Chapitre1 - Matinale..

63 5 0
                                    

Ce matin du 5 ocotbre fut très froid et brumeux. Pourtant, Paris était à moitié réveillée: Les élèves se dirigeaient vers leurs écoles, les employés allaient à leurs postes, les arbres, les fleurs et les autres plantes avaient embaumé cet air, pas encore pollué, de leur fraîcheur et de leur pureté.. Même les chats et les chiens errants commençaient déjà leur requête pour une bonne nourriture dans quelque poubelle..

Sur le trottoir d'une jolie avenue bien entretenue, Houda, jeune musulmane marocaine de 19ans, marchait à pas précipités. Elle grelottait de froid à cause de ses légers vêtements et espérait avoir un peu de chaleur de sa marche rapide. Elle venait de quitter, il y a quelques minutes, le quartier de gueux où elle habitait.

Grande et élancée, elle avait un petit visage rond, aux yeux noirs et profonds, et dont le teint bronzé autrefois par le dur soleil marocain s'estompa et laissa place à une peau pâle dûe à l'absence solaire presque prolongée dans la France.

Elle ne pouvait pas se permettre des habits de luxe et devait se satisfaire de son pull de laine bleu nuit rapiécée aux manches, qui était le plus élégant et le plus chaud de ses pauvres vêtements, et de sa jupe et foulard noirs de tissu léger et bon marché..

Mais tout cela, pour l'instant, n'importait guère à Houda et sa joie emporta tous ses soucis. Aujourd'hui, elle vient de toucher son plus haut salaire depuis son arrivée en France, il y a six mois. C'était même la somme la plus élevée qu'elle a jamais gagné de ses propres mains de toute sa vie.

C'est pourquoi, comme pour célébrer cela, elle décida d'acheter ses petites provisons, non pas chez une épicerie ou du marché, mais du mini-supermarché du coin, ce qui comportait du luxe dans lui même. C'était un magasin de taille moyenne, avec des rayons étroits mais bien organisés, une petite caméra et un écran de suveillance, un ou deux ouvriers responsables et une seule caisse tenue par un monsieur gras, au crâne chauve et au regard sinistre, qui était au même temps le gérant..

Houda elle même ne savait que dans un lieu si banal commencera le chamboulement de sa nouvelle vie..


_____________________________________

Tout commentaire poli ou critique constructive sont les bienvenus.. Et, bien entendu, n'oubliez pas de voter!

Merci pour vous tous!


Nous nous reverrons..Où les histoires vivent. Découvrez maintenant