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Nous avions discuté toute une soirée en divaguant du salon à la salle à manger et de la salle à manger au salon.
Daphné et Evan était restés muets tout au long de cet longue soirée et j'avais fais de même. Robbie lui, se mêlait quelques fois à la conversation, souvent interpeler par Georges. Je n'écoutais pas ce qu'ils disaient, je ne voulais pas entendre ce qu'ils disaient.

Et ils étaient repartis, en saluant comme ils étaient arriver sauf Georges bien sûr ! Tout en baisant ma main il avait adresser un clin d'œil à l'intention de Robbie comme pour le narguer ou l'encourager...

Après leur départ, je m'étais fait couler un bain et me glissais dans ce petit lac intérieur d'où fumait de la vapeur à l'odeur de roses et de framboises.

Allongée paisiblement dans ce doux bain relaxant, je pensais à ces jeux et leurs règles plus qu'insensées. Pourquoi voudraient-ils notre mort ? Et si je devrais tuer, si je n'avais pas le choix, moi, incapable de faire du mal à tout ce qui vit sur cette planète ?

Mon moment de réflexion était terminé et je m'allongeais dans un lit plus grand que tout ceux de ma famille réunis ensembles. Et ma famille, comment allait-elle ?
Trop de questions sans réponses.

J'avais fermé les yeux sans pouvoir m'endormir et je me retrouvais à me tourner et retourner dans mon lit de 4km.

Le plafond, même si ce n'était qu'un plafond, était décoré comme les murs, voir mieux que les murs.
J'en étais réduit à admirer tout les détails de ma chambre. Et le jour fit enfin son entré, par la fenêtre donnant sur le Capitole.

Mon reflet faisait peur à voir. Ce que le maquillage pouvait être pratique !

Robbie était assis à la grande table devant la tablette que j'avais consulté moi même. Il lisait les descriptifs des différents tributs qui étaient arrivés pendant la nuit et il ne manquait maintenant que les deux premiers districts.

- Les deux du district 4 font peur à voir, avait-il dit entre deux bouchées de pain.

Je m'étais assise à mon tour à côté de lui, en face de moi mangeait Jaime, plus coloré que jamais.

- Mes chéris ! avait-il crié. Dans quelques heures, vous serez magnifiques ! Et vous serez sur votre magnifique char tiré par de magnifiques chevaux.

- Oui, tout sera MAGNIFIQUE, ria alors Thomas.

Je souriais tandis qu'une muette remplissait mon verre d'eau.
Si pendant tout ce temps, certains districts mourraient de faim, ici au Capitole on ne manquait de rien !
Pain complet, au céréales, à la farine de blé, confiture de fraises, de mûres, miel, marmelade, œuf, viande, fromage, chocolat chaud, café, jus d'orange, de pamplemousse, de banane, eau minérale, gazeuse et j'en passe ! Tout cela seulement pour le petit déjeuner ! Qu'en était-il du repas de midi ? Que pouvaient-ils manger lors de grande réception ? Nous le saurions bientôt...

- Prenez du temps pour ne rien faire, conseilla Thomas. Ce sera la dernière fois que vous pourrez ne rien faire. Faite ce que vous voulez, mais ne sortez pas.

- Alors nous ne faisons pas ce que nous voulons, riposta Robbie.

- Écoute-moi bien, tu es au Capitole là, tu sors seul et tu finiras mort plus vite que dans l'arène, étouffé par des millions de journalistes en tout genre. Alors si tu veux laisser Sophie galérer seule dans cette putain d'arène, c'est toi qui vois ! Mais moi je serais toi, j'en prendrais soin de ta coéquipière, parce qu'il y en pas énormément qui supporterait tes petites crises de nerfs. Soit content qu'elle t'ai pas déjà tuer avait l'heure parce que si ça ne tenais qu'à moi, tu serais déjà mort.

Il porta sa tasse à ses lèvres et la reposa avant de se lever et de se diriger vers la porte de sa chambre qui claqua dans un vent de colère.

Jaime toussa légèrement avant d'ouvrir la bouche mais aucun son ne se fut entendre. Robbie lui, regardait son assiette.
Quelle équipe de bras cassés !
Après avoir relevé la tête de son assiette, il recula sa chaise et s'en alla sans rien dire.

Jaime et moi le regardions s'éloigner et le petit déjeuner repris avec un grand sourire de Jaime.

Adolpho fit une entrée fracassante quand les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, cintres à la main, cachés par des caches-cintres.

- Où est Robbie ?! Où est-il ?!

Je le regardais la bouche pleine et pointa le doigt vers la porte.

Il alla toquer et la porte s'ouvrit très doucement. Il l'a poussa et tendit un premier cintre et ordonna à Robbie de l'enfiler car il n'était pas sûr de la taille et la porte c'était refermée devant mes yeux scrutés sur le tissus qui se froissait entre les mains de Robbie.

La porte s'entrouvrit et la tête de Robbie en dépassa.

- Adolpho, êtes vous vraiment sûr ?

-  Bien sûr que je suis sûr ! Montres toi !

- Non.

- Pourquoi non ?

- Je veux pas qu'on me vois comme ça...

- Ce soir se sera le monde entier qui n'aura d'yeux que pour toi, finis-je enfin par dire.

- Vous le verrez avec eux !

Je souriais tendrement avant de me poser devant la télévision.

On ne parlait que de ça, le défilé, les stylistes, les tributs, les mentors...

- Ainsi commenceront nos tout premier Hunger Games, lança alors le drôle de gars à la télé.

Tous vaquèrent à leurs occupations si bien que l'heure du repas se fit très bref, et nous étions partis pour notre "relooking".

Nous étions arrivés ensembles devant une grande porte avant d'être séparés quelques mètres plus loin.

On m'allongea nue sur une table de métal gelée.
Un coup de jet d'eau, un petit shampoing, une épilation parfaite, rien n'était oublié !

On m'avait donné un simple tee-shirt et un jean pour m'escorter jusqu'à la salle "Préparation femelle 7".

Là un mannequin de bois était planté devant trois grands miroirs permettant d'observer tout les angles.

Adolpho m'attendais à côté de celui-ci et esquissa un grand sourire.

- Je reviendrais quand ton maquillage sera terminé, Robbie aussi à le droit à son moment de chouchoutage.

Un clin d'œil furtif et il partit me laissant aux soins des coiffeuses/maquilleuses.

- Ouvre les yeux !

Devant moi se tenait une jeune fille aux cheveux verts, portant une robe qui tombait derrière elle, ses cheveux tressés minutieusement se fondaient parmis le jupon. Le corset donnait un effet boisé qui collait à sa peau et m'était en valeur ses formes. Ses lèvres vertes se mirent alors à bouger et je compris alors que cette fille, c'était moi.

Hunger Games : Le commencementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant