POV KARIM
Plutôt cette soirée...
24 décembre 2K**
Kinshasa la belle 🇨🇩
- Moi : Tu vas nous tuer si tu continues comme ça !
- Lui : Ça se voit que je m'en fous complètement ou pas ?
- Moi : Tu peux toujours me laisser ici. C'est quand tu veux surtout.
- Lui : Tu comprends qu'elle est en danger ou pas ?
- Moi : Et tu crois la sauver en nous envoyant six pieds sous terre ? Woah ! Batman de Messamendongo.
- Lui : Toi t'as envie et pourtant tu-
- Moi : Pourtant quoi ? Je ne l'ai pas protégée ? Ne t'inquiète pas, je le sais très bien. Je m'arrache les couilles chaque putain de soir si ça peut te rassurer.
Silence. Il serre le volant à s'en blanchir les phalanges. La route défile, floue sous les phares. Le moteur hurle comme un animal blessé.
- Moi : J'ai essayé, tu sais ? Je lui ai toujours dit de faire attention à ce gros malade. De le quitter. Mais tu sais quoi ? On dirait qu'il l'avait ensorcelée. Comme s'il respirait à travers elle.
- Lui : Je suis désolé. Je n'avais pas l'intention de te le rappeler.
- Moi : Contrairement à moi, toi tu pourrais la sauver, ta sœur.
- Lui : Ce n'est pas ma sœur.
Je me tourne vers lui.
- Moi : Mec ?
Plus un mot. Encore ce même vide. Ce putain de mécanisme qui se déclenche chaque fois qu'on prononce le mot sang. Il fixe la route, mâchoire crispée, les yeux pleins d'une colère qu'il ne sait plus contenir.
Le vent siffle dans les vitres mal fermées. Un panneau flou indique la fin de la ville. On fonce droit vers la nuit.
- Moi : Ce n'est pas de sa faute.
- Lui : Je n'en ai rien à foutre.
Un claquement sec. Sa main tape le volant. Et pour la première fois, j'ai la sensation que ce n'est pas la route qu'il veut tuer... mais lui-même. Je soupire. J'essaie de calmer les battements dans ma poitrine. C'est pas le moment de le laisser exploser.
- Moi : Tu sais, t'as pas le droit de la rejeter.
Il ne répond pas. Ses yeux restent rivés sur la route, froids, comme si chaque mot que je disait glissait sur du béton.
- Moi : T'as de la chance, mec. Moi, j'aurais tout donné pour encore avoir ma sœur. Même juste cinq minutes. Entendre encore sa voix me dire de fermer la porte doucement... ou qu'elle m'aime, bordel.
Il serre un peu plus le volant. Ses doigts tremblent à peine.
- Moi : Tu crois que t'as été abandonné, mais c'est faux. T'as encore quelqu'un. Quelqu'un qui te regarde, qui t'attend. Même si ils t'ont menti, même si tout est tordu, c'est ton sang. Et le sang, ça ne se jette pas comme une pute de Rio.
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Mon Mystérieux Badboy 🇨🇲
Romance-Si tu savais qui je suis vraiment, tu fuirais sans te retourner. La vérité sur les bad boys et les amours interdits, c'est qu'ils attirent souvent parce qu'ils réveillent en nous quelque chose de profond : le besoin de vivre intensément, de sortir...
