Meurtre à Noviodunum

Un matin, en faisant ma promenade  dans ma ville natale, Noviodunum, je remarquai un attroupement anormal autour de la maison d'un des magistrats, Maximus. Alarmé, je m'approchai et découvrai son corps atrocement mutilé. Je fus pris en même temps par un terrible haut-le-coeur et par une bouffée incroyable de colère. L'assassin ne vivrais pas longtemps, je le tuerais et exposerais sa tête dans mon atrium. Je décidai de commencer mon enquête par, évidemment, la scène du crime. Je ratissais centimètre par centimètre la maison de Maximus sans rien trouver. J'y revins tous les jours pendant une semaine, sans succès. Mais je persistais car quelque chose me disais que j'avais laissé passer un détail. C'est alors que cela me vint, je sursautai, surprenant ma femme et mes enfants qui jouaient ensemble dans mon jardin. J'avait omis de regarder dans le bassin de l'atrium !

  Je courais à  perdre haleine jusqu'à chez Maximus. Cet endroit me donnait la chair de poule. Je me glissai dans l'eau qui m'arrivait à la taille, elle était glacée. Maximus avait mis des pétales de rose à la surface. Je ne voyais pas le fond. Je décidai de les enlever lorsque quelque chose me coupa le pied. Je plongeai immédiatement le bras dans l’eau et attrapai un manche de couteau que je connaissais bien: celui de Caius Brutus. Je savais qu’il n’aimait pas Maximus mais de là à le tuer… Je me dirigeai donc vers chez lui, troublé. Arrivé à son domicile, je remarquai une tablette de cire posée sur la table:

«Je savais que tu allais mener ton enquête Caïus. C’est moi qui a tué Maximus. On m’avait drogué. Au moment où tu liras ce message, je serais peut-être mort moi aussi. Je sens que l’assassin ne veut pas que parle. Je crois savoir qui c’est: Tiberius; ton meilleur ami. Va lui faire avouer son crime mais prend garde; il n’est pas celui que tu crois. Ne te fie pas aux apparences ». Cette révélation me bouleversa plus qu’elle ne me mit en colère. C’est exactement pour cette raison que j’abandonnai l’enquête. Pourtant, presque toutes les nuits, l’image du corps de Maximus me hante presque toutes les nuits