Je suis vidée...

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L'été. Pour la plupart des jeunes ce simple mot signifie les vacances, la fête, les sorties entre amis, la baignade, l'exposition de leurs corps de rêve et bla bla bla...

Cet été en particulier, cette supposant-fille- qui vous écrit depuis quelques temps passe la saison tout à fait différemment, à longueur de journées allongée, le portable à la main, presque tout ses amis l'ont abandonnée, je dirais la totalité même, puisqu'il lui en reste qu'une. J'étais tellement triste de quitter mon école, je croyais qu'ils étaient ma deuxième famille , qu'ils m'aimaient, que je pourrai jamais trouver d'aussi bons et fidèles "compagnons de vie", j'ai voulu garder contact, je les appelais pour avoir de leurs nouvelles, le téléphone sonne, mais personne ne répond, même pas un message.Cependant, j'appelle toujours.

Je nie pas que certaines ne m'ont pas totalement délaissée, c'est juste qu'elles ont trouvé de nouvelles amies, peut être bien meilleures que moi, je ne les en veut pas, au contraire, il se pourrait que ce sois de ma faute, que je n'ai pas été l'oreille qui écoute sans juger, que je ne suis pas à la hauteur.

D'autres m'ont fait parfaitement comprendre qu'ils se servaient de moi, pour avoir de bonnes notes, naïve, je me disait que non, s'ils sont avec moi, s'ils s'assoient toujours prêt de moi en cours, s'ils me font rire et passer de bons moments, c'est seulement parce qu'ils le veulent, parce qu'il sentent le même bonheur que moi quand je suis entourée d'eux, mais hélas, tout disparaît en un clin d'œil.

Je voudrais tellement garder contact avec eux mais le destin veut autrement, ils finissent tous par préférer les jeans serrés, la face peinte en maquillage, les bisous d'action ou vérité par-ci par-là, les gros nichons démontrés par un immense décolleté plongeant, NON, je ne suis pas jalouse, je suis juste contrariée, me donner un peu d'attention, de frère à sœur, était tout ce que je demandais, pourquoi abandonner une amie pour passer plus de temps avec des bêtes qui ne veulent que la popularité banale.

Je suis seule, je suis vidée, je suis pénible, je suis pathétique.

Je vous avait pas dit, on commence à me le dire à voix haute, avec toute la confiance et l'hardiesse du monde, que c'est ce qui me décrit le plus au monde. WOW, quel été de ouf!

Comment ça se fait que je n'ai pas pu faire comme eux, poursuivre ma vie tranquille en ayant de nouveaux potes, de nouvelles connaissances? Pourquoi suis-je tellement attachée à mon passé? Pourquoi est-ce que je sens constamment que mes souvenirs sont la seule chose qui me tient debout, et au même temps, ce qui m'anéantie le plus. Je trouve ceci vraiment ironique. Et je suis sûre que je les pardonnerai et ferai comme ci ne rien n'était ci je reste à mon école actuelle. Je continuerai de leur filer les réponses, de leur faire rire, à seul dessein de revivre comme au "bon vieux temps".

Depuis un moment, je réfléchie au mot qui pourrai me décrire le plus, la faible? la dépendante des autres? la pénible? la pathétique? la folle? la bête? l'invisible? la tarée? je me demande vraiment, vous en pensez quoi??

J'estime que la tarée est l'adjectif le plus convenable, j'écris à des inconnus, je me lamente sur mon sort, je pose des questions en sachant que personne ne me répondrai puisque personne ne voudrais s'intéresser à une dépressive qui se pourri la vie sans raison, qui dit mieux??

DepressiveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant