——— USA, État du Tennessee, Domaine du LYCAOR.
~ JORDAN ~
Leland venait de me frapper pour une deuxième fois à cause de cette humaine. Je n’arrivais pas à croire que, même dans sa condition misérable, cette merde pouvait me ravir l’homme de ma vie.
N’étant pas habituée à me laisser faire, je me laissai totalement envahir par la colère. J’avais fait tant de sacrifices, j’avais pris sur moi, j’étais venue en paix, je ne voulais pas créer d’histoire, j’avais essayé par tous les moyens d’attirer son attention, lui qui était censé être ma moitié, mon parfait partenaire, mon âme-sœur… mais lui ne voulait faire aucun effort pour moi, pour nous. À la place, il s’était trouvé une autre. Et fallait-il qu’il s’agisse de la fille qui avait noircit ma vision du monde.
En effet, il fut un temps où nous étions amies, plutôt les meilleures amies du monde.
*Flashback*
Mes parents et moi venions d’aménager à Détroit ; ils travaillaient pour l’entreprise PARKER & Cie. À l’époque, j’avais à peine 6 ans et étais beaucoup bouleversée par ce soudain changement de vie. Peu après, nous avions été invité chez les patrons de mes parents et c’est là que je la rencontrais : une petite fille blanche avec des parents noirs. Je me souviens avoir demandé à mes parents comment cela pouvait être possible. Et ils m’avaient répondu que certains enfants n’avaient pas la chance de grandir avec leurs parents, alors, les gens qui n’avaient pas la chance d’avoir des enfants pouvaient les prendre comme leurs enfants et eux, les accepter comme parents.
La rentrée venue, je m’étais retrouvée scolarisée dans la même école que la fille des patrons de mes parents. J’avais du mal à me faire des amis, et elle qui était une classe en dessous de la mienne était la seule à me tenir compagnie pendant les récréations et à jouer avec moi : elle aussi traversait la même situation. Nous nous étions plutôt bien trouvées.
Mes parents avaient fait en sorte que cette amitié se poursuive jusqu’à la maison… La maison de leurs patrons, à vrai dire. Je passais beaucoup de temps chez les PARKER, de fait, nos familles s’étaient grandement rapprochées. On organisait des fêtes, repas, cérémonies ensemble comme une seule famille. Ainsi East et moi avions un peu grandi comme des sœurs.
Des années plus tard, lorsqu’on était au collège, East avait commencé à avoir une sorte de folie des grandeurs, à se montrer hautaine et souvent cruelle avec les autres. Et tout ceci était pour elle tout à fait normal ; elle ne ressentait aucun remord à piétiner ses camarades de classe, les professeurs ainsi que tous ceux qu’elle ciblait. Elle leur faisait du mal en arborant un sourire sombrement innocent. Pour elle, c’était à ça qu’ils servaient tous. C’était sa philosophie.
De mon côté, j’étais heureuse d’être en cinquième, le lycée me semblait si proche. Jusque-là, je n’étais pas encore dans son collimateur. Avec le temps, j’avais commencé à avoir des copines, ce qui semblait déplaire à East qui en passant, en avait plus que moi et ce, depuis le primaire. Tout le monde dans notre établissement scolaire connaissait East Mallory PARKER, la fille la plus riche du bahut. Elle était vénérée par quasiment tout le monde. Moi par contre était vue comme une lèche-bottes.
Je l'aimais beaucoup, mais à un moment donné, elle devenait juste écrasante pour moi et mes amis. À force de s’interposer entre nous, je les avais perdu la même année. Personne ne voulait plus m’adresser la parole en dehors des cours, je m’asseyais seule que ce soit à la cantine, à l’arrêt de bus et même dans le bus.
J’avais été en colère contre elle pour avoir gâché ma vie sociale et elle s’était excusé en nous préparant des vacances en Australie.
Pour ma rentrée en quatrième, je m’étais assurée d’avoir bien fixé les limites avec East et son caractère envahissant. Même si les anciens ne s’approchaient plus de moi, les nouveaux n’auraient eu aucun mal à le faire, m’étais-je dit. Ce qui arriva. Il y avait ce nouveau originaire de l’Oregon : Travis. Il était le plus mignon et le plus intelligent de tous ceux que j’avais pu voir jusqu’à lors. Nous nous étions bien entendus dès les premiers jours et il était le seul avec qui je trainais. En effet, la « tempête East » n’avait pas réussi à nous séparer. Il était un loup Oméga comme moi sans compter les dizaines de points communs qu’on avait. Très vite, mes parents l’invitaient dîner chez nous, car nous étions dans une zone fortement peuplée d’humains et ça nous faisait plaisir d’être avec nos semblables.
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L'Alpha Dominant et la Luna Soumise (réécriture requise)
Loup-garouL'Alpha de la Northpart a sous ses yeux la femelle correspondant parfaitement au profil de Luna qu'il recherche, mais à un détail près : le manque de soumission. Au cours d'un voyage d'affaires, son chemin croise celui d'une humaine lambda dont il n...
