Vampires stories {EN RÉÉCRITURE}

Chapitre 39 - "Alea Jacta Est"

Retour au PDV: Laure

Midi quatorze, midi quatorze, midi quatorze... Midi quinze.

Je fixais mon réveil depuis maintenant cinq bonnes minutes, une partie de mon visage encore enfouie dans un de mes oreillers moelleux. Le fait de compter les secondes dans ma tête m'aidait à émerger petit à petit du long sommeil dans lequel j'étais plongée il y a encore dix minutes.

Puis, je m'allongeai sur le dos, une main posée sur mon ventre et l'autre étendue à côté de moi. Je tournai la tête en direction de cette dernière et fronçai les sourcils. Les draps étaient tièdes, la couverture rabattue, l'oreiller affaissé... Tout semblait indiquer que je n'avais pas été seule dans mon lit cette nuit.

Qui donc avait été là ?

Je me pinçai l'arête du nez et refermai mes yeux pour réfléchir. Je me souvenais d'une certaine partie de la soirée, mais force fut de constater que la fin de la soirée ne me revenait pas en mémoire. Penser que je n'avais plus eu le contrôle de mon corps et de mon esprit pendant tout ce temps m'effrayait. Que s'était-il passé ? Qu'avais-je pu dire, qu'avais-je pu faire ? Avais-je blessé quelqu'un ? Bien que je ne pensais pas avoir été incontrôlable à ce point, ces quelques questions me tourmentaient.

Puis j'en revins une nouvelle fois à la question de savoir qui avait occupé mon lit à mes côtés. J'essayais de me rassurer en imaginant que c'était une des filles ou de mes amis suisses qui avait dormi avec moi. En même temps, qui d'autre aurait pu me rejoindre dans mon lit, si ce n'est eux ? J'avais beau avoir bu jusqu'à ne plus me rappeler d'une partie de la soirée, j'étais persuadée avoir encore pu faire preuve de discernement, et ainsi ne pas accueillir n'importe qui dans mon lit. Ma meilleure supposition était que j'avais proposé à Mathieu de dormir avec moi; c'était le plus probable sachant que j'étais plus proche de lui que de tous les autres.

Le bruit de la vaisselle qui s'entrechoquait dans la cuisine me sortirent de mes réflexions et m'apaisèrent. C'était un matin comme les autres, tout semblait parfaitement normal. Je souris et sortis de mes draps. Je pris une rapide douche et enfilai un jean noir et un t-shirt bordeaux. Je gardai mon linge (NDA: Autrement appelé "serviette" par nos amis les français) autour de mon cou pour ne pas mouiller mon t-shirt. J'allais sécher mes cheveux plus tard. Après m'être brossée les dents, je descendis au rez-de-chaussée. Je tournai la tête à gauche et vis encore mes amis dormir dans le salon. Certains étaient blottis les uns contre les autres, d'autres étaient juste étalés au sol et je pouvais entendre un léger ronflement émit de leur bouche. Je souris à cette vue, attendrie. Puis, je fronçai légèrement les sourcils en voyant Mathieu affalé dans le canapé, serrant un coussin contre son torse. C'était impossible qu'il soit venu dans mon lit, il avait bien l'air d'avoir passé la nuit ici vu sa position. Je comptai alors sept personnes endormies; ils étaient au complet.

Serait-ce alors Aline, Inès ou Fiona qui aurait dormi avec moi ? Mais pourquoi venir chez moi ? Se serait-elle juste trompée de chambre ?

Je rejoignis la cuisine, prête à bombarder mes amies de questions. J'ouvris la bouche, mais la refermai immédiatement et écarquillai les yeux en voyant qu'il ne s'agissait pas de mes amies autour de la table mais de visages tout aussi familiers qui me dévisagèrent dès que j'eus posé un pied dans la cuisine.

Moi, paniquant: M... Mais... Qu'est-ce que vous faites là ?

Louis: Tu ne te souviens pas ?

Moi: Non !

Harry: C'est normal en même temps, tu en as descendu des bouteilles...

Danielle, doucement: Hey, calme-toi, tout va bien. Assieds-toi, discutons tranquillement.