avec le mobilier.

Lassée de déambuler dans les appartements de mon oncle – qui était d’ailleurs absent, – je me dirigeais vers la forêt pour libérer ma louve qui était trop longtemps gardée prisonnière dans mon enveloppe humaine.

Cela faisait plusieurs mois que nous avions en permanence côtoyé le monde extérieur alors minimes étaient pour elle les occasions de se manifester. Mon travail était fascinant, fatiguant et frustrant mais je l’adorais contrairement à Anika, ma louve qui croyait que mon admission au baccalauréat était synonyme de repos.

Anika gambadait dans la forêt jusqu’aux extrémités du Domaine – qui s’étendait sur superficie de 60.925 km² –. C’était avec entrain qu’elle effectuait chaque foulée, que ce soit sur la terre ferme ou dans de l’eau. Elle était insouciante et rien ne semblait la préoccuper, même pas les zones de pentes dans lesquelles elle s’engageait d’ailleurs en toute gaieté.

Enfin de retour près de la maison de la meute, elle alla se poser près du ruisseau qu’il y avait à proximité. Le cœur battant à tout rompre, les muscles tendus et tremblant encore légèrement sous l’effet de l’adrénaline, Anika se pencha vers le cours d’eau pour se désaltérer.

L'Alpha Dominant et la Luna Soumise (réécriture requise)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant