Partie 93 ♤

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Je suis sortie de ta vie pensant que j'allais te revoir, que peut etre que toi et moi ce n'etait pas vraiment fini.

Je ne le disais a personne, meme pas a moi meme, mais d'une pensee tres profonde et inatteignable j'avais espoir que tu reviennes un jour dans ma vie.

Tu t'en vas me laissant beaucoup plus depitée que jamais. Tu etais si jeune et ambitieux.
Jamais une mort ne m'a frappé aussi mal Momo. Meme pas celle de mon grand pere (allah y rahmo) , lui je l'ai pleuré des années plutard et pendant des jours.

Tu es parti sans me dire aurevoir.
Une voix dans ma tete me dit d'aller sur ton profil et de prendre quelque foto de toi pour les garder secretement.
Je vais sur facebook et n'arrive pas a trouver ton compte. Je tape tous les noms que tu avait utilisé mais rien je ne trouve pas, mes pleurs accelerent, ma peine s'accentue, a defaut de ne plus pouvoir te voir, je n'allais meme plus pouvoir regarder ton portrait.


Pourquoi tu me fais ca?? Tu aurais tout simplement pu sortir de ma vie et rester en vie.

Jusqu'au matin je pleurais, je me calmais pendant 1h/ 30mn puis involontairement mon mal réapparaissait mes larmes coulaient. Qu'est ce qui m'arrive?
Au lieu de prier pour lui je ne fais que pleurer.

J'etale mon tapis de priere, je fais mes ablutions et je pris, je pris pour toi, sincérement pour le repos de ton ame. Je termine et m'allonge. Je m'endors pendant 20mn reveillée par ma mere. Je me leve, prend une douche, pris et m'habille.





Je devais faire des courses alors je les fais puis une fois fini j'appelle bichette pour aller la recuperer et aller chez Momo.
Dans le taxi on echange comme ca faisait longtemps qu'on ne s'etait pas vu. Elle me parle de sa vie de femme mariée et tout ca.

Une fois devant chez Momo, j'etais tranquille. J'avais mis un Jelaba rose (c'est tout ce que j'avais trouvé) et un voile rose et j'avais des lunettes de soleil pour pas qu'on me voit en pleurs. J'entre dans la maison, je pense aux fois ou il m'attendait devant pour me prendre dans ses bras ou m'embrasser.

Finallement j'enleve mes lunettes pour pas qu'on prenne ca mal. On trouve sa soeur au rai de chaussé on la salut de la main sans un mot puis on monte.
Je revois les escaliers, les même qu'on montait, descendait et s'y attarder par nos discussions.
Je croise une connaissance qui m'adresse ses condoleances mais moi je ne comprenais pas pourquoi à moi? Je n'etais plus rien pour lui. Hier soir j'ai aussi reçu des messages de condoleances mais ca me faisait mal parce que pour moi tous ces "siguil ndigalei" (mes condoleances en wolof) ne me sont pas destinés.

On nous installe au salon avec ses meilleurs amis et ses cousins. Jusque la ca va. D'autres de ces amis nous ont rejoins. J'etais assise tete baissée et la ils commencent a parler des circonstences de sa mort, de l'homme pieux qu'il etait devenu, sermonant tout le monde sur son passage, faisant des rappels islamiques a tout son entourage, de comment il avait souffert pendant ces derniers jours mais aussi de la facon dont il a gardé la foi en Allah (swt) et a pris sa mort (subhanalah) comme etant la volonté divine et ce qu'il y avait de mieux pour lui.


Ils parlaient de toutes les dernieres expressions qu'il balancait aux gens pour leur faire rire, des derniers moments qu'ils ont passés avec lui avant et pendant sa rechute.

Ce qu'ils ne savaient pas c'est qu'a ce moment même mon coeur se dechirait, mes poumons se serraient, ma gorge se nouait et mes larmes coulaient. Je pleurais en silence. Je me retenais de faire un bruit pour pas qu'ils me remarquent, mais un moment comme mon nez coulait j'ai essayé de ravaler mes larmes. Ma gorge me faisait extremement mal du coup un bruit de pleurs se percevait malgré mes efforts de ne pas me faire voir. Son cousin David me tape sur l'epaule

David: arrete de pleurer toi aussi, c'est toi qui s'inquiete pour lui mais lui il est bien là où il est en ce moment.
Tiens bois de l'eau
Bichette: Sissy toi aussi arrette ce que tu fais



Il me tend un verre d'eau. Je suis le genre de personne qui pleure encore plus quand tu lui parles. Je bois une gorgée d'eau, mais ca ne me soulageait pas reellement donc je la repose bien que David m'ait dit d'en prendre une autre gorgée.

Je me cache encore plus le visage, prend des mouchoirs dans mon sac, je me mouchais mouchoir apres mouchoir, mes larmes, mon nez qui coulait. Ils ne comprenaient pas que les entendre parler de lui me faisait mal.
Il etait devenu un tout autre homme et je n'etais pas la pour partager ses moments avec lui.

J'avais du mal a respirer du coup j'expirais par la bouche car etant essouflée.

Je ne savais pas ce qui me faisait le plus mal, ma gorge ou mon coeur. Je ne voulais vraiment pas me taper une
scene de la sorte mais c'etait plus fort que moi. Je me sentais mal.
Je m'en voulais parce que j'aurais au moins pu faire l'effort de renouer avec lui car malgré tout nous ne sommes pas tous fait pour rester sur ce monde, on s'en detache tot ou tard, voulu ou pas voulu.

Si hier etait aujourd'hui, j'aurais rangé ma fierté et fait au moins l'effort de te parler et de garder une relation saine avec toi parce que at the end of the day you meant a lot to me (a la fin tu comptais beaucoup pour moi). Et je t'en veux, oui je t'en veux de ne pas m'avoir gardé aupres de toi, de ne pas m'avoir laissé t'aimer, de ne pas t'être battu pour moi ou au moins pour l'amour que je te portais tel une femme enceinte un bébé dans son ventre.



Je t'en veux de ne pas avoir préservé notre amitié bien qu'elle soit inexistante....

Mon coeur en sa possession Où les histoires vivent. Découvrez maintenant