Lettre 2.

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8 Janvier 2015.

"Juliette,

Je me souviens bien de ce jour là, c'était un vendredi, il faisait plutôt chaud pour un mois de novembre, anormalement chaud. Je savais bien que quelque chose n'allait pas, je l'ai su dès que j'ai mis le pied en dehors de chez moi ce matin là, en plus de ça, là température dans la voiture était bien trop élevée.
Je me suis dis que ce n'était rien, que je me faisais des idées, je me suis rappelé l'heure à laquelle je m'étais couché la vielle, j'étais fatigué ce matin là, voilà tout.
Malheureusement, c'est lorsque je t'ai vu arrivée avec l'air tout aussi fatigué que celui que j'avais, que j'ai compris que je ne l'étais pas, que oui, la température était beaucoup trop haute pour ce mois ci mais que ce n'était que le cadet de mes soucis.

Tu t'es avancée vers moi, tu m'a regardé dans les yeux, plongeant tes pupilles bleuâtres dans mes yeux noirs, tu t'es légèrement avancée, mais pas trop. C'est ce petit détail qui a retenu toute mon attention, tu ne t'es presque pas approchée de moi. J'ai tenté un pas vers toi, tu m'a gentiment repoussé, tu avais l'air de ne pas savoir ce que tu faisais là, dans ce parc, et surtout en ma compagnie. J'ai inspiré un grand coup, m'attendant au pire, et je t'ai demandé ce qu'il se passait. J'ai compris trop tard que ma question était totalement stupide, mais au point où j'en étais, je n'en avais plus rien à faire.
Tu t'es donc avancée un peu plus, tu as légèrement inspiré tout en laissant ton regard plongé dans le miens, tu as posé ta main sur mon torse, cette main si douce et petite que j'aimais tant, et tu m'as dis exactement "Je ne t'aime plus."
C'était froid et sec. Tout a claqué dans l'air, tu as tourné les talons et tu es partie. Me laissant seul avec mon chagrin, détruit.
Ce n'est qu'à ce moment là que j'ai remarqué ton short. Ce short. Celui que tu mettais pour les occasions "très spéciale" comme tu aimais les appeler. Je ne te voyais que très rarement avec, je m'en serais rappelé, c'était le seul avec des bananes. Il n'y avait vraiment que toi pour oser mettre une telle chose, que toi pour assumer d'être complètement décalée. Il n'y avait vraiment que toi tu sais.

J'aurais dû te courir après, te dire que ça n'étais pas terminé, te dire que je t'aimais et qu'on allait y arriver. J'aurais dû c'est vrai. Mais aujourd'hui, parce que je ne t'es pas couru après, j'ai gardé mes deux merveilleux enfants.

Je regrette beaucoup de chose, c'est vrai, mais certainement pas le fait de t'avoir simplement regardé partir, le cœur aux abonnés absent.

Léo."

-Léo&Juliette.

Je ne sais ni comment ni pourquoi, mais cette photo m'a inspirée.
Je suis vraiment désolé de revenir après autant de temps en vous sortant un petit truc merdique écrit en 20 minutes seulement.
Je vais essayer de me rattraper, promis.
C'est une suite à la lettre 1, mais si vous ne l'avez pas lu c'est pas grave, il n'y a aucune référence.

Fly Away. ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant