THE AVOWAL (baekyeol)

#V

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Baekhyun glissa son doigt sur l'écran brisé de son pauvre téléphone afin de désactiver l'alarme assourdissante qui s'en échappait. Un sourire s'était étiré sur ses lèvres en voyant qu'il avait reçu un message de son ami.

De: Yeollie~

Traîne pas trop le légume, aujourd'hui c'est mon anniversaire alors t'as intérêt d'être irréprochable! 

Le blond sourit et se décida à se lever. Il allait se faire beau pour son ami, rien que pour ses dix-neuf ans. Bien qu'ils ne se connaissaient que depuis la rentrée scolaire, ils étaient vite devenus inséparables et s'aimaient beaucoup.

Mais Baekhyun, lui, l'aimait bien plus qu'un simple ami. A chaque fois qu'il pensait à lui, son coeur s'emballait et des nausées faisaient leur apparition. Il avait envie de vomir rien qu'en pensant qu'il aimait un homme, un personne du même sexe que lui. Il se répugnait, lui-même. S'il avait été sa mère, il aurait avorté directement. Au lieu de ça, il était tombé amoureux de l'impossible. Jamais ses sentiments ne seraient réciproques, il en était persuadé. Des personnes affreuses comme lui étaient rares pour lui.

Il avait essayé de parler à son meilleur ami, Kyungsoo, de son homosexualité, mais il avait abandonné l'idée. Il avait bien trop peur de perdre l'ami qui lui était le plus cher.

Vers ses seize ans, ayant trop peur que son penchant sexuel soit découvert par son entourage, il avait commencé à sortir avec des filles. Mais ça ne servait strictement à rien, il le savait bien. Jamais il n'avait éprouvé une quelconque attirance envers la gente féminine. Il avait changé de copine un bon nombre de fois mais se résignait quand même à trouver la fille qui ferait chavirer son petit coeur. Ces temps-ci, il sortait avec Taeyeon. C'était une très belle femme, âgée d'un an de plus que lui. Elle avait de bon résultats scolaires, et comptait devenir médecin. Ses cheveux blonds étaient longs et épousaient parfaitement son visage, qui lui, était inévitablement magnifique. Baekhyun la trouvait sublime. Il était persuadé que s'il avait été normal, il l'aurait aimé de tout son coeur, car c'était une fille incroyable. Et il se détestait encore plus de faire ça. Il leur faisait du mal à ces filles, il en était conscient, mais il se disait qu'elles allaient s'en remettre car il n'était qu'une personne quelconque après tout. Il se demandait même pourquoi les filles acceptaient de sortir avec lui. Il ne voyait que des défauts dans sa personne. Il était faux, menteur, manipulateur, pas drôle, égoïste, gay. C'était ce qu'il se répétait à chaque fois qu'on lui faisait des compliments; «Je ne suis pas le seul menteur, cependant.» se disait-il aussi.

Above the dark shade of pain, at the doorsteps of farewell