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POV JENNY

Kinshasa, 19h10

Je ne comprends toujours pas comment j'ai fini ici. Une minute, on se criait dessus dans le parking, et la suivante...Je suis dans sa voiture, les mains tremblantes, le cœur battant si fort que j'ai l'impression qu'il va éclater.

La pluie tambourine sur le pare-brise, masquant presque le silence entre nous. Il ne parle pas. Ses doigts serrent le volant, son regard reste fixé devant, mais je sens la tension qui émane de lui comme un orage qu'on sent avant qu'il ne frappe.

- Moi : Laisse-moi descendre.

Pas de réponse.

- Moi : TU M'ENTENDS ? LAISSE-MOI SORTIR !

Il ne tourne même pas la tête. Juste ce souffle lourd, ce calme qui n'a rien de rassurant. Je sens la panique grimper le long de ma gorge. Mes doigts cherchent la poignée, mais le clic sec de la sécurité me glace.

Fermée.

Je détourne le regard vers la vitre. Les lumières de Kinshasa glissent, comme si la ville elle-même s'effaçait autour de moi. J'ai envie de hurler, mais quelque chose m'en empêche : la peur, oui... mais aussi ce doute. Ce doute stupide qui me murmure qu'il ne me ferait pas de mal. Pas lui.

Il m'aime... Quand on aime on protège, on ne détruit pas.

- Moi (tremblant) : Pourquoi tu fais ça ?

Il ferme les yeux une seconde, respire fort.

- Lui : Parce que t'écoutes jamais quand je te parle.

Je reste figée. C'est ça, sa raison ? Cette obsession, cette douleur mal digérée ?
Je secoue la tête, des larmes brûlantes me brouillent la vue.

- Moi : Ça ne marche pas comme ça Kévin !

- Lui : Mon amour

- Moi : Quoi ?

- Lui : Je vais te le dire pour la dernière fois ma sirène. Appelles moi mon amour ! MON AMOUR !

- Moi : Tu crois que c'est comme ça que tu vas me garder ? En me forçant ?

Il se tourne enfin vers moi, ses yeux brillent d'une lueur que je ne connaissais pas. Pas de folie... juste de la douleur brute.

- Lui : Je veux pas te garder. Je veux que tu comprennes.

Je ne réponds pas. Parce que je ne comprends plus rien.
Parce que, quelque part entre la peur et la colère, il reste encore ce souvenir du mec qu'il était avant tout ça. Celui qui riait, qui m'embrassait sans raison, qui disait que j'étais la seule lumière dans son chaos.

Et maintenant, il conduit droit vers ce chaos.
Et moi, je suis dedans, coincée.

La voiture s'enfonce plus loin dans la nuit, la pluie avalant le monde autour de nous. Et tandis que je cherche un plan, une issue, une étincelle de courage, une seule phrase tourne dans ma tête.

- Moi : Est-ce que tu m'aimes ?

- Lui : Je ne sais pas

...

POV TITI

24 décembre 2k***
Résidence Mbarga, 19h10

Mon Mystérieux Badboy 🇨🇲Où les histoires vivent. Découvrez maintenant