chapitre 11.

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Bonjour, Général McAllister.

Le grand gaillard en uniforme de camouflage me regarde de haut, d'un air méprisant, et me demande, en anglais

Who the hell are you and how do you know my name ?

Qui je suis n'importe pas encore, mais je vous ferais remarquer que, étant en territoire français, et en visite diplomatique, il serait de la plus élémentaire courtoisie de parler français, car je vois que vous le comprenez très bien. Je vois les coins de sa mâchoire se raidir. Quant à savoir comment je connais votre nom, vous vous doutez bien que je vous ne le dirai pas. Puis je vous proposer à boire ?

Yes, merci.

Margaux lui sert un grand verre de whisky, et il l'avale en connaisseur. Nous sommes à une dizaine de kilomètres de la mairie, juste devant la triple rangée de grillages d'acier qui bordent les champs et les prés nécessaires à la ville. Nous sommes précisément dans le sas, et de la première rangée de grillage se fait entendre un grésillement dû aux insectes essayant d'atteindre ce côté de la route, et se désintégrant au contact des mailles serrées et maintenues incandescentes à longueur de temps. L'odeur âcre de brûlé agresse nos narines sensibles, mais n'a pas l'air de déranger le général qui a "passé son temps à écraser du rougeâtre" depuis qu'il a mis les pieds à Bordeaux. Les camions ne sont pas entrés, je n'aurais pas couru ce risque.

Ce whisky is disgusting.

Vous devrez vous en contenter, dit Yann derrière moi. C'est oui qui a eu l'idée du mauvais whisky pour tester les bonnes manières du général, et le test est plutôt concluant. Je lui en ressers donc un verre et boit le mien avec lenteur, presque en le dégustant. Il est vraiment horrible, comme un pneu distillé.

Mon escorte est composée, en plus de Margaux et Yann, de Maxence et Victor, qui sont tous les deux intéressés par l'intérieur des camions dans le cadre de leur ministère.

Nous souhaite entrer in la ville. Le général n'a même pas la patience d'attendre que j'aie fini mon verre pour exposer l'apparente raison de sa venue.

En tant que maire de cette ville, dont vous ne connaissez peut être pas le nom..

Limoges !

Je pense, et avec l'accord de mes ministres de la ville, des affaires extérieures, de l'économie et du développement, et de la santé ; que cette entreprise osée risque de n'avoir pas de réponse.

What ? You ne laissez pas nous enter the city ? Who do you think you are !

Je pense être la plus forte autorité dans un rayon de deux cent kilomètres et je vous redemande de parler Français. Si vous aviez eu l'indulgence de me laisser finir ma phrase, vous auriez peut être pu entrer en ville, mais ces chances se réduisent de seconde en seconde.

Je laisse planer le silence encore quelques secondes, Lola me dit

Fais gaffe si tu le laisse poireauter encore il va exploser.

Et ce qui devait arriver arriva.

Ok guy ! I don't now who the fuck you are, and I don't care ! I got orders and I follow them, and my orders are to take the control of every fuckin territory and wait until they come back down here ! So you give me the city, or ask an older person to do it, or I take it. And it won't be good for anyone !!

La FinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant