Chapitre 17 / La Saint-Valentin

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     Quatorze février... Je me suis réveillée beaucoup trop tôt... Ça fait quelques jours que les autres ont arrêté leurs blagues. J'évite quand même de me retrouver seule avec un élève de l'académie, et Ren en particulier. J'ai remarqué que les enseignants (surtout M.Tsukimiya) me surveillent depuis peu. C'est gênant. J'espère qu'ils auront au moins le courage d'intervenir si ils me voient en tête-à-tête avec un de leurs étudiants. D'un autre côté, ça voudrait dire que les rumeurs les inquiètent vraiment, remettant en cause la sûreté de l'Académie.

     Bref, hier soir, je me suis renseignée sur la Saint-Valentin au Japon pour assurer au mieux mes arrières aujourd'hui. Je me rappelais vaguement d'une histoire de White Day ou d'un truc comme ça, et j'avais espoir que ça tombe un autre jour. En effet, le White Day ne tombe pas en février. Mais c'est le jour où les garçons offrent des chocolats ou des rubans. Le quatorze février, c'est aux filles de faire des cadeaux à leurs crush. Conclusion : on ne s'approche de Ren ou Syo sous aucun prétexte (non, je n'oublie aucune rumeur). De toute façon, on a tellement d'heures de cours et de devoirs avec le nouveau prof que je n'aurai pas le temps de les voir. A part à la cafétéria.

      En montant mon plan d'esquive pour la journée, je continue le dessin de fleur que j'avais laissé en plan.


     Au petit-déjeuner, les couples de la classe se sont tous mis à la même table. Ils ne sont pas si nombreux que ça. En même temps, certains ont laissé leur [insérer surnom mielleux] à l'autre bout du monde. Ils ne sont pas reconnaissables à leur emplacement dans la salle, mais au portable qui va très vite se décharger aujourd'hui.

      Pour aller en cours, j'attends bien mes camarades pour partir du dortoir. Et j'ai bien fait ! Sur le chemin, nous croisons Ren. Je réponds un << Ohayo >> poli quand il me salue et reprend ma conversation avec Elliot et Lucia. Je fais ça tout le long du chemin.


      Comme prévu, on a beaucoup trop de travail avec Abe-sensei pour que j'ai à me soucier d'autres choses. On en bouffe de la théorie ce matin ! J'en ai mal à la tête ! Au moins, c'est intéressant. Pas sûre que ça vaille la pression qu'il nous met.

    A midi, ça se gâte. Je me dépêche d'aller prendre un sandwich ou un truc du genre, tant que je peux le manger hors de la cafétéria. Lucia reste bien avec moi pour m'aider depuis ce matin, alors elle suit le plan sans même que j'ai besoin de m'expliquer. Elliot... il reste avec moi aussi, mais il a pas l'air de comprendre le plan. Je suis obligée de lui faire admettre qu'il fait doux dehors pour qu'il accepte de ne pas manger dans la salle. Et lui essaye de me persuader que c'est mieux de s'asseoir à table. Alors qu'El tente un dernier argument, nos amis idols nous remarquent de loin. Mon regard va rapidement d'eux à lui.

- Bon, fait mon ami après mon signe, j'ai repéré un coin joli avec pleins d'arbres. On n'a qu'à aller là-bas !

     Le dit "coin" est pas loin de l'endroit où j'avais discuté des uniformes avec Ren... Coïncidence ? J'hésite à demander à El... Le mieux, c'est de ne pas parler de Ren aujourd'hui. Donc pas de question là-dessus.


     L'après-midi en atelier a été éprouvant... En plus, on a failli arriver en retard (on s'était peut-être un peu trop éloigné des bâtiments). Le prof est vraiment...dur ? sévère ? strict ? Je sais même pas comment le décrire ! Et puis après, j'avais encore japonais et j'ai galéré avec des kanji pendant tout le cours ! Déjà que j'ai du mal avec les katakana... Avec la tête comme une pastèque, ça aide pas.

      Avant le dîner, tout le monde est en train de phaser dans les fauteuils du rez-de-chaussée. Sauf les amoureux qui se font des petites promenades sur le campus... Comment ils ont encore la force de marcher ?! Sans compter qu'on a de gros devoirs maintenant. Si ils ont de l'énergie à dépenser, ils feraient mieux de s'y mettre... Et moi, je ferai bien de préparer ma motivation. Et c'est là que Flore revient de sa balade avec Gatien, amenant leur déluge de niaiseries dans le salon autrefois silencieux (on avait même coupé la télé en arrivant). A côté d'eux, on a définitivement la dégaine de zombies première fraîcheur. Elliot glisse dans son canapé et s'affale sur mon épaule dans un...grognement ? Il vient de passer en seconde fraîcheur.

Uta-no-Prince-sama : voyage scolaire chez les idolsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant