Je cherchai mes clefs dans toutes mes poches pendant que Nolan me regardait toujours aussi intensément. Moi je regardai son poing, encore.
-Ça te fait mal ? lui demandai-je.
-Un peu.
Je trouvai enfin mes clefs et on se dirigea vers l'intérieur. Je me retournai vers Nolan et je mis mon index contre mes lèvres, signe de lui dire de ne faire aucun bruit. Je m'assis sur la première marche des escaliers et j'enlevai mes chaussures, et je fis signe à Nolan de faire de même. Il leva les yeux au ciel en se retenant de rire et enleva ses baskets. On marcha jusqu'à ma chambre, sur la pointe des pieds puis on entra. Nolan s'apprêta à dire je ne sais quoi mais je mis ma main sur sa bouche.
-Chuchote Nolan, chuchote !
Il ria dans ma main, et j'appuyai encore plus ma main contre sa bouche. Et je me rendis compte à quel point nous étions proches. Il s'en rendit lui aussi compte et arrêta de rire, j'enlevai alors ma main. Son regard me transperçait, j'avais du mal à rester immobile. Nous respirions assez fort et son souffle faisait légèrement voler mes cheveux. L'effet qu'il me faisait était de plus en plus incontestable et j'en venais à croire que je lui en faisais, moi aussi. Mais je me persuadais que non, moi Séanne ne pouvait pas faire de l'effet à un homme tel Nolan. Il commença à se mordre la lèvre, je ne savais pas ce que ça voulait dire chez un homme mais ça le rendait incroyablement beau. Et pour éviter de fondre devant lui, je pris sa main blessée.
-Je vais chercher de quoi arranger ça, assis-toi où tu veux, lui dis-je.
Je partis silencieusement dans ma salle de bain et j'attrapai des cotons à démaquiller, du désinfectant, du sparadrap et du bandage. Je revenus dans la chambre et je le vis assis au sol, le dos contre le sommier de mon lit.
-Tu pouvais t'assoir autre-part que sur le parquet, Nolan.
-Je sais, mais j'aime bien.
J'acquiesçais puis je m'assis face à lui, sur le sol. Il me tendit sa main.
-Pauvre mur, lui dis-je.
Il rigola, je pris alors le désinfectant et j'en versa sur un coton, il approcha sa main. Je la pris et je passai le coton dessus.
-Ça pique ? lui demandai-je.
-Ça va.
Je continua à le désinfecter, mon regard était braqué sur ses phalanges alors que le sien était braqué sur mon visage. J'avais l'impression qu'il détaillait chaque parcelle de ma physionomie. Quand j'eus fini avec le désinfectant, j'entourai alors ses phalanges d'un bandage. Je serrai fort en essayant de ne pas lui faire mal. Je fixai le tout avec du sparadrap puis je releva les yeux pour le regarder. Mes gestes étaient frêles, j'avais peur d'être trop brusque. Ses yeux me détaillaient comme jamais, j'eus ainsi l'impression que la pièce prit plusieurs degrés, j'avais maintenant chaud. Il paressait réfléchir à mon visage, peut-être m'imaginait-il plus belle, ou plus pulpeuse, ou moins. Mais ses yeux sur moi me faisaient me poser beaucoup de questions. Et je ne me sentais pas à l'aise, non. Je me sentais subitement trop petite, je plaçai alors mes mollets sous mes cuisses, ce qui me suréleva. Il était concentré sur chacun de mes gestes, et je me rendis compte que de m'être redressée n'arrangerait rien... J'étais encore plus proche de lui et je le dépassai, ses lèvres étaient au niveau de mon cou. Et ça me mit dans tous mes états. Il s'approcha alors de celui-ci, et déposa un lent baiser dans mon cou. Très lent, trop lent. Et il me murmura un « merci ». Il n'aurait jamais dû faire cela, jamais. Le cou était l'un de mes endroits sensibles, très sensibles. Et je me retrouvai à présent avec une multitude de frissons dont je n'arrivai pas à me débarrasser.
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Jusqu'aux étoiles
RomanceTout a commencé quelques années auparavant, il était âgé de deux ans de plus qu'elle. C'est comme si l'une des règles les plus importantes de la physique agissait entre eux deux. Ils étaient incontestablement attirés l'un par l'autre sans rien y c...