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- La douleur, tu réponds enfin.

L'homme retourne à son calepin et y gribouille une fois de plus ce qui pourrait être, en ce qui te concerne, de ridicules dessins. Tu te surprends à être déçu de sa réaction, quoique peu surprise vue le déroulement de ce rendez-vous jusqu'à présent. Cette question t'a pourtant convaincue de rester pour quelques minutes de plus. Peut-être finira-t-il par déboucher quelque part... ou mieux encore, peut-être te dévoilera-t-il enfin le croquis sur lequel il semble mettre toute son énergie.

À quoi ça lui sert de savoir que la douleur te parait plus inconfortable que la mort, de toute façon. Si ça question ne servait à rien, au moins elle aura piqué ta curiosité pendant quelques minutes...

- Et ... hum hum.

Il s'éclaircit la gorge, visiblement inconfortable à nouveau.

- Quel est la dernière... hallucination... que... que vous avez eu?

Quel drôle de mot, tu réalises. C'est la première fois que quelqu'un qualifie ce que tu vie d'hallucinations. C'est probablement le bon mot toutefois, considérant que tu es la seule depuis longtemps à voir ce que tu vois.

Le moustachu continue de te toiser de ses gros yeux de crustacé. Tu n'as pas envie de lui répondre, ni même de te remémorer cet évènement particulier. Mais il est trop tard, y avoir fait référence te ramène à revoir la scène en pensé. Pas question toutefois de raconter tout ça à ce drôle d'homme.

- Si, bien sûr, vous vous en rappelez, poursuit le semblant de psychologue, remarquant surement le silence qui s'allonge.

Évidemment que tu t'en rappelle. C'est difficile à oublier. Chaque détail te revient, comme si tu le revivais à l'instant : l'odeur du poulet qui grillait dans la cuisine, la lourdeur de tes jambes après cette grosse journée, la musique qui jouait dans la chambre de ton frère. Tout ça devenue futile, bien sûr, lorsque tu es entré dans ta chambre. Ton regard s'est immédiatement posé sur le miroir, comme si tu savais déjà que quelque chose clochait. Aussitôt, tu t'es sentie envahi d'un énorme malaise, tes mains sont devenues moites, ton cœur s'est mis à débattre dans ta poitrine. C'est ce qu'il y avait sur le miroir qui te faisait cet effet. Il dégoulinait du cadre un liquide épais et rougeâtre, et ce liquide formait des lettres très clairs qui lisait : « Fuis. Fuis avant qu'elle ne t'attrape ». En lisant ces mots, tous les membres de ton corps se figèrent, des larmes froides t'ayant montées aux yeux. Effrayé par la scène qui se dessine sous tes yeux, ton premier réflexe est :


- D'observer minutieusement le miroir (Chapitre 4)

- De crier (Chapitre 5)

La mort à vos trousses- l'histoire dont VOUS êtes l'héros (en correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant