Chapitre 6.

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Mon cœur battait à tout rompre. Je voulais appeler la police, mais je serais sûrement passée pour une folle. Peut-être avais-je trop d'imagination ?

Trop d'imagination.

J'avais une sensation de malaise et une goutte de sueur coula malgré moi de ma tempe. Charmant. Devais-je y aller ? Si cette femme me menaçait vraiment, risquais-je ma vie à aller à ce rendez-vous ? Ou au contraire, n'empirerais-je pas mon cas en ne m'y rendant pas ?

1h43.

Je décidai de m'y rendre. Après tout, il me suffisait de hurler pour alerter.. je me coupai. Alerter qui, au juste ? Mes parents ? Et puis qui d'autres après, en pleine campagne ? La police mettrais du temps à arriver s'il m'arrivait quelque chose. J'hésitai.

1h47.

J'étais allongée sur mon lit, me posant toutes les questions possibles et imaginables sur la situation. Je décidai de me rafraîchir et d'aller boire un verre d'eau à la cuisine. Je sortis de ma chambre et marchai lentement dans le couloir, ne voulant réveiller qui que se soit. Arrivée à la cuisine ancienne, je me dirigeai vers le petit frigo après avoir sorti un verre du vieux placard. Je regardai la fenêtre en buvant et y constatai que les volets n'étaient pas fermés. Je m'approchai de celle-ci afin d'y remédier et ouvrai la fenêtre. Un vent frais se jeta sur mon visage et un frisson me parcouru, me rappelant mon rendez-vous qui se rapprochait.

1h54.

Je ne savais pas si je voulais y aller. Mais dans le fond, l'adrénaline était là, je voulais être face au danger, sentir éventuellement la mort près de moi, la frôler de quelques millimètres et y échapper. Seulement, ce n'était pas un film, et si la mort s'approchait de moi, je ne pourrai revenir en arrière et il serait trop tard.

1h57.

Je décidai d'y aller, je voulais savoir ce qu'il se passait. Je voulais comprendre les menaces de cette femme. Soudain, un flash apparut. Elle avait parlé de vengeance.. et si elle était à l'origine de tout ce qui m'arrive en ce moment ? Non Adèle, me dis-je, c'est absurde.

Trop d'imagination.

2h00.

J'ouvris ma porte d'entrée doucement. Je mis un pas dehors, et hésitai à renoncer. Non, il ne fallait pas. Je n'allais quand même pas me faire marcher sur les pieds par une inconnue ! Sa voix résonna dans ma tête et je ne pus me retenir de grimacer.

Je marchai doucement sur les graviers jusqu'au puits, où je m'assis. Je regardai l'heure sur mon téléphone portable.

2h05.

Aucun signe de vie de qui que se soit. Je commençais moi même à douter de ces appels et de ce SMS quand je reçus un appel.

Numéro privé.

Mon sang se figea et mon cœur se mit à battre de plus en plus vite, au point où ma respiration devint irrégulière. Je décrochai.

"Coucou ma chérie, tu es bien venue au rendez-vous, c'est bien. Tu es bien élevée, tes parents doivent être tellement fiers de toi.." pouffa-t-elle.

Je n'osai pas répondre. Je sentais mon sang circuler dans mes jambes et ressentir cette sensation dans d'autres circonstances m'aurait sûrement menée à un malaise. Seulement, l'adrénaline me tenait. La peur de ce qui pourrait m'arriver si je ne tenais pas aussi.

La voix tremblante, je décidai de répondre.

"Qui.. qui êtes-vous ?" bafouillai-je. 

"Si seulement tu savais !"

Sur ces mots, elle éclata de rire. Bon Dieu, cette fille était décidément folle ! Le son de son rire résonnait faux. Son ton de voix était vide et machiavélique. Cependant, je n'osais communiquer mes pensées à cette psychopathe. Je respirai un grand coup et osai un regard furtif autour de moi. Au loin, je vis des feuilles bouger dans un buisson puis une main me faire signe.

"Je suis là, ma chérie, tu ne crains rien." m'annonça-t-elle sur un faux ton maternel.

Cette fois, c'en était trop. Je voulais hurler à mes parents d'intervenir, je voulais appeler la police, leur dire que j'étais poursuivie par une psychopathe qui voulait ruiner ma vie et qui était sur la bonne voie pour le faire si elle était à l'origine des événements. Je retenais mes larmes, je ne voulais pas me montrer faible.

"Je dois te laisser, ma chérie. Ce n'est que le début de ton cauchemar, à bientôt."

Mes yeux flanchèrent et ma vision devint trouble. Je sentis mes jambes me lâcher et mon visage heurter le sol. Un mal de crâne violent s'empara de moi et je me sentis partir.

Je m'étais évanouie.

NDA : Voilà la suiiiite ! Ce chapitre est assez court, je l'admets. Je publierai donc normalement la suite dans la journée et j'essaierai de la faire plus longue ! Je voulais terminer ce chapitre comme je l'ai fait, je craignais donc que le rallonger comme je pouvais à l'intérieur avec des descriptions inutiles etc auraient plus déranger la lecture qu'autre chose. Enfin bref, voilà ! Merci de me lire et n'hésitez pas de laisser un commentaire pour me donner votre avis ! Bisous.♥


Je ne suis pas folle.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant