Chapitre 3

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L'endroit est sombre et il règne un odeur de moisissure. À chaque coup de vent, j'ai peur que le toit nous tombes sur la tête. Alden m'a conduite vers une vieille grange abandonnée d'une ferme voisine. De temps à autre nous entendons ces espèce de tâches d'encre faire leurs patrouille. Selon les estimations d'Alden, nous pourrons sortir au lever du jour.

Ça fait déjà 1 heure environ que nous sommes ici et je me fais un sang d'encre pour Lana. Pour me changer les idées, je me résigne à briser le silence et j'interroge mon sauveur ;

- Comment savais-tu qu'il y avait une benne de sable sous la fenêtre? Dis-je d'une voix rauque.

- Je passe souvent par ici pour aller vers la forêt qui se situe à l'arrière.

- Quand finiras-tu ton apprentissage? Demandais-je.

- Dans 1 an et ensuite, je serai nommé chasseur.

- Moi je n'ai encore rien commencé, il me reste un mois pour choisir. Pourquoi tu as choisi la chasse?

- Est-ce que c'est un interrogatoire? Dit-il un peu agaçé.

- Désolé, c'est juste que ça fait passer le temps plus vite et...

-J'ai pigé, me coupa-t-il.

Je baisse les yeux sur le brin de foin que j'entortille autour de mes doigts. Parfois, je suis un peu intense et on me le reproche souvent. Un lourd silence s'installe pendant que les premières gouttes de pluie viennent se frapper contre la fenêtre. Je m'installe dans le tas de foin et ferme les yeux. Je ne pensais pas pouvoir dormir, mais l'épreuve angoissante de la journée m'a pris beaucoup d'énergie, je sombre ainsi dans le sommeil.

Les oiseaux me réveillent à l'aube. Alden dort prêt de moi à point fermés. Je dois rentrer avant qu'Abinaya se réveille et ne remarque mon absence. Je le réveille en le secouant un peu par l'épaule. J'en profite pour observer ses traits de plus près. Il a de long cheveux blond, qu'il laisse à l'air libre. Ses traits définis rajoutent à sa beauté et on peut voir par sa chemise légèrement entrouverte qu'il possède un corps bien bâtit. Je secoue sa large épaule plus ardemment puisqu'il ne se réveille pas. Il entrouve les yeux et pousse un grognement de mécontentement. Ce n'est clairement pas une personne matinale. Il me tarde de rentrer pour mettre un terme à cette situation pour le moins étrange. Bien-sûr, ce garçon me plait bien mais je ne crois pas être son style, de toute manière, et il n'a pas grand chose à dire. Il doit s'intéresser aux petites bourgeoises comme tout le monde. Leurs pères font affaires avec les soldats, donc obtiennent des traitements spéciaux, ce qui en font des enfants gâtées. Abinaya m'a racontée un jour qu'il existait autrefois des écoles spécifiques pour les enfants de personnes riches. Si j'était née à un autre époque, je n'aurais pas eu à les supporter tout les jours dans mon environnement scolaire. Heureusement, mes études sont terminées depuis pratiquement un an donc je n'ai plus à les voir, appart sur la place publique.

Le retour à la maison se fait dans un silence le plus total. Je n'arrête pas de marcher dans des flaques d'eau par mégarde et sa commence à m'agacer. Je n'ose pas parler de peur de me faire répondre sèchement. De plus, il ne porte pas attention à moi. J'ai l'air complétement invisible. Je commence à me demander si il n'est pas tout simplement stupide, les chasseurs sont réputés pour ne pas être des lumières. Cette pensée me rassure un peu puisque son comportement me trouble intensément. Je ne pense pas avoir fait quelque chose de mal pourtant. J'adore parler même si je n'est pas beaucoup d'amis, d'ailleurs c'est peut-être ça le problème je fais fuir les gens comme des mouches. Pourtant je ne parle pas trop au point d'être agressante c'est seulement mes choix de sujets qui n'intéresse pas les autres.

Le ciel commence à peine à s'éclaircir quand nous arrivons près de chez moi. J'habite dans une maison qui se situe près d'une falaise arborant la côte est. C'est une petite maison ressemblant plus à une cabane que à un domicile et qui est fait d'un bois rouge cerise. C'est ma maison préférée jusqu'à maintenant et dieu seul sait que j'en est eux plusieurs en tant qu'enfant placé. Sa propriétaire est une vieille mégère qui porte le nom d'Abinaya qui à pour époux son oposé. Mes parents, trop pauvre pour subvenir aux besoins de leur famille, m'ont placés moi et mon frère Jason en famille d'accueil quand nous étions encore enfant. J'étais assez vieille pour , encore aujourd'hui, me rappeler leurs visages.

J'escalade le mur de vignes pour atteindre la fenêtre de ma chambre. Je me retourne pour saluer Alden par politesse mais il s'est déjà évaporé dans l'ombre.

-Lauri

The Black ArmyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant