chp.18 Le choix

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Je suis à présent dans un parc, assise sur un banc.

"- Alice, reviens! Et fais en sorte que tes parents ne soient pas morts en vain! "
"- La Sauveuse du Pays des Merveilles, c'est elle, pas moi!"
"- Je devrai être morte à l'heure qu'il est, comme Elise, comme mes parents."
"- Ce n'est pas le Pays des Merveilles qui est mensonge, mais la vie que tu entretiens ici. Là-bas, c'est réel, là-bas c'est vrai. Et là-bas, est ta place, nul-part ailleurs. Le Pays des Merveilles, c'est là qu'est ta vie."
"- Le Lapin s'est trompé."
"- Le Pays des Merveilles a besoin de nous deux."
"- Non, je ne suis pas Alice."
Y en a marre. Ouvres les yeux à la fin. Tu n'es pas Lee et tu le sais très bien. Cesses de te mentir une fois pour toutes et agis.
Bien dit, conscience.
Je me lève du banc. Et si j'allais faire un tour?
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Alice Goodness
Je suis en train de me balader avec Dewei. Il s'avère que malgré les dires de Alice (Lee) il est plutôt sympathique. Je rigole à l'une de ses blagues lorsque, soudain, le temps s'arrête. Seul moi ait encore la posibilité de mouvements. Tous les autres sont... figés.
- Mais qu'est-ce que cela peut bien être? Dis-je pour moi-même.
- Bonjour Alice, me salue une voix derrière moi. Oh non. Pas cette voix. Je me retourne et vois la Reine Rouge. Mais que peut-elle bien faire ici?
- Bonjour. Cela fait bien quelques années, Majesté, que nous ne étions point vus, dis-je.
- Eh bien Alice. Tu es aussi agréable qu'avant à ce que je vois.
- Toujours.
- Que fais-tu ici... à Shangaï? Ce n'est pas un lieu pour toi.
- Sans vouloir vous offensser, ce ne l'est encore moins pour vous.
- Bien vu. Mais cesse donc de jouer à l'insolente. Réponds.
- Et la politesse? Qu'en faîtes-vous?
- Ne me fais pas perdre mon temps, petite sotte! S'énerve la Reine en s'approchant de moi. Je recule. Que fais-tu ici?
- Je cherche mes parents. Et, dans la famille Goodness, l'on rêve de visiter la Chine. Je pensais les trouver ici, je mens. La Reine éclate de rire.
- Tu ne cesseras jamais de me faire rire. Alice, voyons. Tes parents sont morts, et ce depuis bien longtemps. Le temps n'est pas le même ici et au Pays-des-Merveilles. Passons. J'ai entendu dire qu'une certaine Alice chercherait à me... vaincre...?
- Une Alice? Impossible, Votre Majesté. Il n'y a que moi. Si je vous cherchais quelques noises, je suis presque sûre que je le saurai, continue-je à jouer la comédie.
- Mais, qui t'as dit que je parlais de toi?
- Pardon? Insinuez-vous là qu'il y aurait une autre Alice... quelques part? Mais c'est impensable!
- Assurément. Je me réfère seulement aux dires des habitants de mon royaume.
- Des dires? D'après vous, qui colporte de telles rumeurs?
- Une personne inconsciente. Personne ne peut me vaincre.
- Pour sûre!
- Sinon, comment allez-vous depuis notre dernière rencontre?
- Oh. Ne vous en n'inquiétez! Paraît-il que passer six années enfermé dans une théière accroit la bonne humeur et la joie de vivre, j'ironise.
- ...
- Mais dîtes-moi, que me vaut cette visite? Vous n'êtes tout de même pas venus pour la causette?
- Alice, je ne suis pas sotte! Où est-elle?
- Elle n'est plus ici. Elle est partit. Et je suis certaine qu'elle ne reviendra pas avant un bon bout de temps.
- Tu ferais pourtant mieux d'espérer le contraire. Comme ça elle reviendra vite te sauver.
- Moi? Mais je n'ai pas besoin d'être sauvée. Je me débrouille parfaitement bien seule. Et ce n'est point aujourd'hui que cela va changer.
- Je répète: Où est-elle?
- Aucune idée. Vous savez, on sait comment vous emprisonner à jamais.
- Excuses-moi?
- Les horloges. C'est pourtant une évidence. Elles vous emprisonneront dans un endroit hors du temps. Ou devrai-je dire... dans le néant.
- Ne fais pas ta maligne. En un claquement de doigt je peux te réduire en poussière.
- Mais qu'attendez-vous? Vous avez champs-libre. Je ne souhaite que cela.
- Ne joues pas à ça.
- Je ne joue pas. Du moins, pas encore. Je passe ensuite ma main devant la Reine. Parfait. Maintenant, on peut jouer. La règle est simple. Il faut trouver toutes les horloges pendant que vous êtes bloquée. Quand vous pourrez re-bouger, la partie sera terminée. 1.2.3. Top. Je ferme les yeux puis les rouvre. Me voici maintenant en Europe.
- Et c'est partit pour la troisième horloge. Dis-je d'un ton enthousiaste.
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Lee
Je suis à présent dans un établissement des Etats-Unis. Je marche dans un couloir lorsque je me fais plaquer contre le mûr.
- Liem? Je lâche. Il me lâche.
- Lee. Désolé, je croyai que t'étais un agent de sécurité, s'explique-t-il.
- C'est pas grave.
- Mais, j'étais quand même sûre de te trouver ici.
- Tss. Tu me connais vraiment trop bien.
- Parait-il, oui.
- Oh, ferme-la! Ris-je en lui donnant une tape à l'épaule.
- Bon, tu sais où elle est?
- Biensûr, je ne serai pas venue sinon. Elle est au sous-sol. L'ascenseur est au bout du couloir.
- Dans ce cas, allons-y. Nous allons devant l'ascenseur et j'appuie sur le bouton. Après quelques minutes, les portes s'ouvrent. Les dames d'abord, déclare Liem en me laissant passer. J'entre dans l'ascenseur.
- Mais quelle galantrie, je commente. Oh mais sérieux, y a de la musique dans l'ascenseur.
- Elle est très kawaï d'ailleurs.
- Aha, à donf!
- Bon, et maintenant? Me demande Liem.
- Maintenant... on improvise.
- Pardon?
- Tu t'attendais à quoi?
- Je sais pas... À ce que tu ais un plan peut-être, me dit mon meilleur-ami comme si c'était une évidence. Je ris.
- Mais, Liem, je n'ai jamais de plan. Tu devrais le savoir depuis le temps.
- Tu me fatigues. Je lui souris.
- Bon, logiquement, c'est le bouton rouge. Je vais appuyer lorsque Liem me retient le bras. Je me tourne vers lui. Quoi encore!
- Et si c'est un piège?
- Un piège? Mais nooooon. La Reine Rouge n'est sûrement pas aussi futée.
- Pas elle, mais son second oui.
- Bon, écoutes, on appuie et on voit.
- Okay.
- Au pire, si c'est un piège, on se débrouillera. De toute façon, me concernant, ça peut pas être pire que la dernière fois.
- Ça peut être pareil.
- Non. Se faire empalée une fois, bon ça peut arriver, mais plus jamais ensuite! Une fois, okay, mais pas deux! Je m'exclame.
- Bon, appuies. J'appuie sur le bouton. Soudain, la musique cesse, et la lumière s'éteint.
- Qu'est-ce que... AH! Diǎo nǐ mā nà ge bī! Je jure.

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