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Une fois calmé je me plonge dans mon monde. 

Un monde dans lequel je suis l'héroïne.

Un monde dans lequel personne n'est là pour me dire quoi faire. 

Un monde à moi.

Mais ces moments de plénitude ne  dure jamais longtemps. je ressort ma tête de mes oreiller et je joue. Comme une actrice. J'ai la vie d' un million de personne entre les mains. Si j'appuie sur le bouton rouge je tue si on m'en dissuade je sauve. 

- Ne faites pas ça!, criai-je dans le rôle du flics.

- je fait ce que je veux Nathan, répondis-je dans le rôle de l'assassin.

- Votre fils est ici.

- et alors, c'est moi le chef ici, c'est moi qui décide et je veux voir le sang coulé. Je veux sentir le goût de la souffrance dans ma bouche. Je veux écouter les hurlements de détresse de tout ces moutons.

- Mais pourquoi?

- parce que c'est comme ça! c'est en moi! c'est en moi, c'est en moi, c'est en moi...

Je me rassois prise d'une rage incontrôlable contre ceux qui me veulent changer. 

A tout ceux qui gâche leur vie en pensant qu'aux autres sans jamais penser à eux.

A tout ceux qui sont nés avec le filtre du bonheur et qui ne veulent jamais l'enlever.

A tout ceux qui pensent que tout le monde est bon.

A tout ceux qui veulent changer le monde.

L'utopie n'existe pas. On vie dans un monde corrompu. Les hommes politiques ne se battent plus pour savoir qui va gouverné le pays, mais pour savoir qui va être élu, qui va être le plus aimé. Les riches ne se battent plus pour savoir qui aura le plus travailler pour gagner son fric, mais pour savoir qui aura le plus d'argents. Les enfants se battent pour une sucettes, un portable, un livre, une note. Mais ça personne ne le voit, moi si. 

le Mal me ronge de l'intérieure. Il coule dans mes veine comme le venin d'un serpent. Il me percent jusqu'aux dernier souffle. Il se nourri de mon désespoir et rit de mon chagrin. Il m'insuffle la peur, la colère, la tristesse, la haine. Il me corromps et gagne du terrain un peu plus chaque jours.      

Je lutte mais c'est dur. parfois j'aimerais m'endormir et ne jamais me réveiller, fuir les problèmes, fuir le monde. Quand vous voyez l'herbe verte qui vous chatouille les pieds. Je vois un truc vert qui me gène dans ma course. Quand vous sentez le souffle du vent sur votre visage. Je sent la respiration saccadé et haletante d'une personne qui essaye de s'échapper des griffes du Mal. Quand vous entendez le chant gracieux des oiseaux qui chantent à votre passage. J'entends la litanie incessante d'être insignifiant qui me bourdonne aux oreilles.

Mes larmes ont coulées à flot. Je me lève enfile mes écouteur et part sur la balançoire défoulé mes pensées les plus noirs. Je balance rageusement mes pieds d'avant en arrière, allant de plus en plus haut, décollant du siège de la balançoire. Et je crie. Je saute. Je cours. Je marche. Je hurle. J'arrache l'herbe. Je coupe la brise invisible. Je rue de coups le grand chêne. Et quand je me sens mieux je tombe.   



au bord du gouffreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant