RECUEIL OS KPOP 1

OS ILHOON (BTOB)

Cet OS est dédié à nanoun100 avec comme personnage Ilhoon des BTOB.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Une nouvelle journée de travail se présente à moi. Je revêtis l'uniforme de gardienne et saisis mes clés et mon talkie-walkie que j'accrochai à ma taille. Je regardai une dernière fois mon visage dans le miroir et sortis des vestiaires. J'étais gardienne de musée et j'adorais ça. Admirer pendant des heures et des heures des œuvres d'arts me faisait rêver. Mais aussi, ce qui me plaisait, c'était d'aider les gens à se repérer dans les différentes salles où leur préciser un détail sur ceci ou cela. Je m'approchai d'un couple d'anglais et le mit à parler dans leur langue afin de leur expliquer l'implicite du tableau qu'ils regardaient. Ils me remercièrent vivement, je les quittai en leur souriant. Mais mon rôle avant tout était de surveiller les salles, veiller à ce qu'aucun individu ne tente quoi que ce soit d'idiot comme toucher un tableau ou une sculpture ou même tout simplement me provoquer. Parfois, des gens s'amusent à trop s'approcher des œuvres d'arts et ça m'énerve. Je les rappelle alors à l'ordre et font mine d'être désolés. Je ne suis pas conne, non plus. Le pire c'est quand il y a des classes scolaires. Ça, c'était chiant. De n'importe quel âge, il y a toujours des enfants qui braillent, courent ou gênent les visiteurs en s'installant un peu partout dans le but de répondre à leur questionnaire. Des fois je les aidais, afin qu'ils bougent le plus vite possible et libérer un peu de passage. Mais il y avait aussi une autre catégorie de personnes que l'on pouvait voir au musée : les flemmards. C'est ce qui accompagnent les visiteurs. Le sport national de cette catégorie c'est de trouver un banc. Limite, un jeu de survie pour ne pas rester debout à attendre que la personne prise d'intérêts dans son groupe ait fini d'admirer tel tableau ou tel sculpture. Il y en avait tout le temps. On les reconnaît facilement avec leur mine fatiguée et leur teint blafard, genre "j'en ai rien à foutre de l'art". D'ailleurs, en voilà un.

-Monsieur, vous gênez le passage. Pourriez-vous...

Il partit. Sans me regarder. Bon, au moins, il est parti. Je continuais ma ronde dans les différentes salles en admirant au passage leur contenu : art contemporain, art moderne, tableaux impressionnistes, sculptures tape-à-l'œil. Je travaillais dans ce musée depuis deux ans et je ne m'étais jamais plaint de quoi que ce soit. Les horaires et le salaire m'allait très bien. Et j'avais des vacances. Que demandez de... Mais c'est pas possible, revoilà l'homme qui gênait le passage toute à l'heure.

-Monsieur ?

Il ne daigna pas tourner la tête vers moi. Je posai une main sur son épaule, il la saisit et me rapprocha de lui.

-Votre peau est si douce, je n'aimerai pas la blesser.

Son souffle chaud s'était échoué dans mon cou comme le vent au creux d'une falaise. D'ailleurs, j'étais au bord de cette falaise. À regarder ses yeux intenses qui me regardaient avec une certaine attention, j'avais l'impression que je pouvais tomber dans le néant à tout moment. Il me lâcha tout doucement et partit. Je regardai autour de moi : personne n'était là. Bon, ça va. J'époussetai machinalement mon uniforme tout en reprenant mes esprits puis me tournai vers le tableau qu'il regardait : un monochrome. Carré sur fond blanc, de Kasimir Malevitch. Peinture réalisée en 1918. Bref, je ne suis pas conservatrice, je suis gardienne ! Même si j'aimerai quand même l'être car j'avais une certaine culture. A force de lire les panneaux, oui, mais je faisais des recherches chez moi ! Faut pas croire ! Et je m'amusais parfois à lire les panneaux en anglais et dans d'autres langue. On apprend toujours de jour en jour. Je continuai ma ronde quand je reçus un appel au talkie-walkie.

-Ici Manon, à vous.

-Ici centre de surveillance. Nous avons un individu en réserve. À vous.

-J'y vais. Terminé.