Serial killer [H.G] EN PAUSE

3

-Qui vous a surpris ?

La jeune femme sourit.

« Vous n'allez pas me croire! »

L'écrivain posa de nouveau la question.

« Eh bien, j'achevai cette magnifique Linori quand cette personne... Je me suis retourné et là Lucius, Lucius Malefoy, le père de Drago en robe de chambre. Je suis moi-même et j'ai immédiatement lâché la lampe, comme une gamine qu'on aurait surprise en train de voler. Dans mon cas, c'était pire, bien pire. J'avais tué celle qui devait être sa belle-fille.

On se dévisageai longuement avant qu'il ne dise mot :

- Vous savez tout ce que je peux faire après le...

Il s'interrompit pour jeter un coup d'œil au cadavre.

-...Après le meurtre que vous venez de commettre ? ajouta t'il d'une voix rauque.

Il dit cela avec une expression indéchiffrable. Oh oui, je ne le savais que trop bien, avais-je envie de dire. Je pensai déjà à la fin qui m'attendais. Linori avait eu la chance de ne pas trop souffrir mais moi...au mieux j'espérais l'Avada Kevadra mais au pire cela serait la séance de torture puis ensuite l'Avada Kevadra. J'étais tétanisée.

-Suivez-moi, dit-il

Dans ce genre de moments, vous ne posez pas trop de questions et vous obéissez, ce que je fis. Avant de sortir de la chambre, il jeta un coup d'œil à sa gauche et à sa droite, comme pour vérifier si personne ne rôdait dans les couloirs. Quand il s'en assura, il sortit et me ramena dans ma chambre.

-Déshabillez-vous ! m'ordonna t'il puis il se rendit dans la salle de bain.

J'avoue que je fus surprise. Ce n'était pas réellement ce à quoi je m'attendais. Ainsi, j'allai devoir me donner. Cette idée me terrifiait...Son regard et sa voix...me faisaient tressaillir. Non pas que ce fut un homme dénué de charmes, bien au contraire, disons, que j'avais encore des principes à l'époque.

Quand il revint, mes vêtements étaient toujours sur mon dos. Comme s'il avait voulu me rassurer :

- A moins que vous ne vouliez rester couverte de sang ? dit-il froidement.

Je m'exécutai et je le suivis dans la salle de bain. L'eau coulait dans la baignoire et il me fit signe d'y entrer. L'expérience qui suivit fut des plus surprenantes... Au début, je voulus protester mais il me dit de me taire et de n'émettre aucune protestation»

-Comment cela ?

« Il s'est occupé de moi. Enfin, vous comprenez ce que je veux dire...Il lava mes cheveux du sang qui les recouvraient, il prit le temps de nettoyer la moindre partie de mon corps qui était ensanglanté... Cela ne correspondait pas vraiment à la punition que j'imaginais et je le fis savoir :

-Pourquoi faites-vous cela ? Vous avez vu ce que j'ai fait tout à l'heure, vous tenez là le moyen de me sortir à tout jamais de votre vie et de celle de votre fils. Vous avez mon destin entre vos mains et vous êtes là à me « nettoyer » alors que vous pourriez m'envoyer à Azkaban pour un bon moment. Je ne vous comprends pas...

Il me regarda et pour la première fois, je lus dans ses yeux autre chose que de l'indifférence ou du mépris. Il était assis sur le rebord de la baignoire.

-J'ai été jeune moi aussi. Vous aurez peut-être du mal à le croire mais j'ai connu la même situation que vous.

-C'est-à-dire ?

Un sourire s'esquissa sur son visage : ce n'était pas une blague.

-A l'âge de 16 ans environ, j'ai voulu me révolter contre ma famille. Comme tous les adolescents ! J'ai fait une fugue, ce qui était plutôt rare dans les familles sorciers. Je me suis rendu dans le monde moldu. C'était bien évidemment la première fois. J'ai erré dans les rues sans savoir où aller lorsque j'ai rencontré Flamell, une jeune moldue. Cela a été un coup de foudre réciproque. Me voyant un peu désemparé, elle m'a proposé vivre avec elle en colocation. On a vécu ainsi pendant près d'un an. Une année pendant laquelle j'ai fait un travail de moldu : barman mais tout ce qui comptait c'était que je puisse rester avec Flamell...