-Si tu savais qui je suis vraiment, tu fuirais sans te retourner.
La vérité sur les bad boys et les amours interdits, c'est qu'ils attirent souvent parce qu'ils réveillent en nous quelque chose de profond : le besoin de vivre intensément, de sortir...
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PDV KEVIN
22 Décembre 2k**, Denver, 19h50
Elle me ment
Il me l'a volé
Ils me prennent tout les deux pour un con
Encore une fois
Une autre putain de fois
Emilie mon amour
Adélaïde ma princesse
Elles méritent toutes de crever !
Je fixe le cactus à l'autre bout de la pièce. Je ne suis qu'un imbécile ! Comment j'ai pu être aussi stupide ?
Elle n'est qu'une pute comme toutes les autres. Comme toutes les autres elle m'a trahi.. elle m'a.. hummmm.
- ... : Une.. deux.. trois ! Vous pouvez ouvrir les yeux.
J'ouvris les yeux. La pièce était d'un blanc presque oppressant, lisse, aseptisé, comme si chaque mur avait été lessivé de toute chaleur humaine. Pourtant, au milieu de cet univers glacé, elle brillait comme une flamme troublante. La psychologue, grande, élégante, une silhouette dessinée par une robe qui épousait ses courbes sans jamais tomber dans l'indécence s'assit face à moi. Ses lunettes glissèrent un instant sur l'arête fine de son nez, et ce simple geste fit naître une tension insoutenable dans ma poitrine.
Ses mouvements étaient calculés, presque chorégraphiques. Le croisement de ses jambes, la manière lente avec laquelle elle leva son stylo pour noter mes réponses, tout transpirait une sensualité froide, une domination tranquille. Je sentais mon trouble psychologique se dédoubler : entre la nécessité de me confier et l'attirance presque maladive que j'éprouvais pour elle. Elle incarnait à la fois la guérisseuse et la tentatrice, l'ange blanc dans une pièce de clinique, mais aussi la psychopathe élégante qui semblait se nourrir de mes fissures intérieures.
Je fixais le carnet où s'inscrivaient mes pensées transcrites en mots étrangers. Pourtant, mes yeux revenaient toujours à ses lèvres rouges, au léger sourire ironique qu'elle retenait à peine. C'était comme si chaque note qu'elle prenait n'était pas seulement professionnelle, mais une manière d'enfermer mon âme dans son carnet.
Son bureau était minimaliste : une lampe à abat-jour blanc, une pile de dossiers impeccablement alignés, un mug encore fumant. Elle incarnait à la fois l'ordre et le chaos. Ses gestes étaient calmes, mais je percevais une tension, comme si elle maîtrisait quelque chose que moi je ne maîtrisais pas.