L'Ombre du Mal.#Wattys2015

Chapitre XXI : Le Gigoton.

Le Gigoton.

-Mes amis, il est temps de se mettre à table et de faire honneur au Gigoton, que je vous ai cuisiné à la braise sous une pluie de gros sel.

Restaurez-vous mes amis, tout est bien qui fini bien, de plus, nous nous sommes fait de nouveaux amis.

Ils ne seront pas de reste, croyez-moi.

Plus il y aura de foyers contre lesquels, l'Ombre du Mal devra batailler, plus elle s'affaiblira en d'autres endroits, et plus notre tâche en sera facilitée.

-Je suis d'accord avec toi, Jeffe la Sentinelle, mais si l'union fait la force, ajouta Mendez, l'intelligence accouplée au dépourvu en multiplie son pouvoir.

A votre santé mes amis, en ces temps troublés, que demander d'autre, qu'un bon Gigoton noyé de Cathahydromal...

-qu'est-ce que ce gigoton, Jeffe, s'enquit Dorédrée, dont la saveur coulait aux coins de ses lèvres.

Mendez, poursuivit-il, est-ce bien celui dont l'énigme parlait, quand les pieds dans l'eau, grelottant, nous nous pensions perdus?

Le Cabri répondit à la requête de Dorédrée.

-Peut être!

Qui sait?

Tu as beaucoup à apprendre en art culinaire mon cher Dorédrée.

Tu salives à la seule idée de te remplir la panse, mais tu ne connais pas le début du mot: plat.

Le gigoton, est la partie postérieure du cochon sauvage.

Ses cuissots, si tu préfères, que Maître sauner, ici présent et cuisinier, une fois n'est pas coutume, a fait rôtir sur un matelas de braises rougeoyantes, après l'avoir aspergé de miel et de gros sel.

Le gros sel permet surtout à la graisse fondante, ne pas mettre le feu au foyer de braise, sinon, le gigoton ne serait pas rôti, mais flambé...

Dorédrée ne supportant plus d'imaginer ce spectacle alléchant, interrompis Le Cabri des Neiges.

-Pourquoi ne pas nous attabler de suite, alors...

Mais Olipolok coupa Dorédrée, chose qu'il ne faisait jamais, et proposa de trinquer en l'honneur de leur hôte, qui avait su par sa ruse, éviter une bataille sanglante.

Ils levèrent donc tous leur verre dans la direction de Jeffe la Sentinelle, dont ils savaient, ou avaient tous deviné, qu'il ne ferait pas partie du voyage.

Tous, avaient remarqué qu'il se déplaçait lentement, le dos courbé par des années d'effort et de méditation.

Sa présence n'était donc d'aucune nécessité, mais sa sagesse alliée à ces connaissances médicinales et spirituelles, aurait été d'un grand secours.