L'Ombre du Mal.#Wattys2015

Chapitre XX: Face à Face.

Face à Face.

Mendez pris la parole en premier.

- pouvons-nous vous tenir compagnie messires?

Mais personne, aucun des quatre coupeurs d'arbres, ne répondit.

Ils levèrent la tête, les yeux grands ouverts, ébahis, apeurés de voir sept guerriers, chacun portant son arme, le poing serré.

Sicil qui les avait rejoint agrippait le manche de sa machette, Mendez, la main droite cachée derrière lui, tenait la hache qui pendait en bandoulière dans son dos. Locco, arborait fièrement son arc, non bandé. Le Cabri, comme a son habitude, n'avait pas d'arme, mais un bâton de marche qu'il savait manier comme nul autre, que ce fût pour s'aider à marcher ou pour se défendre. Dorédrée, lui ne jurait que par sa double hachette, et son poignard à la lame dorée, qu'il manipulait aussi aisément qu'une plume d'aigle royal face aux regards médusés des quatre coupeurs d'arbres.

Jeffe La Sentinelle, n'avait pas d'arme.

Quant a Olipolok, les yeux rivés sur son livre, il se tenait à l'écart du reste du groupe.

- Nous prendrons donc cela pour un oui, ajouta Sicil Le Nain Débaucheur.

Et nos sept amis prirent place autour des quatre inconnus, debout, le regard noir, et le visage sombre.

- nous aimerions vous entendre nous raconter ce que vous faites dans ces contrées, si loin de chez vous, questionna Sicil.

D'ailleurs d'où êtes-vous? Ajouta-t-il.

- nous sommes des commerçants, répliqua l'un d'entre eux.

Peut être le seul à parler leur langue.

- cela ne va pas suffire, mon ami, ajouta Mendez le Catharez.

Il reconnut un accent, qu'il connaissait parfaitement, pour avoir vécu dans le pays dont les habitants en étaient dotés.

Accent, qui butait sur les «r», que ce coupeur d'arbre avalait sans les prononcer.

Mais Mendez, n'en pipa mot, il tenait à voir jusqu'où la franchise, l'honnêteté ou malhonnêteté de ces vauriens irait...

Il avait bien évidemment décelé l'origine de ce mécréant.

C'était un Brit, et Mendez aurait reconnu un Brit parmi 1000 autres, déblatérant en même temps.

Il avait partagé sa vie, son âme, sa fougue, ses bonheurs et ses détresses, avec une Brit, 14 ans durant quand même...

Cela datait, certes, mais on n'efface pas un morceau de vie de la sorte, en un coup de vent du nord.