Prologue

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*Analepse*

C'était un soir de pleine lune. L'alcool coulait à flot; tout le monde buvait énormément lors de cette soirée. La musique résonnait tellement fort qu'elle causa des bourdonnements dans nos oreilles.

Mes meilleures amies et moi en profitions un maximum, car c'était mon anniversaire, et dix-huit ans, ça se fêtait dignement !

Moi, fermant les yeux: La vache, ça allume cette boisson !

Fiona: Tellement !

Aline: Les filles y a la chanson des One Direction qui passe !

Inès, éclatant de rire: J'me souviens même plus des paroles à cause de l'alcool !

Aline: Attends, attends !

Une pause.

Aline, Fiona, Inès et moi, criant: And live while we're young !

Nous nous mîmes à rire.

Fiona: Toujours aussi synchronisées hein !

Moi: Toujours, ma chère !

Puis, je ne sus pas vraiment ce qu'il se passa. J'entendis des craquements qui ressemblaient à des os qui se brisaient, puis des cris sourds, des verres qui se cassèrent, des rugissements, des hurlements...

Avec l'alcool et mon esprit embrouillé, je ne comprenais vraiment rien.

Inès: Qu'est-ce qu'il se passe ?!

Fiona: Je sais pas !

Moi: Il faut qu'on sorte d'ici !

Inès: Elle est où la sortie ?!

Les hurlements de personnes se firent de plus en plus nombreux et plus forts. Ils résonnaient dans mon esprit, dominaient le son de la musique.

Fiona: Là !

Elle pointa une porte. Nous ne perdîmes pas une seconde; nous nous précipitâmes vers elle.

Inès essaya immédiatement de l'ouvrir. Mais la poignée ne s'abaissait pas. Elle ne s'ouvrait pas. Nous étions bloquées.

Inès: Qu... Quoi ?! Elle ne s'ouvre pas !

Fiona: Non, ce n'est pas possible ! Pas maintenant !

Mon amie essaya à son tour de l'ouvrir, puis tenta de défoncer la porte; en vain.

Nous entendîmes ensuite des grognements d'animaux derrière nous. Nous nous retournâmes immédiatement et nous vîmes une bête immense et affreuse nous regarder. Elle ressemblait à un loup. Un loup assoiffé de sang...

Quelques autres créatures arrivèrent aux côtés de la première bête. Toutes avaient du sang qui dégoulinait sur leur pelage. Il y en avait de la gueule aux pattes; le sang dégoulinait sur leurs grosses canines, des grosses tâches imprégnaient leurs poils du museau et des pattes. Leurs griffes étaient sorties et rouges, et semblaient avoir de la chair humaine encore accrochée dessus.

Une envie de vomir me prit en voyant les griffes. Je me contins et regardant les bêtes dans les yeux. Les miens étaient écarquillés. J'avais tellement peur.

Je ne voulais pas mourir. Pas de cette manière. Pas à mon âge.

Pas le jour de mon anniversaire.

Après un instant qui me semblait infini, elles bondirent.

L'une d'elles me sauta dessus, me fit tomber lourdement sur le dos et m'attaqua le cou en sortant les crocs. J'entendis un cri strident, et je compris qu'il venait de moi. Je ressentais la douleur de la morsure, mais en même temps je ne ressentais absolument rien. Elle me brûlait, mais je me sentais vide. Elle se propageait dans mon corps entier, mais je ne la sentais pas. Je souffrais, mais je n'éprouvais rien, pas le moindre sentiment.

D'un coup, tous mes souvenirs que j'avais accumulés au fil des année me revinrent d'un coup. Toute ma vie. Comme si rien ne se passait à l'instant présent...

Je sentis un poids se retirer de moi. J'entendis la bête s'éloigner. Elle me laissait seule, sur le sol froid, mourante. Mon pouls était faible, ma respiration presque inexistante. Mon esprit commençait à me quitter. Mes yeux restaient pourtant grands ouverts.

Mes yeux me firent alors apercevoir une ombre s'avancer lentement vers moi.

'C'est la mort ?', pensais-je.

C'était en fait une personne. Une personne on ne peut plus vivante. Je ne savais pas qui. Je la vis s'agenouiller à mes côtés et relever doucement ma tête qui semblait être devenue trop lourde pour moi. Je ne bougeais pas. Je ne pouvais pas bouger ni penser. Mon esprit était déjà trop déconnecté pour bouger ne serait-ce mon petit doigt. Je me sentais tellement faible... Je me sentais déjà quitter ce monde, petit à petit.

Tandis que ma vision se faisait de plus en plus floue, je sentis un goût amer sur mes lèvres. Puis, on me força à boire un liquide, j'ignorais quoi.

Cette personne parla pour la première fois. Sa voix me semblait tant lointaine et résonnait comme un écho, que je penserais presque que j'étais en train de rêver.

?: Je suis vraiment désolé, Laure. Je vais vous sauver, tes amies et toi. Je ne vous laisserai pas mourir. Nous allons nous retrouver un jour, je te le promets.

And live while we're young !

Ce fut la dernière chose que j'entendis avant le trou noir.

*Fin de l'analepse*


Vampires stories {EN RÉÉCRITURE}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant