Chapitre VI

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<<Eleonor-Rose Faust; Histrionique.>>

Les basses retentissaient à travers les murs, des spots de lumière vibraient dans la pénombre, des jeunes par centaine dansaient entre eux avec grossièreté. L'ambiance battait son plein, comme chaque soir. Eleonor était une habituée en quelque sorte, tout le monde la connaissait, enfin, sa réputation du moins. Elle était connu pour ses nombreuses conquêtes, son impressionnante résistance à l'alcool et son constant besoin d'attention qui par moment était presque maladif. Elle avait besoin d'être au centre de l'attention, d'être celle que tout le monde regarde, celle que tout le monde veux. Elle jouait à être mystérieusement inaccessible alors que la seule chose qu'elle souhaitait réellement était que quelqu'un puisse la comprendre en un seul regard, qu'il lise en elle comme un livre ouvert, qu'elle soit importante au point qu'il ne vive et respire que pour elle. Personne n'a jamais su l'origine, la source, le point de départ, le commencement de son comportement, son passé à toujours été très vague voir brumeux. Personne ne connaissait ses parents, où même si elle avait des frères et soeurs, à croire qu'elle arrivait sur terre tel un cadeau empoissonné. Elle était assise sur un tabouret ancien, les bras sur le comptoir, d'une main libre elle jouait à faire tourner son verre. Le même sourire aguicheur suspendu à ses lèvres couverte d'un rouge vif. Les yeux du serveur étaient rivés sur elle, en temps normal elle en aurait joué, elle se serrait amuser à faire la fille facile, fille qu'elle était certes. Mais elle pouvait tout aussi être la fille bien, celle que chaque garçons aimeraient présenter à sa mère, mais c'était bien trop compliqué et bien trop exclusif. Il devait être pas loin de 3h du matin lorsqu'elle est monté sur le toit de l'immeuble, elle s'était assise les jambes dans le vide, telle une vieille dépressive en manque d'attention, elle voulait s 'échapper, changer d'air pour quelque minutes. C'était l'une des rares fois ou elle était vraiment seule, c'était pas une habitude pour elle, en général il y a toujours un garçon, mais c'était différent, ce soir là. Elle avait envie d'être quelqu'un d'autre, de recommencer à zéro, de tout lâcher, de partir loin et de prétendre d'être une autre personne, la personne qu'elle aurait voulu être. Mais c'est que dans les films où la « happy end » existe en l'occurrence sa vie n'avait rien d'un disney. Elle s'était levée brusquement, elle devait sortir d'ici, tout semblait trop petit, bien trop confiné pour elle. Elle descendit les escaliers en grandes enjambées, le bar était complètement vide pourtant ce sentiment d'être à l'étroit ne faisait que s'accroitre à chaque pas. Elle se retrouva en moins de temps qu'il ne faut pour le dire dehors, elle inspira bruyamment tentant de se détendre. Mais au moment même ou elle voulu continuer son chemin, une force l'attrapa par le bras pour ensuite la projeter contre un mur en brique. Un homme au regard sombre la reluqué tel un lion regardait sa proie, elle essayait tant bien que mal de crier, d'implorer n'importe qui. En un coup de vent elle vit une silhouette habillé d'un sweat-shirt qu'elle aurait pu reconnaître entre mille, celui d'Elliot. Elle se mit à hurler son prénom malgré le faite que l'homme tentait de la faire taire avec sa main gauche. De la main droite il commença à défaire la fermeture-éclair de sa robe, elle tentait de se débattre mais en vain ça force était considérablement supérieur à la sienne. La rousse commençait réellement à perdre espoir, c'était fini, elle était sure qu'il allait la violer en plein rue, sans que personne ne puisse la sauver, les justiciers ça ne cour pas les rues. Pourtant, en l'espace de quelque secondes elle ne sentais plus les mains immonde de l'individu sur elle. Ses yeux s'étaient ouvert lentement pour ensuite tomber sur ceux d'Elliot, il venait d'assommer l'homme à terre. Elle s'apprêtait à parler, mais s'arrêta avant même d'ouvrir la bouche, Elliot en profita pour retirer du revers de sa main une larme qui coulait sur sa joue. Elle restait figée sous ce geste infiniment doux, elle le regardait d'une façon délicate tandis qu'il s'approchait d'elle doucement. Leurs lèvres entrèrent en collision, d'abord posément puis de plus en plus brusquement. Elle lui rendit son baiser tout en songeant que ce n'était pas le première qu'elle l'embrassait, que s'était à une époque ou tout était simple, gérable. Le jeune homme rompit le baiser avant de poser une nouvelle fois son regard sur la rousse.

-« Ca fait un bout de temps que, haletait-il en se mordant la lèvre inférieur, que j'avais envie de refaire ça. »

-« Merci Elliot, merci pour ce que tu as fais. chuchotait-elle, tu t'es vraiment amélioré depuis 2ans. »

-« Je suis plus le même, je suis plus ce pauvre gosse Eleonor. »

Il ne venait de finir sa phrase alors qu'il prenait ses jambes à son coup, la laissant contre le mur, complètement scotché par ce qu'il venait de se passer. Elle ne comprenait pas, il était si impulsif si incompréhensible. Elle ne savait jamais comment s'y prendre avec lui, c'était plus simple avant. Elle était sa confidente, sa meilleure amie pourtant du jour au lendemain, il était devenu froid, distant. Reprenant petit à petit ses esprit, elle sortit de la rue mal éclairé pour se diriger vers le métro. Elle s'asseya dans la navette, regardant les lumières qui devenaient flou à cause de la vitesse. Elle adorait croire lorsqu'elle était enfant, que le métro était une station spatial qui l'emmènerai dans l'espace, loin de tout, loin de son enfance tragique. Elle ne voulait pas s'endormir seule, elle prit son téléphone entre ses mains puis tapa le numéro de Seth.

/Conversation téléphonique./

-« Seth? » demandait-elle d'une voix enrouée.

-« Ouais? »

-« Je peux venir chez toi?, j'ai pas envie de dormir seule. »

-« J'étais en train de t'attendre, j'avais prévu le coup. A toute suite ma belle. »

-« A toute. »

<<La solitude était la chose qu'elle redoutait le plus, se sentir invisible encore plus. Elle devait être au coeur de l'attention, être celle que tout le monde envie. Malheureusement, un jour au l'autre, les gens se lassent, et l'attention qu'ils y portaient disparait comme les restes d'une vieille soirée.>>


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