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Première partie : Les jeux


Voilà maintenant une année que la rébellion était terminée. Le Capitole avait soi-disant trouvé une solution pour éviter que cela ne se reproduise.

Je me réveillais, le soleil me caressa la joue et les oiseaux me berçaient dans mon lit. Des oiseaux ? D'habitude c'est le son des tronçonneuses et des scies que j'entends. Ici dans le district 7, on a plutôt tendance à couper les arbres, au lieu de les conserver : après tout, chez nous, ce sont les industries forestières qui dominent !

Ah oui ! J'avais oublié que cette journée serait spéciale, c'était aujourd'hui que le Capitole allait nous annoncer ce moyen qui réglerait « tous nos différents avec la société», ce sont leurs mots, pas les miens. Le président Snow en personne se déplacerait, enfin c'est ce qu'il ce racontait. Moi je n'y croyais que très peu, ou alors ce pourquoi il venait en valait vraiment la peine.

Je me levais soucieuse. Personne ne savait ce qu'il allait se passer, pas même le maire du village. Ma mère était en bas, elle est comme moi, elle ne croit pas en cette solution miracle.

Je descendais les escaliers sans faire de bruit pour ne pas déranger mon père qui dormait encore. Ses journées l'épuisaient et il n'avait presque jamais de congés.

Ma mère était dans le jardin, elle devait être en train de déjeuner... Je suppose.

Je me dirigeais vers la porte du jardin mais je fus stoppée dans mon élan par des voix qui venaient de la porte d'entrée. Il y avait quelqu'un devant la porte ! Je me figeais et essayais de comprendre ce qu'ils racontaient... Mais rien...

Ça sonne. Ma mère se dirigeait vers la porte du jardin, je l'ouvrais avant même qu'elle n'est la main sur la poignée.

Je la voyais sursauter derrière la porte en métal.

- Tu m'as fait peur !

Je baissais les yeux vers mes pieds et m'apprêtais à répondre quand les coups contre la porte se furent entendre.

- Ouvrez, information pour la journée, dit une voix d'homme.

Ma mère se dirigea vers la porte à pas de loup. Elle l'ouvrit et un pacificateur apparut sur le seuil de la porte. Il était grand et baraqué, il avait les cheveux gris, ce qui lui donnait un air vraiment sérieux. Son visage était recouvert de cicatrices, il avait dû vivre quelque chose d'affreux... Je frissonnais.

- Monsieur, dit ma mère un peu sous le choc.

Ici, les pacificateurs se faisaient rares, il n'y avait qu'en cas de gros rassemblement qu'ils se déplaçaient dans notre malheureux district 7.

Le pacificateur me vu cachée dans l'ombre et me fis un signe de tête. J'essayais tant bien que mal de rester neutre. Je lui répondis par un hochement de tête et m'avança dans la lumière.

- Madame, avez-vous plusieurs enfants qui ont moins de 18 ans ? demanda l'homme en blanc.

- Une seule... Pourquoi ?

- Tous les enfants doivent être amenés à 11h sur la grande place. Un discours sera prononcé par le président Snow...

Le président... Alors c'était vrai, il venait belle et bien dans cet endroit miteux !

- Ensuite, continua-t-il. Votre fille sera peut-être l'heureuse gagnante d'un jeu qui lui permettra de se rendre au Capitole.

- Un jeu... commença ma mère...

- Bonne journée... dit-il avant que ma mère ne termine sa phrase.

Je regardais par la fenêtre et vu qu'ils se dirigeaient vers la porte de nos voisins.

Hunger Games : Le commencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant