Chapitre 5 :

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( j'suis en train d'écrire ce chapitre dans l'avion, j'vous raconte même pas comment ça m'inspire la vue )

( enfin...  j'ai écris la moitié du chapitre dans l'avion en fait, le reste c'était devant mon ordi, affalée sur ma chaise )

( bon j'avoue, j'ai finis ce chapitre bien après avoir commencé à l'écrire dans l'avion, oups )

DÉBUT DU CHAPITRE

- Et bien, j'ai jamais vus quelqu'un autant baver pendant son sommeil.

Prise d'un énorme sursaut, la voix de James venait de me tirer des bras de Morphée. Je m'étais immédiatement redressée sur le canapé, tandis que mes yeux n'arrivaient pas encore à s'ouvrir. J'attrapai le col du T-shirt que j'avais pris à un des garçons pour m'essuyer le visage.

- Mais c'est que c'est un de mes T-shirts, bordel de merde ! hurla-t-il en plaquant sa main sur son visage comme pour bien faire comprendre son désespoir, tu me dégoûtes sérieux.

Je me tournai vers James d'un mouvement lent de la tête. J'étais pas habituée à dormir longtemps et encore moins me faire sortir de mes rêves de la sorte. Il me fallut un court instant de réflexion pour réagir.

- T'aurais pas un slip à me passer ? dis-je d'une voix béa avant de bailler à gorge déployée.

- Montres-moi d'abord ton bandage, j'crois que t'as besoin que je te l-...

Je le coupai par un signe de la main que j'avais tendus face à lui.

- D'abord le slip, c'est que j'ai rien en dessous en fait. À moins que... tu sois un pervers répugnant, j'peux pas savoir, hein, me moquai-je sans pitié.

Le visage du jeune homme se crispa sous un rictus d'agacement. Il se dirigea vers la coin droit de la pièce où se trouvait une corbeille en plastique, puis en sortit un slip qu'il s'empressa de me jeter dessus.

- J'sais pas s'il est propre, mais bon, j'suis sûre que tu t'en fous, s'empressa-t-il d'ajouter.

Après m'être vêtue de mes sous-vêtements, si on peut appeler ça comme ça, James s'occupa de mon pansement, sans pour autant le changer. Je cicatrisais plutôt bien d'après lui.

Je ne le regardais pas, et pourtant je sentais son regard parcourir le bas de mon corps. Hier, il ne l'avait sûrement pas remarqué, mais ma peau était comme un dessin d'enfant. Un gribouillis quoi. Des marques d'anciennes blessures circulaient un peu partout sur moi, rien de bien beau à regarder.

Mon visage ne montrait pas le malaise que le regard de James engendrait sur moi. Après quelques secondes qui m'avaient parut une éternité, le T-shirt retomba sur mon ventre.

- On te garde encore quelques jours, le temps que cette merde soit totalement cicatrisée, mais pour l'moment, j'ai la dalle, dit-il pendant qu'il s'étirait les bras au dessus de sa tête, et tu viens avec moi.

James m'attrapa le bras, tandis que je tirais sur mon t-shirt pour le baisser, pour me faire traverser l'appartement rapidement pour rejoindre la cuisine. Assortie aux couleurs chaudes de la pièce, une table principale se tenait au centre de la pièce autour de laquelle étaient assis les garçons.

- Hey, dit joyeusement Elliot avec un signe de la main.

Stan leva simplement les yeux vers moi avant de se concentrer de nouveau sur son bol de céréale. J'inclinai la tête pour saluer Elliot en retour, puis James m'installa à côté du blondinet.

- Mange à ta faim, commença James en me désignant la nourriture.

Je ne lui fis pas redire une autre fois et me jetai sur la nourriture au rythme des cris de mon ventre affamé. Je récupérai une baguette que je fourrai dans ma bouche, tandis que je tentai d'attraper le jus à l'autre bout de la table.

- Mais.

La voix de Stan venait de m'interrompe dans mes emplettes, elle me fit relever la tête dans sa direction lorsqu'il lança une dizaine de papiers d'identités vers moi. Je n'eus pas besoin de les regarder pour comprendre qu'il avait fouillé dans mes affaires. Je m'assis droite sur ma chaise, retirai le pain de ma bouche et appuyai ma tête dans le creux de ma main, attendant la suite.

- Avant de profiter de nous, tu vas me dire pourquoi tu as autant d'identité différente, grogna-t-il, le regard froid.

Je plissai les yeux. Mon visage ne montrait aucun signe de dérangeant, malgré la situation. Je lâchai un bref soupire avant de me pencher au dessus de la tête, lâchant une grimace de douleur au passage, et attraper la multitude de papier. Je les comptai sous les regards pesants des jeunes hommes.

- J'ai souvent volé, commençai-je sans que ma voix trahisse mon mensonge, on connait la Lucie qui chaparde des fruits, Anne qui attrape discrètement des portes monnaies, et je peux t'en citer encore pas mal comme-...

- Ferme-la, lâcha Stan d'une voix raillante. Tu mens, et je ne suis pas le seul à le penser.

Le regard du ténébreux alla alors chercher celui de ses compères avant de laisser sa tête tombée en avant.

- Quelle idée j'ai eu de récupérer une nana pareille... souffla-t-il entre ses cheveux ébènes.

L'atmosphère de la pièce se faisait pesante, surtout autour de moi. Que m'étais-je imaginée ? Qu'ils allaient m'aider comme une pauvre femme sans défense, puis me laisser partir tranquillement ? C'était une histoire perdue d'avance pour moi.

Je me levai brusquement laissant la chaise grincer sur le parquet noir. Je posai ma main à l'endroit de ma blessure, puis plongeai mes yeux dans ceux de Stan.

- Est-ce que t'as appelé la police ?

Mon pouls ralentissait sous le stress qui ne se montrait néanmoins pas sur mon visage. Je calai quelques mèches de cheveux rebelles derrière mon oreille droite juste avant que James prenne la parole.

- Il n'a contacté personne, dit-il. Mais ça ne veut pas dire que l'on te fait confiance ici. J'ai décidé de te garder ici jusqu'à ce que tu cicatrises entièrement, et seulement après, on décidera de ce qu'on fait de toi.

Mes sourcils se froncèrent d'incompréhension tandis qu'un "Pardon ?" s'échappa discrètement de mes lèvres entrouvertes. C'était quoi ce délire ? Étaient-ils abrutis ou débiles ? Je ne comprenais rien à la situation, et je n'aimais pas ça.

- Jean, souffla Elliot en sortant sa tartine de sa bouche.

Sa voix m'arracha un léger sursaut de surprise.

- Jean ? répétai-je.

- J'imagine que tu vas pas nous dire ta véritable identité, alors j'ai décidé de t'appeler Jean en attendant.

Mon visage se décomposa, voir même si ma tête n'en était pas tombée.

- J'sais pas pourquoi, mais je pense que je vais regretter de vous avoir rencontré, dis-je en fronçant les sourcils tout en parcourant les garçons du regard.

Le sourire de Stan se fit plus encore. Je lis alors quelques mots que ses lèvres m'envoyaient.

- Peu importe qui tu es, ce que tu as pu faire ou ce que tu comptes faire, ici, ce n'est plus toi la terreur. N'est-ce pas, Jean ?

FIN DU CHAPITRE

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 14, 2021 ⏰

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