Chapitre 2/Départ

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    Tout le monde est arrivé. Il ne manque que les professeurs chargés de nous emmener. Ils ne doivent pas être pressés, avec une classe de trente élèves otaku, partir au Japon devient compliqué. Au moins, nous sommes tous enthousiastes.

    Il y a un mouvement de foule que j'aperçois du coin de l'oeil. Des cris de groupies. Ce sont les trois filles qui font des acclamations forcées pour qu'on réagisse, comme toujours. Tous se lèvent et les rejoignent de bon coeur, même moi. Enfin...toute la classe se calme vite devant un feu d'artifice qui laisse apparaître un homme farfelu et bedonnant qui hurle des trucs en anglais avec un accent...japonais !

Un vent glacial se jette sur nous...Personne ne comprend rien et l'homme parle en japonais maintenant. Je comprend un mot sur dix mais pas vraiment ce qu'il veut dire, c'est moins facile quand on ne traduit que « watashi », « ureshii » et quelques autres bricoles sans savoir faire de phrase. Lucia et Gatien ont l'air de tout comprendre. Ils m'impressionent toujours quand ils me lisent un texte en katakanas ou hiraganas alors que j'ai besoin d'une table de caractères avec romanji.

Mais ils sont incapable de nous retraduire : inutiles. Heureusement, M. Pyatraz, professeur de japonais (LV3) du lycée montre enfin le bout de son nez ! Il traduit pour ceux du premier rang et je suis encore derrière, tant pis.

    J'aurais bien pris l'option japonais mais nos cours d'arts prennent déjà une dizaine d'heures par semaine.

    Après ça, les autres professeurs arrivent rapidement.

    Mme Guilain nous présente rapidement l'extravagant homme et le projet que nous allons mener à l'étranger pendant quelques mois : il s'agit en fait de Shining Saotome, idol reconnu, fondateur de l'académie pour idols et compositeurs Saotome. Et là, on perd quelques élèves, dont Flore. Inconsciemment, je me suis rapprochée des cinq garçons de la classe, Gatien, Zack, Paul, Elliot et Nicolas, dans le but d'éviter les fangirls...et ils m'utilisent comme bouclier apparemment.

Notre professeur perd quelques unes de nos camarades en plus lorsqu'elle annonce que le travaille portera sur des costumes. Je me contente de faire un bug complet : on nous envoie au Japon pour bosser sur des costumes de scène d'apprentis idols.

    En plus de mon allergie aux Boys Bands, je souffre également d'une aversion pour le domaine musical, traumatisme du collège. Je me croyais heureuse de ne plus avoir à toucher un instrument ou voir une partition en entrant au lycée, visiblement, ils ont décider de me poursuivre.

    J'écoute distraitement la discussion de Lucia et Gatien, participant distraitement. Je m'installe avec eux, dans un groupe de quatre sièges, à côté de Flore. Le train démarre, nous partons pour l'aéroport, une valise et un sac chacun.

    À raison d'une demi-heure de trajet, nous avons commencé à jouer au Président : cinq tours et je suis, pour le moment, vice-présidente et Flore s'échange le rôle de pouilleuse avec Gatien depuis le début. Soudainement, et sans que nous ne le remarquions vraiment, un cinquième joueur s'assied avec nous. Je frôle la crise cardiaque lorsqu'il s'écrit « Aï ooooouuuuine ! » (en gros, c'est ce que j'entend). Saotome s'est gentiment incrusté et vient de souffler la place de présidente de Lucia.

Il fait un effort, je crois, et ne nous parle qu'en anglais, ça reste du basique donc je comprend malgrè son accent à couper au couteau. Il est assez drôle en fait, et naturel aussi. Nous jouons le jeu tout les quatre.

    Au bout d'un quart d'heure, l'idol nous fait comprendre qu'il aimerait discuter. (Je préfère tout transmettre en français, ça sera plus simple)

- Comment vous vous appelez les jeunes ?

- Lucia, Flore, Alma et Gatien, nous présente le seul garçon du groupe.

Uta-no-Prince-sama : voyage scolaire chez les idolsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant