SMile

17. Luce, qu'avais-tu fait?

POV Luce

Ross rentra dans la chambre tandis que je m'émerveillais devant ma trouvaille. Mais en même temps, les questions se chamboulaient. Ça ne correspondait pas à ses paroles, ses actes mais paradoxalement, c'était ces paroles même, son être. Je ressentais l'âme de Ross, je ressentais le véritable Ross, Ross Lynch et non pas Ross, l'être perdu. Il entra dans la chambre tandis que mes yeux montaient peu à peu vers lui, la crainte montant avec. Je venais de découvrir une partie de son passé, son secret. Le sourire disparut telle une brume, la peur apparut tel le cauchemar caché par le rêve. Je venais de briser de nouveau Ross. Ses doigts se crispèrent, la peur remplaça la haine et le dégout alimenta sa langue. Il jurait, racontait des choses que je ne comprenais pas ou je ne voulais pas comprendre, je n'avais pas encore réussi à me décider sur le sujet. L'objet glissa doucement de mes mains pour atterrir sur le lit. Contrairement à mes larmes qui étaient de véritables torrents. Cela n'avait duré qu'une minute ou plus, le temps que tout le monde arrive, rapplique face à la rage folle de Ross, face à la découverte d'un secret. Tous les Lynch se bloquèrent à la vue de l'objet avant de réagir. Stormie et Rydel se dirigèrent vers moi avant de me prendre dans leur bras et me boucher les oreilles. Mais c'était trop tard, mes oreilles saignaient déjà de sa souffrance. Mon regard brouillé se posa de nouveau sur l'objet comme s'il allait me raconter son passé, sa cassure avec Ross. Riker, Rocky et Marc essayaient de calmer Ross et de l'enlever de la pièce. Je ne quittais pas des yeux le blond, le blond qui me rassurait et maintenant me terrorisait. Ou bien, c'était de moi dont j'avais peur.

« Luce, Luce... »

La voix proche et pourtant lointaine de Stormie résonnait dans mes oreilles, comme un murmure qui essaye de se frayer un chemin à travers un ouragan. Un ouragan insurmontable pour moi, Luce. Riker réussit finalement a calmé son frère qui se laissa tomber sur le sol. Et moi, tel un aimant parfaitement synchronisé, je chutais avec lui, les bras de Rydel et Stormie pas assez puissants pour rompre cette attraction égoïste.

Ross releva légèrement la tête vers moi, je ne voyais rien mais j'imaginais parfaitement un regard rempli de haine. Un regard démesuré pour une réaction démesurée.

Luce, qu'avais-tu fait ?

Riker s'approcha de moi et me porta. Il contourna tout le monde et descendit les escaliers, je n'étais qu'un pantin dont on venait de couper les fils, la main de son maître ayant disparue. Je fermais les yeux, me sentant finalement sombrée dans les abysses de la terreur et du sommeil.

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Une odeur de pancake arriva à mon petit nez endormie. J'ouvris doucement les yeux, la vue sur le plafond, les yeux bouffis. Je portais mes mains à mes yeux pour les masser doucement.

- Super, murmurais-je.

Cette nuit avait été agité pour moi, je n'avais fait que sombrer dans le trou béant de mes cauchemars, mon oncle, la mort de mes parents, les bleus et la colère de Ross. Tout avait surgit en une seule fois et de façon meurtrière. J'étais morte. Je me roulais sur le côté gauche avant de me taper contre une masse non-identifiée qui grogna. Je ne savais pas qui était la personne à côté de moi, elle avait la tête sous les coussins. Son grognement montrait au moins qu'elle était vivante. Je m'assis ramenant la couette contre moi avant de toucher l'épaule d'un des frérots étant donné que c'était un corps d'homme. Il releva la tête et me regarda avec sa bouille endormie.

- Lucette, laisse-moi dormir encore, râla-t-il.