chap 4

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Pendant notre goûter, on discutait de choses et d'autres, joyeusement, lorsque Tiberius et Caïus entrèrent dans le jardin. Notre sourire s'évanouit aussitôt: avions nous été découverts? Les deux hommes s'annoncèrent au domestique de mon père qui, intrigué, était venu à laur rencontre. Ils lui dirent qu'ils voulaient parler à mon père. Celui-ci était dans son bureau, comme d'habitude. Nous décidâmesd'aller le voir avant qu'une catastrophe n'advienne. Il était là, le regard dans le vide, perdu dans ses pensées. Lorsqu'il nous vit, il sembla s'animer. Son regard se posa sur nous. Il était chargé d'attention. Pour moi, c'était le début de sa guérison. Un sourire timide fit son apparition sur son visage. Je le lui rendit avec enthousiasme car c'était le premier depuis des jours. Je lui racontais donc mon récit, soulagée de le voir m'écouter attentivement. A la fin, il frappa du poing sur la table, qui trembla:

-Il faut aller les voir et leur faire un petit interrogatoire, dit-il d'un air méchamment malin, en craquant des doigts.

   Les deux hommes discutaient avec ma mère qui ne se doutait de rien. Lorsqu'elle vit nos mines graves, elle retouna dans la cuisine avec le plat de petits gâteaux. Ils se retournèrent vers nous, soudain nerveux. Mon père demanda innocemment (enfin presque vu le ton qu'il employait):

"- Avez vous entendu parler du meutre de Maximus ?*

- Euh... oui naturellement. Pourquoi? demandèrent ils de concert, rougissants.

- Oh pour rien c'est juste une petite question, enchaîna mon père en accentuant sur les derniers mots."

On vit les deux hommes et , accessoirement moi déglutir devant l'air carnassier de mon père.

"-On avait pas quelque chose d'urgent à faire ? demanda Tiberius.

-Si, si. bon au revoir ,dit Caïus à mon père d'un air pressé.

Ils filèrent sans demander leur reste. Mon père grogna de dépit et s'assit sur un canapé.

- La prochaine fois je leur casse la tête, dit-il.

Maxus toussa et mon père retourna dans son état léthargique. Mon ami me lanca un regard penaud. Je lui souris et il se détendit. Je soupirai: mon père était vraiment bizzare ces temps-ci. J'espérais de tout mon coeur qu'il guérirait. Son état m'attristait et je ne me sentait pas à l'aise en sa compagnie. Ensuite, nous laissions mon père pour aller dans le jardin. Une fois dans celui-ci, nous entendions des voix derrière la haie. En nous approchant à pas feutrés, nous remarquâmes que c'était deux hommes et plus précisement les deux hommes avec qui on discutait tout à l'heure: les deux criminels. Je les voyait par un trou dans la haie et pouvait les entendre distinctement:

"-Tu as tout fait rater, cria tiberius.

-Je suis désolé Tiberius, mais tu y es aussi un peu pour quelque chose, chuchota CaÏus d'un ton gèné.

- Comment? tu oses me dire que c'est de ma faute?

-Ce n'est pas ce que je voulais dire...

- Tu oserais te dresser devant moi, hurla Tiberius. A cause de toi je vais devoir contacter Oxford L'Empoisonneur pour éliminer l'autre Caïus"

   Caïus blêmit et recula d'un pas:

"-Mais... Mais c'est un étranger et en plus il habite hors de la ville ... jamais je n'oserais.

-Ah ce que tu peut être pathétique parfois, s'écria Tiberius sans crainte d'être entendu.

Pourtant j'était là moi et j'était verte de peur. Et pour cause: ils voulaient éliminer mon père.

Meurtre à NoviodunumOù les histoires vivent. Découvrez maintenant