Le Labyrinthe - Lola et Minho

Les Fondus

Mais qu'est ce qu'il nous raconte lui?

-Sors cette merde à quelqu'un d'autre microbe. C'est nous qui venons de nous échapper du labyrinthe, gronde Minho.

Aris semble prendre légèrement peur, car il recule un peu et lève les mains en l'air en signe d'apaisement.

-Écoutez moi. Vous vouliez savoir qui j'étais et d'où je venais? Je vais vous expliquer mais j'ai besoin de rester vivant pour ça.

Je m'approche et attrape la main de Minho. Impulsif et énervé comme il est, Aris ne tiendra pas longtemps. Minho semble se détendre légèrement et resserre sa main sur la mienne. Je ne sens plus mes doigt à cause de la poigne de mon petit ami qui me coupe la circulation sanguine. Pourtant je ne dis rien. En fait, ce contact m'apaise.

-Fais vite, siffle Minho entre ses dents.

Je tourne la tête derrière moi et vois Newt qui tient Chuck dans ses bras. Je comprends, Minho est vraiment flippant.

- J'ai été envoyé dans le labyrinthe, commence Aris, il y a de cela deux ou trois semaines. J'étais le seul garçon au milieu d'une ribambelle de filles, toutes plus agressives les unes que les autres. Quand je suis arrivé, certaines, qui allaient dans le labyrinthe, disaient que les murs bougeaient bizarrement par ma faute. On ne peut pas dire que je me sois fais des amies... enfin si une. Elle s'appelait Rachel, mais elle est morte tuée par une autre fille qui avait disparue.

Les yeux d'Aris se remplissent de larmes. Minho, lui, tourne la tête vers Thomas et Chuck. Si Chuck a pu sauver Thomas sans y rester, l'amie d'Aris n'a pas eu cette chance.

Personne ne presse le garçon, qui essuie vivement ses larmes avant de reprendre son discourt.

-Ensuite on a été emmenés dans un gymnase et sans que je me rappelle de rien, je me suis réveillé dans cette chambre.

Je ne sais même pas quoi dire. Ce mec à vécu presque la même chose que nous. A la différence près que c'était un labyrinthe remplie de garçon et que j'étais la seule fille. Je le suis toujours d'ailleurs.

-Et vous? Demande Aris.

-Même chose dans l'autre sens. T'as pu le remarquer, répond Newt.

Aris tourne de nouveau la tête vers moi et me lance un sourire mauvais. Bien sûr, Minho le remarque et on a le droit à notre moment protection.

-Hé méfie toi de la façon dont tu la regarde, dont tu lui parles ou autre.

Minho utilise la voix des menaces. Dure et cassante, elle reste pour très calme, mais ne laisse place à aucune objection.

Poile-à-frire s'avance vers le nouveau et l'empoigne par le bras. L'autre ne tente même pas de se défende. A quoi bon? Il est un peu seul contre tous.

- Tu vas venir avec nous, menace le cuisinier.

Poile-à-frire commence alors a mener Aris vers la porte, à la suite des autres quand je repère une marque sur sa nuque. Je lâche précipitamment la main de Minho et cours vers le nouveau.

-Quoi? Demande le cuisinier.

-Regarde lui aussi a une marque.

Je me penche vers son coup et lis à voix haute, de façon à ce que même ceux qui sont sortis puissent entendre.

- Sujet B1. Groupe B. Le Partenaire.

Tout le monde regarde tout le monde sans prononcer un mot ou un son. Puis on retourne tous vers notre dortoir.

Avant d'arriver dans celui-ci, on entends des cris à l'intérieur. Un geste et Minho, Thomas et Newt se ruent à l'intérieur.

-Oh putain de bordel de merde, crie Minho.

Il ne nous en faut pas plus pour nous ruer à notre tour dans la chambre. Le spectacle qui nous accueil est vraiment flippant. Des hommes et femmes ressemblant à la femme qui nous avais abordés à la sortie du labyrinthe, tentent d'entrer par les fenêtres.

-Beurk mais c'est dégueulasse! hurle Thomas. Ces choses nous postillonnent dessus!

Certains blocards se cachent le plus loin possible des gens. Lâches. Ils ont combattus des Griffeurs et ont gagnés et là ils fuient devant des humains. N'empêche que la question de l'humanité qui les habitent se pose.

Je cours vers les lits et tente tant bien que mal d'arracher une des lattes. Comme je n'y arrive pas, Newt me vient en aide, pendant que Thomas, Minho, Winston, Poile-à-frire et Jeff adoptent la même attitude que moi. Les autres s'occupent de Chuck et d'Aris.

Quand la latte cède enfin, Newt me la tend et je l'attrape avant de courir vers les fenêtres. Je tape sur la tête pleine d'ulcères du premier monstre qui me tombe sous la main. Les autres me rejoignent assez vite pour faire de même.

- Ça ne sert à rien! Ils sont malades! Crie Thomas.

Oui c'est vrai que malade est une bonne expression. Même si malade mentale serait plus approprié.

-On retourne dans la chambre d'Aris! Hurle Minho.

On se mets tous à courir vers la porte et une fois franchie, on la referme bien. Chacun reprend son souffle.

-Je savais pas que ça existait des trucs comme ça, commente Minho.

-Ça n'existait pas avant. Ils étaient humains, je réponds.

-Et il ne le sont plus, achève Thomas.

Personne ne redit rien à cela. On se dirige tous vers la chambre d'Aris. Une fois dans celle-ci, la dure vérité nous frappe de plein fouet. Il n'y a qu'un seul lit.

-Bon... bienvenue dans mon palace, ironise Aris.

La blague étant vraiment mal appropriée, personne ne fait l'effort d'afficher seulement l'ébauche d'un sourire.

-D'accord... marmonne Aris.

Il s'en va s'asseoir sur le lit.

-Et je vous préviens, c'est MON lit.

Une fois de plus, personne ne dit rien. Je remarque alors vraiment que Thomas est torse nu.

-J'ai oublié mon t-shirt dans la chambre.

Sans attendre nos avis, monsieur sors et retourne dans la chambre. On l'entends alors crier.

-Les mecs venez voir!

On sors de nouveau de la chambre et on avance prudemment vers notre dortoir. On rejoins Thomas et ma bouche s'ouvre sans autorisation.

-Mais... mais... bafouille Chuck.

Là où se trouvait les fenêtres quelques minutes plus tôt, des briques ont été placées de façon à bloquer une des seules sources de lumière de la pièce.

-Je crois qu'on va pouvoir dormir dans des lits finalement, rigole Minho.

Chacun reprend son lit et va se coucher. Je ne trouve cependant pas le sommeil. Il se passe vraiment des choses bizarres. Et ces choses ne sentent pas mais alors pas bon du tout...

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Bon Sarah tu sais ce qu'il se passe à partir de maintenant...