Nouvelle Héroïne au Camp Jupiter

Chapitre 27

Je me réveillai le lendemain matin dans mon lit du Camp Jupiter, dans ma tente, Hazel à mes côtés, qui dormait toujours sur son lit.
Je me levai et me dirigeai vers les douches.
Je profitai autant que possible de la chaleur de l'eau puis sortit, vêtue d'un simple débardeur pourpre du Camp et d'un short noir.

Je déambulais dans la Nouvelle-Rome à la recherche d'une boutique où je pourrais combler ma faim.
Les souvenirs de ma quête me revenaient de temps à autres et je les chassai de mon esprit car la plupart était bien trop douloureux.
L'animation régnait et j'admirais les parents attentionnés regardant leurs bambins jouer dans un bac à sable. Chose que je n'avais jamais connue.
Mes pas me menèrent bientôt à la colline aux Temples où je n'étais encore jamais allée. Je les admirais tous, du petit temple d'Iris à celui de Jupiter, ce dernier était plus grand et impressionnant que la plupart et je décidais d'y entrer.
À l'intérieur se tenait un autel chargé de multiples offrandes, fruits, fleurs, viandes grillées, bougies....
À mes pieds, le vieux sol carrelé était craquelé mais on pouvait aisément lire les inscriptions gravées en son milieu :

Sept sang-mêlés obéiront à leur sort,
Sous les flammes ou la tempête le monde doit tomber,
Serment sera tenu en un souffle dernier,
Des ennemis viendront en armes devant les Portes de la Mort.

-C'est une prophétie... Déclara une voix derrière moi.

Je me retournai et reconnus la personne qui se tenait là, une jeune fille aux longs cheveux noirs ébènes, à la posture droite, qui semblait sûre d'elle. Reyna.
Jason l'avait bien décrite. On ne doutait pas un seul instant qu'elle ne soit la fille de la déesse de la guerre, Bellone.

-Quand a-t-elle été écrite ? Demandai-je.
-Il y a bien longtemps de cela.. Soupira la légionnaire de la Seconde Légion, mais elle n'a pas encore été réalisée... Certains ont pourtant bien essayé. Mais cela ne nous a valu que des problèmes.
-Ah oui ? Quel genre de problèmes ?
-Michael Varus, centurion de la Cinquième Légion est parti en Alaska, la Terre d'au-delà des Dieux, il y a plusieurs décennies. Bon nombre de légionnaires l'ont accompagné, mais aucun n'est revenu.
Ils ont tout perdu, l'aigle de la légion, qui donnait la foudre, les armes d'or impérial, mais surtout la vie. M'informa-t-elle.

Le manque de cet aigle et de ces armes serait justement sans doute gênant lors de la bataille qui devrait bientôt se dérouler au Mont Orthrys.

-Le destin se jouera lorsque les Parques le décideront, pas avant. Ce n'est pas nous qui choisissons notre destin.
J'étais ravie de faire ta connaissance, Walker. Acheva-t-elle. Nous nous reverrons.

Elle quitta les lieux, me laissant dans un désarroi complet. Je ne comprenais pas ses derniers phrases, qui m'avaient semblé assez abstraites,
J'inspirai un grand coup et quittai les lieux.

J'empruntai rapidement la route séparant la Nouvelle-Rome du Camp lorsque je tombais sur Apolline et Chris,

-Taylor ! S'écrièrent les deux légionnaires
-Salut. Répondis-je sans grand enthousiasme.

Le garde brun du jour de mon arrivée et la fille d'Apollon aux yeux noisettes et aux longs cheveux blonds, me fixaient, tentant de déceler quelque chose dans mon regard.

-Tu es sûre que ça va ? Demanda Apolline
-Quoi ?! Mais qu'est-ce que vous avez tous avec cette question en ce moment ! Bien-sûr que je vais bien ! Ça ne pourrait pas aller mieux ! M'écriai-je
-Taylor, sans vouloir te vexer, tes yeux changent de couleur lorsque tu t'énerves.... Ou lorsque tu mens. Me fis remarquer Chris gentiment.

Oh mince.... Il est vrai que je n'avais fait part à personne de mon pouvoir de métamorphose et je ne m'étais pas entraînée... J'allais devoir y remédier.
Je balbutiai :

-Oui oh ne t'inquiète pas p..pour ça, c'est à cause du.... soleil !

Ils n'eurent pas l'air convaincu mais finirent par prendre congé et par ajouter :

-À ce soir au repas ! Nous avons prévu d'inviter pas mal de monde pour fêter votre réussite et ton passage au rang de légionnaire !

Génial, dîner avec mes amis pour fêter une victoire provisoire était vraiment le dernier de mes souhaits.
Je repris mon chemin et me dirigeai vers ma tente.