chap 7

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- Ne réponds pas, Marc, le supplia Rachel.

Et, pour être sûre qu'il n'ouvre pas, elle approcha sa bouche de la sienne et fit la seule chose agréable qu'il lui était arrivé depuis ce matin, l'embrassa.

Elle ne voulait pas penser à l'homme derrière la porte, elle voulait juste penser au moment présent, à Marc et elle, seuls dans cette chambre. Elle voulait simplement savourer ce moment et oublier le reste du monde.

- Je devrais pourtant lui ouvrir, lui susurra Marc entre deux baisers gourmands.

Mais malgré ces paroles, il ne s'arrêta pas.

Sans cesser de faire danser sa langue avec la sienne, il laissa même ses mains expertes vagabonder sur ses hanches et son dos. Aussitôt, elle sentit un incendie de désir la consumer. Elle ne se souvenait pas avoir jamais partagé un baiser lui procurant un plaisir aussi intense.

Les sensations étaient si puissantes qu'elle ne voulait pas rompre le charme mais aller jusqu'au bout de cette déferlante de plaisir.

De peur qu'il ne tente de s'échapper et ne l'empêche d'atteindre le zénith, elle s'agrippa à sa veste.

- Ne réponds pas, le supplia-t elle une nouvelle fois.

Elle déposa ensuite une nuée de petits baisers dans son cou et lui mordilla le lobe de l'oreille, priant pour qu'il oublie enfin l'homme à la porte et ne pense qu'à elle.

Il laissa échapper un grognement de plaisir et elle intensifia ses caresses pour finir de le convaincre.

- Allez, Marc... Je commence tout juste à t'apprécier alors ne gâche pas tout en allant ouvrir.

Il lui sourit puis déposa un baiser malicieux sur la pointe de son nez avant de river son regard couleur acier au sien, lui donnant aussitôt la chair de poule.

- Ce n'est pas mon intention, Rachel. Mais le serveur ne partira pas si nous n'ouvrons pas. Je le sais bien, car c'est moi qui ai fixé ces règles.

Dans ce cas-là...

A regrets, elle fit un pas en arrière. Mais, aussitôt, elle frissonna comme si elle avait froid et sentit sa tête tourner. De peur de tomber, elle s'agrippa au bar. L'émotion était telle qu'elle sentit ses jambes se dérober sous elle. Sous l'effet de ses puissants baisers, elle semblait avoir été privée de toutes ses forces.

- Ne t'inquiète pas, je vais me débarrasser de lui très vite, la rassura-t il avant d'ouvrir la porte et d'accueillir le serveur avec un grand sourire.

- Monsieur... Monsieur Strauss, marmonna celui-ci, surpris.

- Armand, c'est un plaisir de vous voir, répondit Marc d'un ton professionnel avant de s'écarter pour laisser passer la table roulante.

Mal à l'aise, elle se retourna pour cacher sa confusion et passa une main sur ses joues. Puis elle se recoiffa avec ses doigts pour tenter de remettre de l'ordre dans sa mise. Elle ne voulait pas que le serveur devine qu'il avait interrompu des baisers. Elle aurait trop honte. Elle ne voulait pas non plus que Marc ait des problèmes.

- On dirait que je suis arrivé à un mauvais moment, mademoiselle Winston, lui lança alors Marc, comme si de rien n'était. Je ne veux pas vous embêter alors que votre dîner vient d'arriver. Nous pourrons nous occuper de ces papiers à un autre moment.

Discrètement, il lui adressa un clin d'œil et elle se força à ne pas éclater de rire.

Il suffisait que cet homme lui sourie, ou la regarde, pour qu'elle sente des multitudes d'étincelles de désir pétiller en elle, alors quel effet lui ferait il lorsqu'ils passeraient aux choses sérieuses ? Il allait sans doute lui faire toucher les étoiles.

rencontre sulfureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant