CHAPITRE 7

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La semaine se passa, et je ne vis pas Nolan une seule fois. Ça me crève les yeux de l'admettre, mais ça m'avait fait bizarre. Et j'aurai préféré le voir.
Ce soir avait lieu sa soirée, c'était Eva qui nous avait proposé de nous y rendre. J'avais accepté comme si Nolan ne m'avait jamais proposé, c'était mieux ainsi. Nous allions donc nous y rendre Simon, Olivier, Eva, Gabrielle et moi. J'espérai secrètement que tout se passerait bien, que Nolan ne regarderait pas mal Olivier et Simon, mais aussi qu'il ne se passerair rien avec Gabrielle.

Eva, Gabrielle et Olivier s'étaient rendus à la fête quelques temps avant moi qui rejoignait Simon. J'étais habillée d'une robe noire m'arrivant légèrement au dessus des genoux, elle était serrée jusqu'à la taille où elle devenait plus ample. Elle était simple, mais j'étais une fille simple. Je mis du temps à choisir mes chaussures, il fallait vraiment que je m'en achète ! Je n'avais pas envie de mettre des talons, mais je détestais plus que tout les ballerines, il faudrait réellement me payer pour que j'en porte. Je mis alors des sandales, tressés jusqu'aux chevilles, en daim noir.

Je rejoignis Simon vers vingt-deux heures. Il me complimenta sur ma tenue et je le remercia, Eva m'avait envoyé l'adresse par message alors on arriva vite. La musique s'entendait du bout de la rue, les voisins devaient être à cran, réellement. La porte d'entrée de l'immeuble était ouverte, on se dirigea alors vers l'ascenseur. Il était minuscule, vraiment. On étouffait presque à deux.

-Tu sais à quel étage est-ce ? me demanda Simon.

-Au quatrième m'a dit Eva.

Il acquiesça tout en appuyant sur le bouton.

-Ça promet, me dit-il en faisant allusion à la soirée.

Lorsque les portes s'ouvrirent je fus surprise de voir des jeunes se toucher, s'embrasser et coucher ensemble dans la cage d'escalier. Il devait y avoir trois couples, enfin, vu la classe de leurs mouvements je doute qu'ils l'étaient, en couple. Il n'y avait rien de beau, rien de passionnel et de tendre. C'était simplement dégueulasse. Pour une raison que j'ignore mais qui me faisait honte, je regardai immédiatement si Nolan ne faisait pas parti des ces hommes répugnants, je fus rassurée quand je vis que non. Je regardai alors également si Gabrielle n'était pas là, elle ne l'était pas. Je soupirais de soulagement. Je ne voulais pas qu'elle devienne l'une de ces détestables trainées. Je voulais la protéger. La protéger de la réputation qu'elle risque d'avoir, de ces connards qui finiront un jour par la briser, et d'elle-même. Parce que si elle continue plus aucune fille ne souhaitera que son copain se situe à moins de cent mètres d'elle.

Simon, voyant que tous ces attouchements ne me rendaient pas à l'aise, posa sa main contre le bas de mon dos et m'entraina vers la porte d'entrée, ouverte.

Aussitôt la porte franchie, j'aperçus Nolan en pleine discussion avec une fille. Elle devait faire un mètre soixante-quinze. Elle était habillée d'un maillot de foot rentré dans un short en jean assez court. Elle portait des escarpins, ils étaient tellement haut que je me demandais comment est-ce-qu'elle pouvait marcher avec. Elle avait de long cheveux châtains clairs qui lui arrivaient dans le bas du dos. Je ne voyais pas son visage alors dire si elle était beaucoup maquillée ou non m'était impossible. Elle était l'opposé de moi, et je pensais durant une seconde -avant de m'y interdire- que je ne devais pas du tout être son style. J'avalai amèrement ma salive, pourquoi est-ce-que cela me gênait tant, de ne pas être son genre, de ne pas être cette fille, de savoir que lorsque je ne les verrai plus ici en train de discuter ils seront dans une chambre entrain de coucher ensemble ?

Les yeux de Nolan se posèrent sur moi, comme s'il avait senti ma soudaine présence. Cet homme devait avoir un sixième sens. Ses yeux me détaillèrent de manière fascinée, jusqu'à ce qu'il vit la main de Simon posée contre mon dos. Il se crispa alors et son regard fut noir. Et moi, que devais-je dire lorsque je les voyais discuter avec ces filles qui allaient avoir le plaisir de raconter à toutes leurs copines comment Nolan Meyer pouvait-il bien être au lit ?

Jusqu'aux étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant