chap 4

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- Mon Dieu, vous êtes... Vous êtes bien...

Brett releva la tête et, oubliant instantanément les CV qu'il était en train d'étudier, fixa la jeune femme blonde et bronzée qui se tenait devant lui.

- Oui, reprit elle avec une apparente satisfaction, c'est bien vous. Vous êtes bien Brett Strauss.

Brett dévisagea la jeune femme.

Perchée sur de longues jambes fines, les cheveux longs et ondulés, elle possédait d'appétissantes lèvres couleur cerise et portait un T-shirt vert pâle décolleté qui soulignait une poitrine voluptueuse.

- Oui, je suis bien Brett Strauss, confirma-t il sans attendre, impatient de découvrir qui était cette ravissante créature.

Au fil de sa carrière, il avait rencontré de nombreuses femmes, mais pas celle-ci. Il ne l'aurait pas oubliée. Aucun homme ne pouvait oublier pareille femme. Aucun homme ne pouvait oublier une créature aussi sensuelle, ni aussi attirante.

Un sourire malicieux aux lèvres, il la regarda s'asseoir en face de lui.

Il ne l'avait pas invitée à s'installer mais cela ne le dérangeait pas. Au contraire, même. Il était ravi de cette interruption.

Cela faisait une heure qu'il était au café et qu'il essayait, en vain, de se concentrer sur sa mission du jour : trouver quelqu'un pour gérer la boutique de l'hôtel.

La semaine dernière, il avait demandé à son assistante de mettre une petite annonce mais il avait oublié de lui dire qu'il n'aimait pas lire les CV. Il préférait de loin discuter avec les candidats pour savoir s'ils étaient adaptés ou non à l'emploi. Mais avant de pouvoir les rencontrer, il devait, hélas, faire une première sélection sur dossier.

Heureusement, maintenant que cette jolie blonde était là, il allait pouvoir oublier le travail et ces CV indigestes pendant un moment.

- Je vous ai vu au tournoi de Delray, expliqua-t elle, comme si elle devinait les questions qui le taraudaient. Cela doit faire trois... Non, quatre ans.

- Vous aimez le tennis ?

- C'est vous que j'aime... Enfin... Excusez-moi. Ce que je voulais dire c'est que c'est vous que j'appréciais, en tant que joueur. Je suivais votre carrière jusqu'à ce que vous disparaissiez du circuit. Je me souviens en particulier de votre match contre Todd Florence, à Delray. Vous aviez gagné le dernier set six-quatre si je ne me trompe pas.

- C'était six-trois, mais peu importe, c'est du passé.

Tout en l'écoutant, il la regarda poser son sac par terre, croiser les jambes et s'installer confortablement, comme si elle avait l'intention de poursuivre cette conversation.

Cela lui convenait tout à fait car, même si elle n'était là que depuis quelques minutes, il appréciait déjà sa compagnie.

- Je pensais que vous alliez tout gagner cette année-là, poursuivit elle. Mais vous avez perdu en demi-finale et, d'un coup, vous avez disparu. Que s'est il passé ?

D'un geste, il montra son épaule.

- C'était grave ?

- Suffisamment grave pour me contraindre à prendre une retraite anticipée.

Elle fit une moue désolée, comme si elle était sur le point de l'embrasser pour lui faire oublier sa douleur.

A vrai dire, il ne serait pas contre qu'elle l'embrasse... Hélas, elle se reprit.

- Assez parlé de moi, parlons plutôt de vous. Je crois que vous ne m'avez pas dit votre nom, mademoiselle.

- Désolée. Je me présente, Margaret O'Dell, la plus grande fan de Brett Strauss au monde.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 29, 2015 ⏰

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