Vampires stories {EN RÉÉCRITURE}

Chapitre 12 - "L'amour rend aveugle"

23 mai 1945

L'Empire Allemand a chuté il y a maintenant plus de deux semaines. La guerre est finie, cependant le nombre de perte humaines résultant de cette guerre est astronomique. Notre guerre à nous, chasseurs, est loin d'être terminée. Les vampires se font plus nombreux et plus forts. Pour eux, cette guerre mondiale était un salut. Ils ont pu se nourrir des blessés jusqu'à les tuer, puis ont pu créer des nouvelles recrutes pour tenter de s'opposer à nous. Un jour viendra, tous les chasseurs et vampires se retrouveront face à face et une bataille sanglante explosera. J'avais partagé ces pensées avec mon père, mais lui m'avait ri au nez en affirmant que les vampires n'auraient jamais l'audace de nous faire face puisqu'ils ne tiendraient pas une nuit à se battre, jusqu'à l'arrivée du soleil qui les réduirait en poussière. Du haut de mes dix-sept ans, je me permettais d'en douter.

En effet, j'avais ouï dire de l'existence d'une pierre magique qui pourrait les protéger des rayons du soleil. J'avais voulu en savoir plus, et j'avais la certitude que la réponse n'allait pas se trouver dans les livres. Il allait falloir que je me renseigne directement à la source. Il allait falloir que j'interroge un vampire. Mon père aurait trouvé cette idée stupide et m'aurait dissuadé de mener ma quête. Alors je ne lui ai rien dit. Je me sentais suffisamment apte à accomplir ce dessein seul. J'avais été entraîné depuis mes sept ans pour devenir un chasseur d'exception qui allait libérer ce monde, tel est ce que mon père répétait sans cesse durant mes entraînements intensifs. Pour lui, cela devait être une motivation suffisante pour continuer à me battre. De ce fait, je savais me défendre et me débrouiller seul.

Après avoir mené maintes recherches sur les vampires des alentours, j'ai fini par en trouver un. Ou plutôt, devrais-je dire, une. Après lui avoir brisé la nuque par surprise, je l'ai amenée dans la maison de mes grands-parents. Ma grand-mère est décédée quand j'avais six ans à la suite d'une grave maladie, et mon grand-père, quant à lui, n'est que très peu présent, car il est toujours en vadrouille pour dénicher des vampires et les tuer brutalement, contrairement à moi qui n'avais encore jamais tué un vampire. Mon rôle n'est que de les débusquer, car mon père ne m'autorise pas à les tuer. D'après lui, je suis encore trop jeune pour le faire. Il insiste toujours sur le fait que j'aurais dû devenir un chasseur à mes dix-huit ans mais étant donné la montée en puissance des vampires, il a été obligé de me laisser partir au combat dès mes quinze ans. Jusqu'ici, je ne les ai qu'aidé à trouver les vampires grâce à mon sens de la recherche et mon sens de l'orientation "exceptionnelle", selon mon père, mais dès que j'aurai dix-huit ans, j'aurai l'autorisation de les tuer et devenir un véritable chasseur comme il se doit.

J'ai enchaîné ma victime dans la cave de la maison. Ce n'est que lorsque j'ai enduit les chaînes de verveine que la vampire se réveilla en sursaut. Elle a regardé ses chaînes qui empoisonnaient sa peau, puis a levé la tête pour découvrir la pièce dans laquelle je l'avais amenée, puis son regard s'est posé sur moi. Elle semblait apeurée, inconfortable. Je me suis perdu dans ses yeux verts. Je ne lui donnais pas plus de seize ans. Je me haïs du fait que je l'avais trouvée magnifique. Elle semblait si innocente et pure. Mais je revins vite à la réalité en me rappelant que j'avais affaire à une vampire et que tous les vampires sont des monstres. Alors, je l'ai interrogée. Mais elle a détourné la tête et n'a pas répondu. En fait, elle n'a pas ouvert la bouche de toute la soirée. Me voici donc maintenant, en train d'écrire ces lignes devant un bon feu de bois, tandis qu'elle, s'est probablement endormie dans sa cellule en bas. Je ne vais pas baisser les bras. Je continuerai de persister. Je la forcerai à parler. J'utiliserai la force s'il le faut.

Mais bon Dieu qu'elle est belle...

Je laissai échapper un soupir. Je pressentais ce qui allait se passer par la suite. Complètement obnubilée par ce journal, je ne prêtai aucune attention au film "Divergente" qui passait à la télévision et me replongeai dans cet écrit.