James Potter et Lily Evans

Chapitre 20 - Adieux (partie 2)

J'inspirai profondément. Il faisait un temps magnifique. Tous les élèves étaient réunis au bord du lac. L'enterrement de Meghan avait été organisé par le professeur McGonagall. Elle se tenait derrière un pupitre. Sa voix ne tremblait pas mais elle transpirait la tristesse. Dumbledore fit ensuite un discours à son honneur. "A présent, j'aimerais appeler Mademoiselle Lily Evans, son amie la plus proche." dit-il à la fin. Je levai brusquement la tête. James me sourit tendrement et me poussa délicatement vers le pupitre. Je soupirai et me dirigeai vers le pupitre. Tous les yeux tristes étaient braqués sur moi. Dumbledore me sourit et j'hochai la tête. "Je ne suis pas très douée pour les discours. D'ailleurs, Meghan me le disait souvent. Mais je me dois de lui rendre hommage aujourd'hui. Car, (ma voix se brisa) Meghan était la meilleure amie du monde. C'était une personne drôle, pleine de vie et pétillante. Elle... elle ne méritait pas une fin pareille. Elle était la personne la plus merveilleuse que j'ai eu l'occasion de rencontrer dans ma vie. Elle mériterait cent fois plus d'être ici que moi. (Des grosses larmes coulèrent sur mes joues) Jamais je n'aurais pensé hier soir, devoir lui dire adieu. Meg, ma meilleure amie. Ce fut une chance incroyable de t'avoir rencontré... Je ne serais pas la personne que je suis aujourd'hui sans toi. Je te vengerai. Je t'aime." déclarai-je, le souffle court. Je m'éloignai du pupitre et partis en courant vers la forêt. Je m'assis au pied d'un arbre et laissai les larmes couler.

"Mademoiselle Evans ?" Je fis volte-face. Le professeur Dumbledore se tenait devant moi. Le train allait bientôt partir. Je fis signe à James de me garder une place. "Monsieur." déclarai-je. Il avait l'air tendu. "Désolé de vous reparler de cette histoire mais, vous savez ce qu'il s'est passé, n'est-ce-pas ?" demanda-t-il. J'hochai la tête, lasse. "J'étais là, j'ai tout vu." soufflai-je. "Vous savez qui est derrière tout ça ?" poursuivit-il. "Voldemort." déclarai-je. Une étincelle brilla dans le regard du directeur. Serait-ce...du respect ? "En effet. Ce n'était qu'un avertissement, Lily. Il reviendra." J'hochai la tête. "Je m'en doute." répondis-je. Pourquoi me racontait-il tout ça ? "Vous savez autre chose." déclara-t-il. J'hésitai. "Oui." déclarai-je enfin. Dumbledore me lança un regard encourageant. "Un groupe de Serpentard au service de Voldemort. Ils ont parlé de cette attaque quelques mois plus tôt." Dumbledore hocha lentement la tête. "Combien étaient-ils ?" demanda-t-il. "Cinq." soufflai-je. "Cinq Serpentards ont disparus hier soir, ils se sont sans doute échappés." J'acquiesçai. "Merci, Mademoiselle Lily. Passez de belles vacances, malgré tout." chuchota-t-il. "Merci à vous." soufflai-je, au bord des larmes. Je le regardai s'éloigner. Il s'arrêta devant un élève aux cheveux noirs. Severus. Tous les deux s'éloignèrent vers le château, en pleine discussion. Je fronçai les sourcils. Je n'eus pas le temps d'en savoir plus car le train siffla et je montais précipitamment à bord.

Les adieux avec James furent passionnés. Certes mes parents étaient à côté mais je ne m'étais pas gênée pour l'embrasser à pleine bouche. "Je t'aime plus que tout, Lily Evans. Si tu as besoin de moi, je serais là." m'avait-il chuchoté. J'avais hoché la tête en lui disant que je l'aimais moi aussi. Quand nous nous quittâmes, il me fit des signes de main, un grand sourire sur le visage. Je lui envoyai un baiser et suivis mes parents. Une fois dans la voiture, maman se tourna vers moi: "C'est ton petit copain ?" s'écria-t-elle avec un immense sourire. J'émis un petit rire. "Oui, il s'appelle James Potter." murmurai-je, rêveuse.

UN MOIS ET DEMI PLUS TARD

"Lily, on mange !" s'écria ma mère depuis la cuisine. "J'arrive !" criai-je à mon tour. Je venais de recevoir une lettre de James et comme à mon habitude, je l'ouvris avec hâte. Cette fois-ci, il me raconta son séjour en Irlande avec Sirius. Apparemment, ils auraient été chassés d'un bar car ils étaient trop saouls. Il me raconta également comment Sirius avait pleuré, car l'esthéticienne était une des ses exs jalouses et elle lui avait enlevé les sourcils. Mais heureusement, la mère de James connaissaient une potion pour les faire repousser. Il me disait aussi à quel point je lui manquait et à quel point il m'aimait. J'en eus les larmes aux yeux. Je lui répondis rapidement et, comme à chaque fois, je parfumai ma lettre à la vanille. Je fermai l'enveloppe et la donnai à ma chouette qui s'envola. Je la regardai partir avec nostalgie. Poudlard me manquait, c'était certain. Mais cette année allait être différente. Il n'y avait pas Meg. Mon coeur se serra à cette pensée. Mais pire encore, une menace permanente planait au-dessus de nos têtes. Voldemort allait peut-être encore frapper et qui sait ce qu'il pouvait en résulter. Mes parents avaient été informés de l'accident et étaient  réticents à me renvoyer là-bas. Mais Poudlard était ma maison et mon devoir était de la protéger. "Lily !" cria à nouveau ma mère. Cette fois, je me levai et descendis dans la cuisine. "Ça sent bon !" Ma mère eut un grand sourire. "J'ai préparé un gâteau." déclara-t-elle en sortant la bête du four. Je fronçai les sourcils en engouffrant un morceau de pain dans ma bouche. "Pourquoi ?" m'étonnai-je, la bouche pleine. Elle posa le gâteau sur le plan de travail et me tendit une lettre. Je reconnus immédiatement le seau de Poudlard. Je dépliai la lettre. "Le directeur Albus Dumbledore a l'honneur de vous déclarer préfète-en-chef à Poudlard pour la section de 1978." lisai-je à voix haute. J'émis un petit cri excité un sautant sur place. "C'est génial !" m'écriai-je. Ma mère s'approcha et me prit dans ses bras. "Promets-moi que tu feras attention, d'accord ?" chuchota-t-elle en me recoiffant. Je souris. "Je te le promets, maman." Elle me sourit à son tour et sortis de sa poche la broche de préfet-en-chef. Elle me l'épingla sur mon pull bordeaux. "Lily Evans, Gryffondor de 7ème année, préfète-en-chef." chuchota-t-elle en me couvant de ses yeux maternels. Je souris. "Et fière de l'être."