Fly Away. ©

Harcelement.

Ils ont parlé du harcèlement ce matin à la radio, un jeune qui se serait pendu apparemment. J'ai pensé à toi, va savoir pourquoi.

Tu sais, quelques fois il m'arrive de me demander ce que tu serais devenue si il n'y avait pas eu tout ça, tout ce monde qui en avait après toi pour je ne sais quelle raison.

Ils étaient nombreux à ton enterrement tu sais, tous les hypocrites qui osaient prétendre te connaître alors que la seule fois où ils t'avaient adressé la parole c'était pour t'insulter. J'ai eu envie de les taper, de leur crier qu'ils n'avaient pas le droit d'être là, pas ce jour là, que tout ça était leurs fautes, mais tu n'aurais pas voulue ça je le sais bien, alors je n'ai rien dit.

Quelques fois j'ai l'impression d'entendre ton rire, ta voix, t'entendre m'appeler par ce surnom si insupportable mais que j'aimais tant venant de toi, mais bien souvent je me rend compte que c'est uniquement dans ma tête que tout ça se produit, que c'est uniquement dans mon cœur que tu es encore en vie.

Je me souviens encore du jour de notre rencontre, c'était un mardi, tu avais cours et tu étais en retard, comme toujours. Tu portais ce tee-shirt bien trop grand pour ton petit corps mais que j'aimais tant. Tu m'es rentré dedans, ou bien était-ce moi, je ne sais plus vraiment. C'est au moment où tu t'es retournée, au moment où tu m'as regardé de tes grands yeux verts, que je me suis rendu compte qu'il n'y aurais plus que toi dans ma vie.
Je te l'ai promis un grand nombre de fois n'est ce pas ?

Et bien aujourd'hui tu verras que je tiens toujours mes promesses, il n'y aura eu que toi.