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-S'évanouir sous la pluie, ce n'est plutôt pas commun non? Le réveil n'a pas dû être agréable...

«A qui le dites vous! Quand je repris conscience, je trouvais dans l'infirmerie de Mme Pomfresh J'essayai de me lever mais aucun mouvement n'était possible. Je frissonnais trop et puis je ressentais une douleur pas possible au niveau du dos. Dès que l'infirmière a remarqué j'étais revenue à moi, elle est venue à mon chevet.

-Comment vous sentez-vous? Vous rappelez-vous de ce qui s'est passé?

J'étais encore un peu dans les vapes donc pas trop...

-Attendez, attendez, pas toutes les questions à la fois....

Mais elle se fit insistante. Au bout de quelques secondes, elle réitéra.

-Oui, je me rappelle à peu près...je marchais et...je me suis arrêté au niveau de la Maison Hantée pour la...regarder, oui la regarder. Vous savez, ce genre de bâtisse, c'est plus beau la nuit, enfin vous savez...

Elle me dévisageai longuement comme si elle avait un peu de mal à gober mon histoire. Bon c'est vrai c'était bancal mais c'était soit ça soit «j'ai parlé sous la pluie, avec le père de mon petit ami, vous savez, ce mangemort».

-Et donc...vous vous êtes évanouie comme cela? me demanda t'elle méfiante.

-Ben oui. Je devais être mal couverte. L'insouciance juvénile...Mes parents m'ont toujours dit que je ne m'habillais jamais assez chaudement pour l'hiver. Et voilà la conséquence que cela a eu sur moi... Je dis une chose: à partir de maintenant, j'écouterais toujours mes parents, je me le promets car c'est ...important!

Voyez comment je manipulais en finesse. Mon flot de paroles réussit à la détourner des doutes qu'elle semblait avoir. Tout ce qui comptait, c'est qu'elle n'ait pas réussi à me faire dire des choses que je ne voulais pas.

Je lui demandai comment j'avais été retrouvé. Elle me répondit que c'était un blondinet...

Drago...Comme par hasard, c'est fou, non? Elle ajouta d'ailleurs qu'il attend dehors de mes nouvelles. Je voulus dire: «Non, non, je ne veux pas le voir» mais c'était trop tard. Elle s'était déjà dirigé vers la porte et l'avait ouverte.

Il s'est rapproché de mon lit.

-Je voulais juste...

Je me mis dos à lui car je n'avais pas totalement envie d'entendre ce qu'il allait me dire.

- Quel accueil et surtout quelle reconnaissance de ta part alors que c'est moi qui t'ait retrouvé!

-Tu pourrais aller retrouver ton Evelyn au lieu de rester là, comme je n'ai pas envie de t'adresser la parole, dis-je sèchement.

Je l'entendis alors soupirer.

-Tu penses vraiment que c'est le moment de remettre cela sur le tapis. Enfin, tu vois bien que tu n'as pas l'air en forme là.

Je partis dans un rire nerveux. Non mais parce la remarque qu'il venait de faire était génial...Je me tournai vars lui.

- Donc maintenant tu fais attention à ma santé? C'est trop drôle! On va faire un petit saut en arrière alors. Il n'y pas si longtemps que cela, je me rappelle d'un jeune garçon me disant alors que je n'allais pas trop bien et que je me sentais délaissée: «Tu sais quoi? Tu m'énerves mais franchement! Tu veux que je te dise la vérité? Bien, écoute. Oui, oui, j'ai fait l'amour avec Evelyn. Non c'était plus que cela. On a baisé comme des malades et elle a un corps de rêve. Elle réussit à faire durer le plaisir: elle est tout simplement étonnante. Non, tu aurais dû la voir à l'action, c'était...» Je me souviens avoir ensuite giflé ce même garçon. Alors je ne sais pas ce que t'en penses mais toi faisant gaffe à ma santé, j'ai un poil du mal à y croire vois-tu!

Serial killer [H.G] EN PAUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant